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CAN 2012 - demi-finales : Les Eléphants sont prévenus
Publié dans Le Buteur le 08 - 02 - 2012

Zambie-Ghana à 19h : Hervé Renard «Le Ghana est favori mais n'est pas supérieur à la Zambie»
Le Mali pourrait reprendre à son compte la philosophie ivoirienne : on défend d'abord, on fait tout pour ne pas encaisser de but et devant, on trouvera bien une occasion pour passer. En résumé, on n'est pas sur le terrain pour faire du spectacle, on est venus pour réaliser une performance dans le plus grand rendez-vous du football africain. Or, ce sont précisément les adeptes de cette philosophie, dont le maître fut longtemps le Cameroun que les Aigles vont devoir affronter dans une demi-finale doublée d'un derby de l'Ouest. Là encore, c'est sûr, les Maliens porteront l'étiquette de challenger. La Côte d'Ivoire de François Zahoui a réalisé le sans faute absolu depuis le début des éliminatoires, dix matchs consécutifs sans défaite. Calfeutrés dans leur retraite, ils s'apprêtent à déclencher une nouvelle charge des Eléphants. Contre les Equato-Guinéens en quart de finale, ils ont laissé faire Didier Drogba, qui n'avait peut-être jamais affiché une telle forme dans une CAN et dont les deux buts furent dignes du meilleur joueur de Chelsea qu'il fut longtemps. Le troisième but ne fut pas moins beau, un coup-franc splendide de Yaya Touré, à montrer dans toutes les écoles de football. Ces deux gaillards ont un tel vécu qu'ils peuvent renvoyer à la maison tous ceux qui désirent enfermer les Eléphants dans une sorte de tour d'ivoire. On sent une envie terrible chez les Ivoiriens de gagner ce trophée. On leur a tellement dit et répété que ce serait la dernière occasion d'imiter les gars de 92 qu'ils se sont mis à y croire et à vouloir mettre leurs lèvres dans la Coupe que l'on accueillerait les bras ouverts sur les bords de la lagune Ebrié. Les Maliens ont l'avantage de n'avoir, à l'inverse de leur adversaire, aucune pression. Raison de plus pour se méfier de l'eau qui dort. Le football malien est souvent allé là où on ne l'attendait pas en Coupe d'Afrique : une finale, il y a quarante ans, perdue alors qu'il était le favori, et plus près de nous, deux demi-finales. L'histoire n'est là que pour rappeler que le football malien a une histoire et que l'Aigle 2012 n'est pas un petit aiglon sorti de son nid. On a vu que les favoris avaient connu quelques déboires, que jusque-là les matches avaient été serrés. Les Eléphants sont prévenus. Leur adversaire n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, pas mêmes par les pattes de l'Eléphant. Il a déjà dompté lors de la première journée l'Eléphant guinéen.
Samba Sow : «Je rêvais de jouer contre la Côte d'Ivoire»
Si le Mali ne part pas favori face à la Côte d'Ivoire en demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations aujourd'hui mercredi, les hommes d'Alain Giresse mesurent la chance de défier le grand favori de la compétition. «Je rêvais de jouer des matchs contre la Côte d'Ivoire. Toutes ces rencontres étaient de grands moments», a déclaré Samba Sow sur le site de la Confédération africaine de football. «Aujourd'hui, mon rêve est devenu réalité. On ne va pas se poser de questions. On va jouer pour gagner comme nous l'avons fait depuis le début», a-t-il ajouté. Pour le milieu de terrain des Aigles, le Mali possède un état d'esprit irréprochable sur le terrain. «La star, c'est l'équipe. J'espère qu'on va le démontrer une fois encore.»
Cédric Kanté : «Le mental sera déterminant»
«La Côte d'Ivoire pour nous, c'est l'assurance d'un match particulier, comme tout Malien ou Ivoirien aimerait en jouer. On a fini notre quart un peu sur les rotules. Je pense qu'il est important de ne pas gamberger, de ne pas jouer notre match avant. Ce serait la plus mauvaise des stratégies. Les anciens comme moi doivent dire à leurs jeunes camarades de ne pas trembler devant la notoriété de leurs adversaires du jour. Si on ne fait pas d'erreurs, si on leur tient la dragée haute, pourquoi ne pas réussir, ce qui serait vécu comme un exploit, un haut fait dans l'histoire du football malien. Vous savez, en quart contre le Gabon, personne ne voulait perdre. On a fait preuve d'un très solide mental. Et le mental contre la Côte d'Ivoire ce sera très important, peut-être déterminant.»
Alain Giresse : «On a fait un travail spécifique»
Alain Giresse, le sélectionneur national du Mali, a remporté le duel des quarts de finale de la CAN-2012 qui l'opposait, hier, à ses anciens poulains, les Panthères du Gabon. Ce match, à l'en croire, il l'a spécifiquement préparé avec ses joueurs. Toutefois, il s'est élevé contre certains médias qui lui ont prêté l'intention de démissionner en cas de défaite des Aigles face aux Panthères. «Avec les joueurs, on a fait un travail spécifique pour ce match, on a essayé de trouver la meilleure formule et d'être à la hauteur de l'événement sur le plan mental. Il ne fallait pas arriver ici avec de la crainte ou de la peur. […] Je crois que l'origine (des sifflets du public gabonais), ce sont les propos que je n'ai jamais tenus. C'est regrettable et mal connaître ce que j'ai vécu au Gabon et avec les joueurs gabonais. Ceci dit, la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe.»
Coulibaly Kafoumba : «Ne jamais dire que c'est gagné d'avance»
Titularisé pour la seconde fois dans la CAN Orange 2012, Coulibaly Kafoumba revient sur la qualification en demi-finales des Eléphants. Le milieu de l'OGC Nice reste optimiste et ne jure que par le trophée continental.
Félicitations pour la qualification. Que ressent-on après un tel match (victoire 3-0 contre la Guinée équatoriale) ?
Franchement, on est très heureux. Ce n'était pas évident de rencontrer le pays organisateur. Ils étaient plus encouragés. Il y avait le Président de la République et tout le peuple qui étaient derrière eux. Mais nous, on s'est dit qu'on a six finales à jouer et que si nous y tenons vraiment, il fallait passer cet obstacle. Donc, on est dans notre logique. Il faut qu'on arrive jusqu'au bout. Franchement, cette année, on n'a pas droit à l'erreur.
Qu'est-ce qui a changé dans cette équipe pour que vous y croyiez tant ?
L'état d'esprit. Au-delà de l'accomplissement personnel, il y a l'intérêt national qui prime. Tout le monde, en venant ici, s'est vu investir d'une mission. Cette envie de remporter la CAN motive tout le monde. Et de manière solidaire, chacun milite pour consolider le collectif et cet esprit d'équipe. Je crois aussi que le stage d'Abu Dhabi nous a beaucoup aidés. On a essayé de mettre de côté nos états d'âme et notre orgueil. Cela a permis à chacun de prendre conscience des attentes de notre peuple et nous essayons à notre niveau de ne pas décevoir. Dieu merci, tout se passe bien avec la qualification pour les demi-finales.
Après quatre finales, il n'en reste que deux. Comment allez-vous affronter ces derniers, à commencer par la cinquième ?
Comme d'habitude. Avec la même détermination, la même envie, toujours dans un esprit de solidarité et surtout de l'humilité. Il faut toujours respecter l'adversaire et c'est ce qu'on fait depuis le début. Ne rien négliger et rester toujours concentrés. Ce sont les éléments qui nous rendent forts. Quel que soit l'adversaire, il ne faut jamais dire que c'est gagné d'avance et savourer la victoire avant le match. Face au Mali, nous allons jouer avec la même détermination parce que la conquête du trophée est à ce prix. Il est vrai que les matchs ne seront pas faciles. Mais on doit tenir notre rang.
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Zambie-Ghana à 19h : Hervé Renard «Le Ghana est favori mais n'est pas supérieur à la Zambie»
«Le Ghana est le favori mais n'est pas supérieur" à la Zambie», a estimé mardi Hervé Renard, le sélectionneur de la Zambie, à propos de la demi-finale de la CAN-2012 qui se jouera aujourd'hui à Bata (17h00). «La Zambie n'est pas le favori, mais dans nos têtes, le Ghana ne nous est pas supérieur. On sera à 100% mentalement. Le Ghana n'a plus gagné de CAN depuis 1982, il aura une certaine pression du résultat que nous n'avons pas spécialement», a-t-il ajouté. «L'expérience et la qualité des joueurs sont plus importantes du côté du Ghana, mais c'était pareil avec le Sénégal, que la Zambie a battu (2-1) au 1er tour. Quand vous êtes qualifiés pour les demi-finales, si vous ne pouvez pas battre de grosses équipes, vous ne méritez pas d'être en finale, ça veut dire qu'il n'y aura pas de pression sur nous», a-t-il aussi avancé. «Il y a une grande différence», a souligné Hervé Renard. «Un joueur ghanéen, quand il rentre sur le terrain, il est plus compétiteur qu'un joueur zambien. On travaille là-dessus. Au niveau technique et de l'organisation, il n'y a pas trop de problèmes. Mais le football se joue dans la tête, il faut être plus fort psychologiquement.» Concernant l'avantage d'avoir eu un jour de repos de plus que le Ghana, qui a en outre dû voyager de Franceville à Bata, le Français «préfère être dans (ma) situation que dans la leur pour la préparation de ce match. Mais l'entraîneur du Ghana préfère avoir son effectif que le mien. Moi, je préfère garder le mien et faire un exploit». De son côté, le capitaine de la Zambie, Christopher Katongo, a estimé que «pour être au sommet, il faut battre les équipes du sommet. Si vous battez le Swaziland, vous ne serez pas reconnus. C'est une occasion pour nous les joueurs d'être reconnus et de faire un pas vers la Coupe du monde». A quelques heures de la demi-finale face à la Zambie, la sélection ghanéenne est arrivée à Bata, en Guinée équatoriale. Pour André Ayew, l'une des vedettes des Black Stars, c'est une étape supplémentaire de franchie avant d'atteindre l'objectif final : être à Libreville le 12 février et y remporter la CAN.
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André Ayew : «On est meilleurs que la Zambie»
André, vous avez quitté Franceville et vous venez d'arriver à Bata, en Guinée équatoriale, pour y disputer une demi-finale, c'est un grand pas de franchi ?
Cela faisait partie de nos objectifs. C'est chose faite, mais c'est vrai que c'était dur. Maintenant, on est à Bata. On va tout faire pour obtenir la victoire et aller en finale.
Vous êtes au rendez-vous, mais ça n'a pas été simple hier face à la Tunisie ?
Nous, on pense à nous. On sait ce qu'on a fait depuis les deux dernières CAN. Aujourd'hui, on est toujours en lice et on progresse, c'est bien. On continue à travailler, on sait ce qu'on veut. On est dans le dernier carré, mais ce qui nous importe, c'est d'arriver en finale. Ce qui compte, c'est nous-mêmes. Ce qu'il se passe autour du groupe ne nous intéresse pas trop.
Le fait d'avoir disputé une prolongation en quart de finale face à la Tunisie peut-il peser face à la Zambie ?
Peser, je ne pense pas. C'est plutôt le jour en moins de repos qui peut peser, pas la prolongation qui va changer quelque chose. Vous savez, quand on arrive à ce stade de la compétition, c'est le mental qui joue. Les Zambiens sont fatigués, tout comme nous. Il faudra être plus costauds mentalement et faire les bons choix au bon moment.
Connaissez-vous un peu cette équipe de Zambie et savez vous comment elle joue ?
On connaît bien cette équipe que beaucoup ont sous-estimée. Aujourd'hui, ils sont en demi-finale, mais on n'en parle pas assez. C'est une bonne équipe. Je connais très bien Hervé Renard qui a été adjoint avec le Ghana. Cette équipe a le caractère de son entraîneur. Elle démontre de bonnes choses. Maintenant, c'est à nous de faire ce qu'on doit faire. Si on fait notre boulot, il n'y aura pas de souci.
Cela veut dire que le Ghana fera son jeu et ne cherchera pas à s'adapter à l'adversaire ?
Ce n'est pas une question de jeu, mais de faire notre boulot. On est meilleurs que la Zambie, ça tout le monde le sait. Mais dans le football, ce ne sont pas les noms qui font la différence, c'est le terrain. On est favoris et on le sait. Si on fait notre travail et que tout le monde est à 100%, il n'y aura pas de souci.
Que vous inspirent vos retrouvailles avec Hervé Renard ?
ça fait plaisir. C'est quelqu'un que j'ai beaucoup apprécié et que je continue d'apprécier. Quand je l'ai connu, j'étais très jeune, il m'a beaucoup conseillé et je suis très content de ce qu'il est en train de faire. Je suis heureux qu'il ait conduit la Zambie dans le dernier carré.
Muntari : «On a plus de pression»
S'il reconnaît que les Black Stars du Ghana ont cette année plus de pression qu'en 2010, leur milieu de terrain Sulley Muntari se moque du délai de récupération, inférieur de 24 heures par rapport à celui de la Zambie, son adversaire en demi-finales de la CAN 2012, aujourd'hui mercredi. «Depuis 2008, nous sommes favoris à la CAN, nous jouons un bon football. Cette fois-ci, oui, on a plus de pression, a reconnu Sulley Muntari. La Zambie joue en équipe et est donc un adversaire dangereux pour nous. Nous sommes ici pour quelque chose de très important. Un jour ou deux de récupération, quelle importance ?», a conclu le joueur prêté cet hiver au Milan AC.
Mensah incertain
John Mensah a encore ressenti des douleurs à sa cuisse. C'est le cas depuis le match d'ouverture face au Botswana, mais la situation est désormais plus inquiétante, car la douleur a poussé le défenseur de l'Olympique Lyonnais à céder sa place à Isaac Vorsah, à la 53e minute. «Je ressens toujours des douleurs au même endroit. Pour l'instant, je ne peux pas dire si je serais apte à disputer le match face à la Zambie, je vais devoir voir avec le staff médical», a déclaré le capitaine, déjà double buteur dans le tournoi. En cas de forfait, Goran Stevanovic devrait former une défense avec Boye et Vorsah.
Stevanovic : «Je respecte toutes les équipes»
C'est après leur premier déjeuner à Bata que les Blacks Stars du Ghana ont ouvert leurs portes pour l'ultime conférence de presse d'avant leur demi-finale. animée par le sélectionneur, Goran Stevanovic.
La récupération, un problème ?
«Nous jouons contre une équipe qui a un jour de repos de plus et 30 minutes de jeu en moins par rapport à nous. Mais tous nos joueurs ont le moral.
La Zambie ?
La Zambie est forte et disciplinée. Je respecte toutes les équipes. C'est une équipe qui joue bien.
Des blessés ?
Après le match contre la Tunisie, c'est difficile de dire que tout va bien. Pour moi, l'important est que les joueurs puissent jouer.
Un match plus dur ?
Chaque match pour nous est plus difficile que le précédent. Le Mali plus dur que le Botswana etc.
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Demi-finales : L'Afrique de l'Ouest en force
Les sélections de l'Afrique de l'Ouest, le plus gros contingent régional de la CAN, Gabon-Guinée équatoriale 2012, ont démarré timidement la compétition. Au nombre de sept au départ, seulement trois ont réussi à franchir le premier tour. Il s'agit des Eléphants de Côte d'Ivoire (poule A), des Black Stars du Ghana et des Aigles du Mali (poule D). A l'issue des confrontations des quarts de finale, l'Afrique occidentale a réalisé le grand chelem avec la qualification de ses trois sélections pour les demi-finales. La Côte d'Ivoire a donné le ton en se débarrassant le plus logiquement du monde de la Guinée équatoriale sur le score sans appel de 3 buts à 0. Le Mali a suivi en s'imposant difficilement face au Gabon, à l'issue des séances fatidiques des tirs au but (5 tab à 4 ; 1-1 dans le temps réglementaire). Enfin, le Ghana a bouclé la boucle en venant aussi péniblement à bout de la Tunisie, à l'issue des prolongations (2-1). Par ailleurs, en demi-finale, on assistera au 5e derby ouest-africain de ce banquet continental entre la Côte d'Ivoire et le Mali. Depuis 1994, les deux sélections seront à leur 3e duel à la CAN. Les deux premières confrontations ont tourné à l'avantage des Eléphants. En 1994, les Aigles ont baissé pavillon sur le score de 3 buts à 1 en match de classement, avant de capituler en 2008, en match de poule, sur le score de 3 buts à 0.


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