Bouterbiat : «Ce n'est pas le moment de baisser les bras» Ce n'est pas seulement le nul concédé à domicile face à l'USM Alger qui a compliqué la tâche des Hamraoua, puisque les résultats des autres matchs n'ont pas été à leur avantage. Il faut dire que les concurrents directs que sont les deux premiers non relégables, l'ASK et le CA Batna, sont parvenus à gagner leurs matchs respectivement face au CSC et l'ASO. Ce qui fait que l'écart est désormais de trois points entre le Mouloudia et les deux équipes précitées. La chance qui sourit aux Oranais durant les trois premières journées de la phase retour semble leur avoir tourné le dos cette fois-ci. Le nul contre l'USMA à huis clos n'est pas aussi catastrophique, au point que les supporters se déchaînent sur leur équipe et prennent à partie des joueurs ainsi que les nouveaux dirigeants. Mais c'est la peur de voir le Mouloudia une nouvelle fois en Ligue 2 qui est en train de faire sortir les Hamraoua de leurs gongs. Le scénario de 2008 hante les esprits Quatre ans après avoir quitté l'élite lors d'une funeste journée du 26 mai 2008, le Mouloudia s'approche dangereusement de ce scénario. Le nul concédé avant-hier face à l'USMA fait rappeler aux supporters un certain match contre la JSMB qui a pratiquement condamné les Rouge et Blanc. A huit journées du baisser de rideau du championnat de la Ligue 1, les Oranais seront appelés à engranger le maximum de points que ce soit à domicile ou à l'extérieur. Désormais, les faux pas seront interdits afin d'entretenir l'espoir du maintien. Il faut gagner à Tizi Ouzou Tous les matchs s'annoncent désormais difficiles, pour cette équipe du MCO. Les Oranais n'ont pas trop le choix que d'aller gagner à Tizi Ouzou, pour s'approcher à nouveau des premiers non relégables. Devant jouer leur chance à quitte ou double, les coéquipiers de Benattia devront chasser cette pression qui pèse sur leur épaules et penser à revenir avec les trois points de la victoire du stade 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Il faut dire que c'est le moment où jamais pour les Hamraoua de gagner à Tizi, du moment que la JSK traverse un passage à vide et n'a plus rien à espérer en cette fin de saison. Bouterbiat : «Ce n'est pas le moment de baisser les bras» Le milieu de terrain des Hamraoua, Sofiane Bouterbiat, a été l'un des meilleurs joueurs de son équipe hier en réalisant une belle prestation au milieu de terrain. Finalement votre équipe s'est contentée du point du match nul face à l'USMA… Nous avons réalisé une très mauvaise opération sur le plan comptable, car il fallait qu'on arrache la victoire quelle que soit l'identité de l'adversaire. Je pense qu'on a réussi à bien entrer dans le match, en arrivant dès le premier quart d'heure aux bois adverses. Cette ouverture du score était censée nous booster, surtout que l'USMA n'a pas pu réagir après. Toutefois, l'adversaire a fait preuve de réalisme insolant, en revenant au score sur pratiquement leur première occasion du match. Chose qui nous a compliqué la tâche par la suite. L'équipe a-t-elle souffert physiquement en seconde période ? Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais je pense qu'on n'était pas aussi entreprenants en seconde période qu'en première. Nous avons fourni trop d'efforts durant la première demi-heure, où nous avons eu l'occasion de tuer le match. L'USMA a bloqué toutes les issues en seconde période. Votre mission se complique à l'issue de cette journée. Comment voyez-vous les choses ? On est les mieux placés pour le savoir. On est très déçus par rapport à ce résultat, car il fallait coûte que coûte qu'on gagne cette rencontre pour ne pas lâcher les concurrents directs pour le maintien. Mais ça ne sert à rien de se lamenter pour autant, car il reste encore huit matchs à jouer, soit 24 points en jeu. Le maintien est loin d'être joué. Il faut qu'on pense aux prochains matchs, et oublier ce nul de l'USMA. Les supporters ont très mal réagi après cette défaite, qu'en pensez-vous ? On s'attendait à la réaction des supporters. Malheureusement pour nous, ils n'ont pas vu le match. Pour eux, on a été accrochés à domicile. C'est une réaction légitime de leur part, mais ils doivent savoir qu'on n'a ménagé aucun effort pour gagner ce match. Les choses n'ont pas tourné comme on l'aurait souhaité. Vous avez réalisé une belle prestation… ça sert à quoi de réaliser une belle prestation et rater deux points ? J'aurais aimé mal jouer et gagner. J'espère qu'on aura plus de chance lors des prochaines rencontres. ------------- Premier but de Bourzama sous le maillot du Mouloudia Le latéral droit des Hamraoua, Chafik Bourzama a inscrit avant-hier son premier but sous le maillot du MCO. Mais la joie de ce dernier a été de courte durée, puisque l'USMA a réussi à frapper un quart d'heure plus tard pour imposer le nul aux Hamraoua. «J'ai savouré un quart d'heure seulement mon but», dira le joueur avant d'ajouter : «J'aurais tant souhaité que ce but soit celui de la victoire, mais on ne doit pas se décourager pour autant. Il nous reste suffisamment de matchs pour se racheter, et par là même sauver l'équipe.» Belaïli n'était pas blessé Belaïli, qui a joué seulement une heure au cours de cette rencontre, n'était apparemment ni blessé encore moins fatigué. C'est en effet le coach suisse du Mouloudia qui a exhibé ce prétexte pour justifier la sortie du joueur. Mais le joueur qui n'était pas au courant des déclarations de son coach a nié tout cela : «Je respecte le choix de mon entraîneur, car c'est la victoire qui m'intéressait durant ce match.» Bien qu'ils aient saccagé le bus avant-hier Les supporters promettent l'enfer aux joueurs La relation entre les joueurs et les supporters ne cesse de se dégrader. Avant-hier, le huis clos n'a pas empêché les férus des Rouge et Blanc de venir au stade encercler les différentes sorties. Loin d'être contents du nul concédé par l'équipe au stade Zabana, des centaines de supporters du Mouloudia ont dû attendre que le bus de l'équipe quitte l'enceinte avant de l'arroser de différents projectiles, façon pour eux de témoigner leur colère envers les joueurs et les autres sociétaires de l'équipe. N'ayant pas décoléré malgré cette attaque, ces fans déchaînés qui se sont accrochés par la suite avec les services d'ordre promettent l'enfer aux joueurs du Mouloudia à la reprise des entraînements. Ces derniers qui sont suffisamment déçus par ce nul veulent saisir leurs dirigeants pour leur assurer la protection à la reprise qui devra, à en croire nos sources, se dérouler soit loin de la ville d'Oran ou à huis clos. La reprise reportée pour aujourd'hui Prévue initialement pour hier matin au stade Zabana, la reprise a été reportée pour aujourd'hui dans un endroit qui devait être fixé hier en fin d'après-midi. L'entraîneur qui avait en effet communiqué le programme de travail aux joueurs avant le match de l'USM Alger avait prévu une séance de décrassage pour hier. Mais la réaction hostile des fans du Mouloudia qui se sont réunis aux alentours du stade pour déverser leur colère sur les joueurs et les dirigeants avant d'attaquer le bus à la sortie a vite fait changer le plan de travail du Suisse. Ce dernier a fini par comprendre qu'il était pratiquement impossible de s'entraîner hier, car en plus, les joueurs qui n'avaient guère le moral à la fin de match, ont aussi demandé à leur coach de reporter cette reprise. Savoy même vision que Henkouche Savoy Raoul qui a décortiqué le match d'hier à sa façon estime que l'équipe a fait mieux par rapport aux précédents matchs. Mis à part les changements de joueurs, le coach helvétique a adopté le même schéma tactique que l'entraîneur mascarien, préférant jouer sur les ailes et bloquer les Usmistes à partir des couloirs. En ce qui concerne Belaïli, Savoy pense que le joueur ne fournissait pas l'effort de revenir défendre. Même constat fait par Henkouche, qui a fait sortir le joueur au cours du match contre le MCEE. En somme, les deux techniciens semblent avoir la même vision des choses. Pas de réunion des actionnaires avant le 21 Le DG de la société, Hassan Kalaïdji, n'a pas pu réunir les actionnaires pour une réunion d'urgence afin d'évoquer la démission de Djebbari. D'aucuns estime que ce dernier qui a annoncé son retrait de la présidence de la SSPA sous le coup de la déception pourrait revenir sur sa décision surtout si les autorités locales interviennent. C'est pour cela qu'on va attendre tranquillement la date du 21 mars pour étudier ce cas, et par là même la situation de l'équipe qui s'apprête désormais à aborder des matchs cruciaux.
Le conseil administratif refuse la démission de Djebbari Certains membres du conseil administratif ayant eu vent du souhait de Djebbari de se retirer de la présidence du SSPA refusent catégoriquement son départ. L'on ne sait pas s'ils pensent qu'il est actuellement la seule personne qui pourra sauver l'équipe de la relégation, où veulent le laisser seul prendre ses responsabilités. Cela passe au moment où Djebbari pense dur comme fer que les gens qui lui ont promis de lui prêter mainforte lors de son accession à la présidence de la SSPA se dérobent un par un. Il faut dire que Djebbari s'est étrangement retrouvé seul. Son entourage fait fuir les dirigeants Il faut reconnaître que les règlements de comptes ont fait fi au sein de la haute sphère dirigeante du Mouloudia d'Oran, puisque même si Djebbari avait l'intention de travailler en collaboration avec tout le monde, son entourage lui a mis une sacrée pression pour qu'il lâche certains de ses dirigeants comme ce fut le cas avec Larbi Abdelilah qui a dû rendre le tablier à la veille du match contre l'ASK. Le seul rescapé de l'ancienne équipe dirigeante qui est le DG Kalaïdji est en train de subir de la pression pour quitter le navire.