La Femafoot confirme ce qui est paru sur le Buteur Au Mali, on prépare très mal la rentrée des Aigles à la campagne des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Les coéquipiers de Seydou Keïta vont se retrouver sans entraîneur, après le départ du Français, Alain Giresse. Ce dernier avait, en effet, réalisé un très bon parcours avec le Mali lors de la dernière édition de la Coupe d'Afrique des nations, qui s'est déroulée conjointement au Gabon et en Guinée Equatoriale. Cela ne semble pas suffire pour retenir le Français à la tête du Mali. Hier, le vice-président de la Fédération malienne de football a confirmé le divorce entre les deux parties. Au cours du point de presse qu'il a animé, en milieu de journée au siège de la Femafoot, il a révélé le nom du successeur. Ce sera Amadou Pathé Diallo, qui sera à la tête des Aigles par intérim pendant un mois, avant que les responsables du football maliens ne prennent les décisions nécessaires pour la nomination d'un entraîneur en chef. «C'est Amadou Pathé Diallo qui sera à la tête de la sélection malienne. On va lui confier la tâche en urgence pour préparer les deux rencontres face au Bénin, le 3 juin, et la seconde rencontre face à l'Algérie, prévue le 9 juin. Il sera entouré d'un staff local», dira Moussa Konate. Amadou Pathé Diallo est le sélectionneur national des U20 et de l'équipe malienne A'. Il avait dirigé cette dernière durant le CHAN 2011 au Soudan. Depuis un an, il occupe aussi le poste d'adjoint d'Alain Giresse. «Giresse a refusé de prolonger son contrat malgré nos concessions» Le vice-président de la Fédération malienne de football a annoncé que Giresse a refusé lui-même de renouveler son bail, contrairement à ce que pensait la presse locale. Il explique la situation : «Malgré nos concessions sur les 3 points de discorde, Alain Giresse n'a pas voulu signer un nouveau contrat avec la Femafoot.» En d'autres termes, Alain Giresse ne sera pas reconduit, alors que son contrat prendra fin le 31 mai prochain. «Nous avons accepté qu'il choisisse le staff médical, mais l'histoire de la facture téléphonique a été la goutte qui a fait déborder le vase» Moussa Konate a essayé, par la suite, d'expliquer à la presse malienne présente à ce point de presse, les raisons de ce divorce entre Giresse et la Femafoot, malgré les résultats satisfaisants enregistrés durant la dernière CAN : «Au cours des deux années écoulées, c'était le sélectionneur qui venait avec un staff de quatre spécialistes (un médecin, un kinésithérapeute, un préparateur physique, un préparateur des gardiens de but.) Nous avons estimé que ce staff médical devait être sous la responsabilité de la commission médicale de la Fédération malienne, tenue de travailler étroitement avec le sélectionneur. Nous avons aussi estimé qu'il était possible de trouver, ici au Mali, un personnel médical qualifié. Cela n'a pas été du goût de Giresse. Après échanges, nous avons quand même accepté de laisser le soin à Giresse de choisir un médecin et un kiné, tous deux différents de ceux qui ont été de la campagne au Gabon, leur attitude générale ayant été jugée incompatible avec l'ambiance du groupe qui exigeait une grande convivialité de la part de tous les membres de la délégation.» Pour le numéro 2 de la Femafoot, cette histoire de la facture téléphonique a été la goutte qui a fait déborder le vase : «Il a été décidé d'allouer une somme de cinq cent mille CFA pour la facture téléphonique. Si le montant dépasse cette somme, c'est à lui de payer la différence, mais il a refusé.» «La clause de validation n'avait pas pour but de s'immiscer à son travail» Moussa Konate a expliqué aussi la clause «pour validation», qui a fait couler beaucoup d'encre et qui a mis Alain Giresse dans une grande colère. Malgré cela, la Femafoot avait accepté de l'annuler. Il a déclaré : «La précédente version du contrat stipulait que le sélectionneur ‘'aura toute la latitude de proposer à son employeur la liste des joueurs sélectionnés''». Cette formulation deviendra : le sélectionneur ‘' toute la latitude de proposer à son employeur la validation de la liste des joueurs sélectionnés. ‘' La clause ‘'pour validation'' n'avait pas pour but de contester les choix du sélectionneur. Il est clair que le sélectionneur est le seul responsable de ce choix. L'intention de la Femafoot était de faire bénéficier au sélectionneur les observations et autres suggestions susceptibles de l'aider dans sa tâche. La clause ‘'pour validation'' ayant indisposé Giresse, nous avons accepté de la supprimer.»