Abandonnée tant par ses dirigeants démissionnaires que par la grande majorité de la famille sportive biskrie, l'US Biskra a touché le fond. La dernière AGO a montré un club entouré de peu de représentativité. Les quelques membres présents à cette AG n'avaient aucune stature pour postuler à la présidence du CSA pour remplacer l'inamovible Mekihel. Beaucoup ont souhaité son départ mais les plus clairvoyants ont temporisé pour voir qui le remplacerait. Personne à l'horizon, même ceux qui critiquaient sa gestion dans les cafés n'ont osé franchir le seuil de la maison de l'Enseignant où s'est déroulée cette assemblée générale. Cette triste situation dans laquelle se débat l'unique club de la wilaya est hélas due à une carence en hommes. On a beau dire que Biskra ne manque pas d'hommes, où sont-ils ces hommes forts de Biskra ? Qu'attendent-ils pour sauver leur équipe fétiche ? De quoi ou de qui ont-ils peur ? De perdre ? On perd rarement lorsque l'on est unis. Peur de Mekihel ? Il est démissionnaire et même s'il venait à rester il n'a jamais été intéressé par l'avenir du club. Ne nous voilons pas la face, l'US Biskra n'a plus d'hommes pour la soutenir et la sortir des méandres dans lesquelles l'indigence spirituelle des hommes l'a placée. Que faire ? La jeunesse biskrie est aujourd'hui dans le désarroi et pleure son incapacité à venir en aide à El Khadra. "Quand je vois la wilaya de Batna ou celle de Constantine prendre en charge 3 clubs de haut niveau alors que nous nous n'avons qu'une seule équipe, cela définit clairement la qualité des hommes et leurs capacité à s'investir au profit de leur jeunesse” dira un jeune fan biskri rencontré errant dans les rues de la ville. Sans le football, Biskra est ville morte, les décideurs le savent très bien. Bougeront-ils ou lâcheront-ils aussi le club qui éponge chaque week-end, la malvie, l'ennui, le chômage, le manque de loisirs de toute cette force juvénile ? T. S.