Dans la bataille que se livrent Drif et Marif, je ne peux m'empêcher de penser à la guerre du… Rif qui opposa les Rifains marocains d'Abdelkrim Al Khattabi aux armées française et espagnole en… 1921. Tiens, quelle coïncidence ! Sauf qu'entre les deux «Rifains» du Mouloudia, c'est une guéguerre fratricide qu'on nous sert, sans que les deux héros (d'hier) se blessent. Un peu comme dans un film d'horreur où l'acteur principal échappe aux pires dangers mais termine sans la moindre égratignure «in the end». Ceux qui meurent dans leur interminable film, ce sont les seconds rôles et les figurants. Mais il faut reconnaître que ce n'est pas toujours facile de tuer un second rôle au Mouloudia, comme Ghrib aka «el Fertas». Il lui reste toujours un poil pour échapper au scalp et cela dure depuis 2 ou 3 ans déjà. A vrai dire, il ne tient pas à mourir…gratuitement, puisqu'il a bien accepté récemment de se retirer du film, mais à condition qu'on lui donne sa part du gâteau. Vous voyez combien il aime le MCA ! Pour Drif et Marif, c'est kif-kif, ils sont tous les deux assez riches pour investir dans un club au Qatar, c'est une question de «nif», de «sif» et de suprématie du Rif. Chacun est persuadé que c'est lui qui fait et défait le MCA. C'est pour cela qu'ils ne ratent pas l'occasion de se ridiculiser mutuellement dans la presse, comme les deux vieux des Muppet Show. L'un ramène Loungar en clamant qu'il va sauver le «peuple du Mouloudia» (j'ai horreur de cette expression pompeuse au passage) et l'autre surenchérit en faisant débarquer les clinquants qataris, précédés d'un élégant Français, juste «bach ihassedlou» et lui claquer à la figure son haut rang de… César romain. Je me demande, de mon côté, pourquoi ils ont attendu tout ce temps pour se sentir l'âme de sauveur à la Khettabi dans le Rif ? Personnellement, je pense que dans cette histoire de Drif, le révolutionnaire a perdu beaucoup de sa «drafa» et Marif est devenu un ambassadeur de… mauvaise volonté. Voilà mon avis.