«Je vois Boudebouz pour son talent et Bougherra pour sa régularité» Le Ballon d'Or El Heddaf/Le Buteur en est cette année à sa 11e édition. Dix trophées ont été déjà décernés à des footballeurs algériens qui s'étaient particulièrement illustrés. Qu'est-ce que ce trophée a ramené à ses lauréats ? Aujourd'hui, Djamel Belmadi, qui est entré dans l'histoire pour avoir été le premier à avoir remporté ce trophée, nous en parle. Quel souvenir gardez-vous du Ballon d'Or que vous avez remporté en 2001, le premier de l'histoire ? Un souvenir très particulier parce que la cérémonie est survenue au lendemain de mon mariage. C'était donc le plus beau cadeau de mariage que l'on pouvait m'offrir et cela ne peut pas s'oublier. Il y a aussi le fait que c'était la première édition de ce trophée, ce qui fait qu'on était quelque part privilégié. Lorsqu'on vous avait annoncé que vous étiez le lauréat d'un nouveau trophée, vous imaginiez-vous que c'était un événement sérieux qui allait prendre de l'envergure avec le temps ? Quand il y a quelque chose de nouveau, on a toujours des appréhensions. On ne sait pas comment ça va se passer. Cependant, une fois la cérémonie commencée, j'ai très vite compris que c'était du sérieux. Que ce soit au niveau de l'accueil, de l'organisation ou de la qualité de l'assistance, il n'y avait rien à dire. J'avais donc compris que c'était un événement qui allait prendre de l'envergure. Où se trouve actuellement le Ballon d'Or qui vous a été décerné ? Il est jalousement gardé par ma mère ! Je vous assure que moi-même, je ne sais pas où elle l'a caché (rires). Elle le conserve dans un endroit secret, tellement ce trophée a de l'importance à ses yeux. Vous avez assisté l'année dernière à la 10e édition du Ballon d'Or El Heddaf/Le Buteur. Avez-vous remarqué une évolution par rapport à la première édition ? Ah, oui ! J'ai eu le privilège d'assister à l'édition de l'année dernière, accompagné de mon père et d'amis, et je peux vous affirmer que tout le monde a été émerveillé par la qualité de l'organisation et le contenu qui n'ont rien à envier à ce qui se fait de mieux en la matière à l'étranger. C'est réellement une grande fierté qu'il y ait un trophée aussi prestigieux dans des cérémonies aussi relevées pour récompenser des footballeurs algériens. C'est tout à l'honneur du pays. Que vous a apporté le Ballon d'Or ? L'apport est essentiellement sur un plan personnel. Ce n'est pas un titre qui récompense toute une équipe. Il s'agit d'une distinction individuelle et c'est en cela qu'elle est importante pour moi. Elle m'a apporté la reconnaissance des gens. Un pronostic sur le vainqueur de cette année ? En toute objectivité, je vois deux favoris : Ryad Boudebouz et Madjid Bougherra. Ryad parce qu'il a beaucoup de talent et fait des choses vraiment intéressantes la saison passée et il continue sur sa lancée cette saison avec Sochaux, et Madjid pour sa régularité sur les 53 matchs qu'il a disputés avec les Glasgow Rangers et les deux titres, le championnat et la Coupe de la Ligue, qu'il a remportés en Ecosse. D'ailleurs, il est tout aussi solide avec nous, à Lekhwiya, puisque nous avons encaissé seulement 2 buts en 7 matchs et il est pour beaucoup dans cette performance.