Boukemacha : «Ce sera un match spécial pour moi» Apparemment, l'historique des matchs ayant mis aux prises le Mouloudia d'Oran avec la JSM Béjaïa ne plaide guère à l'avantage des Rouge et Blanc qui, outre la victoire acquise en 2004, n'ont jamais pu engranger le moindre point en terre de Yemma Gouraya. Si les Oranais se sont imposés une seule fois au stade de l'Unité- Maghrébine sur un but de Boukessassa alors que la JSMB était condamnée au purgatoire, il faut dire que les autres confrontations se sont toutes soldées sur des succès des gars de la Soummam. Depuis 2006, l'année où la JSM Béjaïa a retrouvé l'élite, les Hamraoua n'ont pas réussi à ramener le moindre point. Des statistiques qui démontrent, si besoin était, la sèche domination des Béjaouis à domicile. Un point fera l'affaire ! A première vue, battre le leader du championnat chez lui demeure une affaire très compliquée. Jamais la JSMB n'a été aussi proche du titre que cette saison-là. Les Hamraoua devront s'attendre à un match très difficile, contre un onze motivé à l'idée de jouer le coup à fond. Mais les joueurs du Mouloudia savent bien que cette équipe de Béjaïa est imprévisible, c'est-à-dire capable du meilleur comme du pire car si elle se trouve dans cette position, c'est aussi grâce aux séries des contre-performances enregistrées par l'ESS et le CR Belouizdad. Capable du meilleur comme du pire, la JSM Béjaïa ne gagne pas à tous les coups à domicile. Il faut dire que le secteur offensif de la JSM Béjaïa connaît à chaque fois des passages à vide, que ce soit à l'extérieur ou chez lui au stade de l'Unité-Maghrébine. D'ailleurs, le Mouloudia d'Oran l'a vérifié lors du match de l'aller, où un seul but d'El Bahari lui a suffi pour s'imposer face à Béjaïa qui était transparent notamment en attaque. Loin d'être impressionnés pour avoir aussi stoppé la JSK et surtout l'Entente chez elles, les Hamraoua pensent qu'il est possible de revenir avec le point du match nul. Un point qui pourra avoir son pesant en or au décompte final. ------------------ Boukemacha «Ce sera un match spécial pour moi» N'ayant jamais quitté la JSM Béjaïa, le milieu de terrain des Rouge et Blanc, Nassim Boukemacha, devra affronter pour la première fois son club formateur. C'est un sentiment spécial qui se dégage chez le Béjaoui, avant de fouler le terrain synthétique du stade de l'Unité-Africaine. Votre équipe a peiné avant de réaliser le succès face au NAHD, n'est-ce pas ? On peut dire qu'on a éprouvé toutes les peines du monde pour battre cette équipe du NAHD, qui nous a donné des sueurs froides. Heureusement qu'on a dû rester concentrés durant toute la rencontre, et marquer ce but salvateur aux ultimes minutes du match. Car tout autre résultat que la victoire aurait été catastrophique pour nous. N'avez-vous pas douté à un moment donné du match ? Disons que plus le temps passait, plus notre mission devenait compliquée. Ainsi, le doute commençait à s'installer. Il fallait penser à marquer n'importe comment, car toutes nos tentatives se sont avérées vaines. Dieu merci, il y avait ce but à cinq minutes de la fin qui nous a permis de souffler et croire à ce maintien. Bien que ce but vous ait libérés, les résultats de vos concurrents directs vous ont coupé les jambes en les apprenants aux vestiaires… Que voulez-vous que je vous dise ? On n'avait pas trop de chance durant cette journée, car en plus du fait qu'on a eu du mal à gagner ce match face au NAHD, les concurrents directs ont tous gagné en attendant le match ASK-ASO. On était un peu déçus par rapport à certains résultats, mais cela va nous pousser nous aussi à aller ramener des succès à l'extérieur. Je pense qu'on doit gagner au moins un match à l'extérieur. Si on comprend bien, vous visez la victoire à Béjaïa... Il faut gagner le plus tôt possible. La meilleure chose qui puisse nous arriver est de gagner notre match à Béjaïa et aussi celui de Chlef à domicile. Après, on aura une idée juste sur le nombre de points qui nous restent afin d'assurer notre succès. Quel sentiment auriez-vous en affrontant votre ancienne équipe ? J'aurais certainement un sentiment spécial, car c'est la première fois que je vais affronter mon ancienne équipe. Sachant que je n'ai jamais quitté la JSMB, le MCO est le premier club dont je porte le maillot après Béjaïa. Mais je suis sommé de laisser mes sentiments dans le vestiaire car je dois défendre mon club actuel. Aujourd'hui, je suis au Mouloudia d'Oran qui est appelé à réaliser son maintien, je dois me défoncer sur le terrain pour réaliser le meilleur résultat possible. Vous êtes certainement le joueur qui connaît le mieux la JSMB. Que pouvez-vous nous donner comme informations utiles sur cette équipe ? Je pense que le fait que la JSMB est leader du championnat prouve qu'elle est en bonne santé. L'équipe est toutefois capable du meilleur comme du pire. Leur attaque peut cracher le feu comme elle peut passer à côté. Mais ce qui est sûr, c'est qu'on doit se montrer costauds pour espérer revenir avec un résultat qui augmente nos chances de maintien. Mais vous souhaitez bien prouver à votre ancienne équipe qu'elle avait tort de vous laisser partir… Tout d'abord, c'est moi qui ai décidé de partir, compte tenu que je n'avais pas eu trop de chance de jouer durant la phase aller. Je pense aussi que je n'ai rien à prouver, car tout le monde à Béjaïa connaît mes qualités. Mais j'avoue que ce match sera l'occasion pour moi de mettre en exergue mon talent, et confirmer encore une fois que j'avais ma place dans cette équipe. Vous serez partagé entre le fait de sauver le MCO mais aussi de voir la JSMB champion… Les deux objectifs peuvent se réaliser ensemble. Mais comme je l'ai déjà dit, désormais, je porte les couleurs du MCO, je défendrai ce club à fond. ------------------ Bouterbiat dans l'axe ? On laisse entendre que le manque de compétition de Sellimi Omar est appréhendé par l'entraîneur en chef, Raoul Savoy. Certaines sources évoquent la possibilité de voir le coach suisse aligner Bouterbiat Sofiane dans ce poste au côté de Zidane. Il faut dire que certains éléments du Mouloudia ont déjà proposé le nom de ce joueur avant le match contre Tlemcen lorsque l'ancien staff technique a fait appel à Kechout dans l'axe au côté de Belabbès. Bouerbiat, qui est un fin technicien et qui dispose d'un gabarit pour la circonstance, pourrait bien remplir cette tâche. Néanmoins, il n' a jamais évolué dans ce poste depuis qu'il a intégré les Hamraoua. ------------------ Alain Michel, une vieille mais courte connaissance Certains joueurs du Mouloudia d'Oran vont devoir retrouver leur premier entraîneur de la saison, il s'agit d'Alain Michel qui sera de l'autre côté du banc de touche. Le technicien français n'a dirigé qu'une séance d'entraînement, avant de constater que rien ne marchait au Mouloudia d'Oran. La preuve, c'est dans la peau d'un relégable que l'ex-coach du MCA va retrouver l'équipe qu'il a refusé d'entraîner. ------------------ La prime prévue pour aujourd'hui En principe, c'est aujourd'hui que les coéquipiers de Bouterbiat devront toucher leur prime du match face au NA Hussein Dey. Une prime qui s'élève à six millions de centimes. C'est Djebbari qui devra les remettre à ses éléments, en guise de motivation avant le départ pour Béjaïa prévu pour demain matin. Aouedj, Sebbah, Belabbès et Benattia out Les absences ne perturbent pas Savoy C'est avec des absences de luxe que les Hamraoua vont devoir se rendre à Béjaïa, qui se retrouve subitement en train de jouer pour le titre. Il faut dire que l'absence de Benattia, Sebbah et Belabbès risque de déstabiliser le schéma défensif de toute l'équipe, sans parler de celle d'Aouedj qui revient à son meilleur niveau ces derniers temps. Le tout, c'est 40% de l'équipe qui sera out au cours d'un match d'une importance capitale pour les Oranais appelés à revenir au moins avec un nul à cause du réveil attendu des équipes du bas de tableau qui commencent en effet à sortir leurs griffes en cette fin de saison. Savoy, qui est en train de gérer les matchs un par un, donne l'impression d'être très serein et loin d'être perturbé par cette cascade d'absences. En effet, le technicien hispano-suisse qui a déjà réussi à ramener le point du match nul de Tizi Ouzou et de Sétif et de battre le MCS et le NAHD avec d'autres absences aussi importantes que celles de samedi prochain, n'appréhende pas ces défections. Certes, l'entraîneur en question est en train d'exhorter le staff médical à récupérer les blessés avant le jour J, mais il ne veut prendre aucun risque en faisant jouer un élément qui n'est pas à 100%. «J'essaye de former un esprit de groupe. Certes, chaque joueur à son poids dans l'équipe, mais chacun est appelé à remplir le rôle que j'attends de lui. Une fois qu'on forgera cet état d'esprit du groupe, on peut compter sur tout le monde», souffle le coach à nos soins. Le fait que Savoy a réussi à faire confiance à Guitarni dans un match aussi difficile et décisif que celui du NA Hussein Dey alors qu'il pouvait aligner Ouamane prouve qu'il a non seulement réussi à responsabiliser chaque joueur de son effectif, mais que les absences de certains éléments qualifiés de piliers de l'équipe ne lui font absolument pas peur. Il a interrompu la séance d'hier pour motiver ses troupes Remarquant une certaine démobilisation chez les joueurs au cours de la séance d'entraînement d'hier qui a eu lieu au stade Allal-Toula, le coach du Mouloudia d'Oran, Raoul Savoy, a dû interrompre le travail demandant aux joueurs de venir au banc. Le coach a tenu un brin de causette à ses éléments, en leur demandant de faire preuve de plus de concentration dans le travail et de mettre à part tout problème qui risque de nuire à l'état d'esprit du groupe. Le technicien suisse n'a pas hésité à donner en exemple le match du NAHD qui a été gagné difficilement à cause du problème financier que les joueurs ont dû évoquer durant pratiquement toutes les séances qui ont précédé le match. Il force le respect des supporters Ayant réussi à réaliser une série de cinq matchs sans la moindre défaite, Raoul Savoy est en train de donner raison au président Djebbari qui l'a engagé contre l'avis de tout le monde. Mais il est en train aussi de gagner le respect des supporter du Mouloudia. Il faut dire que son bilan de deux victoires et trois nuls arrachés face à l'USMA à huis clos et deux autres ramenés de Tizi Ouzou et de Sétif demeurent d'excellents résultats pour une équipe qui lutte pour son maintien et qui avait à la fin de la phase aller un pied en Ligue 2. S'il arrive à garder cette invincibilité jusqu'à la fin de saison avec un maintien en prime, Savoy Raoul gagnera sans aucun doute le titre du «sauveur».