Fortunes diverses pour les entraîneurs étrangers... Après une reprise des entraînements au stade Zabana un peu mouvementée où certains supporters loin d'avoir décoléré suite à cette série de trois défaites se sont accrochés avec quelques éléments, le calme est de retour. C'est sans incidence que les deux séances d'avant-hier et celle d'hier matin au stade Habib-Bouakeul ont donc eu lieu. Cette sérénité devra permettre au groupe de se concentrer à nouveau sur les prochains matches, à commencer par celui de l'USM Alger qui s'annonce d'une importance capitale car les joueurs n'ont pas apprécié la réaction des supporters dont la plupart font partie de l'entourage du club. «On comprend parfaitement la réaction des supporters qui n'ont pas apprécié ces trois défaites. Ça nous a tous affectés mais pas au point de s'en prendre de la sorte et nous déstabiliser. Certes qu'on n'a pas engrangé le moindre point durant ces trois matches mais il faut savoir que ce sont des rencontres qui ont eu lieu à l'extérieur. Pour une équipe qui joue le maintien, il n'est pas si catastrophique de perdre à l'extérieur», dira un des éléments du Mouloudia avant d'ajouter : «Ce qu'on conçoit mal, c'est le fait que certaines personnes qui nous ont insultés fassent partie des proches de la direction. On les voit souvent avec les dirigeants. Ces derniers ne font rien pour nous protéger mais il viendra le jour où nous dirons la vérité». Savoy dédramatise la situation L'entraîneur suisse qui n'assiste pas à ces prises de bec entre les supporters et les joueurs puisqu'il prend une autre sortie, essaye de dédramatiser la situation. En effet, Raoul Savoy qualifie de normale la montée au créneau de certains ultras d'El Hamri. «C'est normal qu'un groupe de supporters soient mécontents après une série de trois défaites. Mais je ne pense pas qu'il y avait des dépassements graves. J'espère seulement que dorénavant les supporters vont devoir nous aider dans notre tâche», commente l'entraîneur helvétique qui est en train d'imposer non seulement aux joueurs mais aussi à ses responsables ses nouvelles méthodes de travail. En tous les cas, les dirigeants ainsi que les joueurs soucieux de l'avenir de l'équipe sont en train d'adhérer le plus normalement du monde à la façon de travailler de Savoy. Le huis clos n'est pas nécessaire Si certains joueurs qui ne supportent pas l'attitude des supporters ont réclamé le huis clos à l'entraînement, les dirigeants ainsi que le staff technique ne jugent pas nécessaire de prendre des mesures draconiennes. C'est ainsi que les entraînements se déroulent en présence des fervents supporters qui se sont plutôt calmés. Il faut s'attendre dans les prochaines journées à voir ces derniers changer de comportement et aider les joueurs car le moindre faux pas risque de se payer cash. L'USMA en point de mire Les joueurs du Mouloudia sont appelés à tourner la page du changement opéré à la tête de la barre technique et penser plutôt à cette rencontre face à l'USM Alger. Certes que l'entraîneur helvétique souhaite apporter sa touche durant cette rencontre mais dans son discours, il était très clair avec ses éléments en leur expliquant que la balle est dans leur camp et que l'avenir du MCO dépendra de leur volonté. En effet, c'est toujours les joueurs qui sont visés après une défaite ou une série de mauvais résultats. En d'autres termes, Savoy est en train de responsabiliser ses joueurs. -------------------- Le club a-t-il plié l'affaire Henkouche ? Apparemment, la sortie de Mohamed Henkouche aura seulement eu l‘effet d'un coup d'épée dans l'eau puisque la direction du club ne compte point l'inviter à résilier son contrat à l'amiable dans la mesure où certains responsables estiment qu'il était seulement question que l'entraîneur soit payé au dernier centime en ce qui concerne ses arriérés du mois de février. Or, pour ce qui est du contrat, on pense qu'une clause est bien incluse en ce qui concerne de mettre un terme aux fonctions de l'entraîneur si jamais la direction juge ses résultats de l'équipe mauvais, comme ce fut le cas avec ces trois défaites consécutives. En tous les cas, il est sûr qu'il n'aura pas l'argent réclamé ces jours-ci puisque le président se trouve à l'étranger depuis avant-hier. Il doit se renseigner au niveau de la LFP Pour mettre un terme à ce litige, Mohamed Henkouche n'a qu'une solution. Il doit se renseigner au niveau de la Ligue nationale là où son contrat est au chaud. Si jamais on lui signifie qu'il a le droit d'avoir son argent jusqu'au dernier centime, il pourra ainsi solliciter la chambre des résolutions des litiges, le cas contraire, il devra se contenter de ce mois de salaire. ---------------- Alors que Kouriba et Kadri renforcent les U21 Feddal refuse de rejoindre les espoirs Finalement, les espoirs du Mouloudia d'Oran n'ont pas été renforcés comme il se doit pour leur match de coupe d'Algérie face au CABBA puisque l'entraîneur voulait compter sur plusieurs joueurs ayant une licence espoirs. Il s'agit de Belaïli, Aouedj, Hichem Chérif, Feddal, Kadri et Kouriba. Si l'entraîneur s'est opposé au départ des trois premiers, il a par contre laissé les trois autres à la disposition des U21. Mais seuls Kouriba et Kadri ont répondu à la convocation puisque Feddal a refusé de jouer avec les espoirs. Il tient à s'entraîner avec les seniors pour garder intactes ses chances d'être convoqué pour le match de l'USMA. Boussehaba attend toujours l'IRM Le transfuge du CR Belouizdad, Brahim Boussehaba, n'a pas encore passé son IRM puisqu'il attend encore un signe de la direction. Ayant déjà raté plusieurs séances d'entraînements, le joueur risque de déclarer forfait face à l'USMA si jamais il ne soignera pas sa douleur au genou. --------------------- Fortunes diverses pour les entraîneurs étrangers Tout comme les clubs phares du pays, le Mouloudia d'Oran a eu recours aux entraîneurs étrangers à plusieurs reprises. Cette mode a commencé au tout début des années 70 où le premier entraîneur non local avait pour nom Carlos Gomes. Le fait qu'il ait offert au MCO son premier titre a poussé les responsables du club à opter pour cette piste le plus souvent. En tout, sept coachs étrangers ont pris en main la barre technique du club, il s'agit de Carlos Gomes, l'Italien Lombardo, le Russe Boris, le Palestinien Hadj Mansour, le Français Hervé Révelli, le Portugais Eurico Monterro Gomes et à présent le Suisse Savoy. Carlos Gomès offre le titre de champion en 1971 Pour une première, le coach portugais a réussi un coup de maître en permettant au Mouloudia d'Oran de gagner son premier titre national qui est champion d'Algérie en 1971. Cet entraîneur a été à la tête de l'équipe de Jijel qui a affronté en 1969 le Mouloudia. Ayant remarqué le jeu des Hamraoua avec un élément ayant pour nom Fréha Abdelkader, la tête d'or de l'équipe, le Lusitanien avait déclaré : « Donnez-moi le MCO et Fréha et je serai champion d'Algérie ». Et bien, le coach a joint le geste à la parole puisque le Mouloudia d'Oran fut sacré champion d'Algérie mettant un terme à la suprématie du CRB de Kalem, Lalmas et co. Les Hamraoua premiers champions arabes grâce à Mansour Hadj L'autre «étranger» ayant marqué l'histoire du club n'est autre que le Palestinien Mansour Saâd Hadj qui, pour sa première compétition à la tête des Hamraoua, a pu ramener à l'Algérie son premier titre sur le plan arabe. En 1997, le Mouloudia d'Oran a été le premier club algérien à avoir gagné un trophée arabe lors du tournoi d'El Ismaïlia lorsque l'équipe avait battu le Chabab Saoudi en finale sur un score de deux buts à zéro. Le Mouloudia par la suite a perdu la demi-finale de la coupe de la CAF face aux FAR avant de terminer troisième du championnat et perdre la finale de la coupe d'Algérie face au Widad de Tlemcen. Un ratage de trop qui a précipité le départ de Mansour Hadj après une saison seulement. Cela dit, le Palestinien a dû revenir à deux reprises en 2009 après l'accession du Mouloudia et cette saison avant de céder sa place à Henkouche. Boris, l'adjoint de luxe Parmi les entraîneurs ayant marqué leur passage à la barre technique de l'équipe, l'on trouve le Russe Boris qui a travaillé durant toutes les années 80 que ce soit comme adjoint ou DTS. Il a participé aux deux consécrations consécutives en coupe d'Algérie, en 1984 et 1985 comme adjoint de Mecheri Abdellah avant de participer à la consécration en championnat en 1987. Il faut dire que plusieurs éléments ayant porté les couleurs du Mouloudia d'Oran de cette époque trouvent en lui l'un des meilleurs préparateurs physiques de l'équipe de tous les temps. Révelli, le premier Français de l'équipe Le premier entraîneur français à avoir pris place à la tête de l'encadrement technique de l'équipe n'est autre que le Français Hervé Révelli qui a pris les destinées de l'équipe en 2004. L'ancien buteur de Saint Etienne et Bastia a mis fin à l'absence d'un coach étranger sur le banc du Mouloudia pendant presque deux décennies. C'est sous l'ère du président actuel Djebbari Youssef que Révelli a entamé son travail. Après un début de saison mi-figue mi-raisin suite au départ de Djebbari et l'installation d'un directoire, le Français a fini par partir à la mi-saison et prendra en charge la barre technique du MCA avant d'atterrir une saison plus tard à l'ESS. Gomes, un passage raté Le dernier entraîneur européen à avoir drivé les Hamraoua n'est autre qu'Eurico Gomes dont le nom reste associé à cette funeste saison de purgatoire. Pourtant, le coach portugais a réussi à propulser le MCO en Ligue des champions arabes en 2007 terminant sixième au classement. Mais la saison qui a suivi a été de trop pour le coach portugais qui a dû voir son équipe perdre en aller et retour face à Al Arabi du Koweït avant qu'elle ne dégringole en championnat. Revenu au cours du même exercice, Gomes n'a pas mieux fait pour passer ensuite le témoin à Chérif El Ouazzani avec le résultat qu'on sait. Savoy, rienà perdre, tout à gagner De l'avis de tout le monde, il sera trop prématuré de juger la valeur de cet entraîneur suisse dans la mesure où il ne va driver que deux mois dans un contexte particulier. En tous les cas, le technicien helvétique sera sûr d'être exempt de tout reproche si jamais un malheur arrivera à l'équipe.