Mokhtar Djouder, conseiller en football et cadre à la DJS de Béjaïa, a créé la première école de football à Aokas en 1991 juste à sa sortie de l'ISTS d'Alger. Depuis, en fin connaisseur du monde du football, Mokhtar Djouder ne cesse de plaider pour la création d'autres écoles de football dans les villages les plus peuplés d'Aokas, à l'image de Aliouene et d'Aït Aïssa. Les supporteurs du CRB Aokas devraient avoir remarqué que peu de jeunes de ces deux villages ruraux pratiquent le football au sein du CRB Aokas, l'unique raison doit être l'éloignement du centre urbain de ces deux grands villages. «Avec la création d'écoles de football, l'on peut espérer la formation de futurs cadres et d'une élite sportive. D'autre part, pour encourager le sport d'une façon générale, il faut investir dans le sport de proximité», ne cesse de marteler notre interlocuteur. Concernant son école, Djouder dira : «Si je fais une rétrospective des années qui se sont succédé, je pense que mes collaborateurs et moi avons de quoi être fiers de ce qu'on a accompli comme chemin depuis tout ce temps. Nous avons réussi à surmonter toutes les difficultés que nous avions rencontrées, de sorte que nous avons pu redonner à la formation des jeunes à Aokas une certaine respectabilité et une aura qu'elle n'avait pas auparavant. Nous avons pu ainsi réussir à promouvoir et à développer le football au niveau de la commune. Le domaine de la formation a été privilégié et, pour Aokas, cela est un acquis qu'il faudra consolider», a-t-il déclaré. De ce qu'il retient de sa longue expérience, notre conseiller en football répondra : «Sincèrement, je commence à être fatigué. Car, après plusieurs années au service du football aokassien, j'ai connu des hauts et des bas, je ressens une certaine lassitude due à l'incompréhension de certains dirigeants qui ne veulent pas comprendre que la pratique du football à l'échelle de la commune demande des moyens. Or, notre localité n'en a pas. D'un autre côté, il y a des choses qui m'encouragent et me poussent à aller de l'avant. Il y a d'abord cet engouement de mes collaborateurs avec lesquels j'ai partagé des moments riches en enseignements. Il y a également ce climat de confiance et de bonne entente que nous avons pu instaurer depuis des années. Entre nous, il y a une véritable cohésion et une symbiose qui font que l'école de football d'Aokas fonctionne dans de bonnes conditions. C'est ce qui me pousse à ne pas déposer les armes.» A-t-il un programme pour redynamiser le football à Aokas ? Djouder répondra : «Oui, je suis très ambitieux et mon expérience m'encourage à voir très loin et très grand concernant la promotion de la discipline au niveau de la commune. Je suis à la tête de l'école de football d'Aokas depuis plus de 18 ans. Cette longue expérience me donne de nouvelles idées sur leur devenir et surtout sur la vulgarisation des écoles de football. Mon challenge est de faire en sorte que l'ensemble des villages les plus peuplés de la commune comme Aït Aïssa et Aliouene aient leurs écoles de football. J'ai tout un programme pour la redynamisation du football à Aokas.» Dieu faites qu'il soit entendu et surtout aidé pour le bonheur de ces centaines de footballeurs en herbe qui n'ont pas où exercer leur talent. Hafit Zaouche