De notre envoyé spécial en Tunisie : Nacereddine Ratni Depuis leur arrivée à Bordj Cedria, les joueurs de l'USMH sont soumis à un programme de travail physique très chargé. Très souvent dépassés par le rythme et l'intensité que leur impose le coach, certains éléments parmi les plus jeunes n'arrivent pas à tenir le coup. C'est le même cas pour les autres qui arrivent difficilement à tenir le rythme. Des entraînements de... trois heures Jamais de mémoire de journalistes sportifs nous avions vécu avec des équipes algériennes des entraînements aussi poussés que ceux auxquels sont soumis les joueurs de l'USMH depuis leur arrivée à Bordj Cedria. Des entraînements dignes d'une équipe professionnelle de haut niveau. Un exemple : une séance d'entraînement chargée ne dure pas moins de trois heures. Juste à côté, l'entraîneur de l'ASK, qui a entamé sa séance avec une heure et demie de retard, n'a pas fait autant à ses protégés, à moins qu'il ait voulu les ménager pour leur permettre de récupérer de la fatigue du voyage par bus qui a duré toute la nuit. Les joueurs soumis à une discipline militaire C'est à un régime rigoureux et une discipline de fer que les joueurs harrachis sont soumis depuis leur arrivée Bordj Cedria. Il faut reconnaître qu'à l'intérieur du complexe sportif de cette ville, les joueurs sont isolés du monde extérieur. Même si Charef accorde à ses joueurs chaque soir à partir de 21 heures 30 un quartier libre d'une durée qui n'excède pas les 60 mn pour leur permettre de marcher un peu, n'empêche qu'il ne tolère aucun retard après 23 heures. Programme de la journée Réveil à 8 heures du matin puis petit déjeuner. Départ à l'entraînement à 9 heures et un quart d'heure plus tard, début de la séance. L'entraînement dure généralement au moins trois bonnes heures. A 12 heures, Charef met fin à la séance du matin et retour à l'hôtel qui est situé à environ 150 mètres du terrain d'entraînement. Douche puis déjeuner avant la sieste. Cela dure jusqu'à 16 heures 30 mn. Une demi-heure plus tard, retour au terrain de foot pour une autre séance d'entraînement. A 20 heures précises, le coach harrachi met fin au travail de la journée. Douche puis dîner avant le quartier libre d'une durée d'une heure. 23 heures précises, extinction des feux. Charef, tel un adjudant-chef Connu déjà depuis longtemps pour être un entraîneur qui ne badine pas avec la discipline, Boualem Charef, le coach harrachi, est en train de prouver encore plus ses principes concernant la discipline et la rigueur dans le travail. Soumis à une discipline de fer qui leur est imposée, la plupart des joueurs, surtout les nouveaux, acceptent sans contester. Ce n'est pas le cas de certains joueurs. N. R. Des accrochages avec des anciens Apparemment, Charef n'a pas encore pardonné aux éléments soi-disant anciens à cause de leurs absences répétées avant ce stage en Tunisie. C'est du moins ce que l'on peut conclure à travers les fréquents accrochages avec certains joueurs dont nous avions été témoins. En moins de 24 heures, Charef s'est accroché avec pas moins de quatre joueurs, dont Naïli, juste à l'arrivée de la délégation à l'hôtel du complexe. Benabderrahmane-Charef Accrochage verbal puis plus rien N'ayant sûrement pas supporté l'attitude de son entraîneur qui, à maintes fois, le rappelait à l'ordre, Benabderrahmane, le défenseur harrachi, a eu un petit accrochage verbal avec Charef. Cela s'est passé en pleine séance d'entraînement. Il faut reconnaître que cela n'a pas dépassé les limites de la correction. Avant même la fin de la séance, la tension a considérablement baissé. Charef s'est même permis de plaisanter avec les joueurs dont Benabderrahmane, histoire de détendre quelque peu l'atmosphère. Zouak et Haniched attendus ce soir Zouak, le défenseur et nouveau transfuge du R C Arbaâ, rejoindra le groupe aujourd'hui. C'est le président Laïb en personne qui, d'Alger, nous l'a confirmé. Cela étant, Laïb a plutôt voulu rassurer le joueur qui était envahi par le doute d'une résiliation de son contrat avec l'USMH. Finalement, il n'en est rien de tout cela. Le joueur, qui a été retenu à Alger pour un problème de passeport, vient d'obtenir son document de voyage grâce à l'intervention de la direction du club qui a tout fait pour permettre au joueur de rejoindre ses camarades. Zouak sera accompagné de Haniched, l'entraîneur des gardiens, lui aussi retenu à Alger à cause d'un problème de passeport. Touahri au repos une nouvelle fois Soumis à un travail spécifique par le staff médical en raison de sa blessure aux adducteurs, Touahri a encore une fois été contraint au repos. L'absence de moyens de récupération et médicaux a poussé le médecin, par prudence, à conseiller au joueur d'arrêter de s'entraîner. * «Je n'ai plus rien à faire ici, je rentre à Alger» Touahri, qui s'est contenté d'une seule séance d'entraînement très légère, sera lui aussi contraint de rentrer sur Alger pour une meilleure prise en charge de son état de santé. Interrogé, le jeune attquant harrachi nous dira : «Si je ne peux ni m'entraîner ni être pris en charge sérieusement sur le plan médical, mieux vaut que je rentre à Alger. A mon avis, je n'ai plus rien à faire ici à Bordj Cedria. A Alger, je pourrai au moins me faire soigner chez un spécialiste dans un hôpital de la capitale.» Un groupe de supporters assiste à l'entraînement Pendant la séance d'entraînement, un groupe de jeunes algérois, parmi eux des supporters du CRB en vacances à Bordj Cedria qui est aussi une ville touristique, ont assisté à la première séance d'entraînement de l'USMH. Pendant que les joueurs travaillaient, ils n'arrêtaient pas d'appeler les joueurs par leur nom ou du moins ceux qu'ils ont reconnus, comme Naïli, Djabou, Benabderrahmane et Hanitser. Mais ils se sont plusieurs fois plantés en confondant certains éléments, comme Hendou qu'ils croyaient que c'était Tchico, le nouveau transfuge du NARBR, actuellement à la JSK, ainsi que Boutrig qu'ils ont pris pour Ghoul. Naïli très demandé A la fin de la séance, ils se sont jetés sur Naïli à qui ils ont demandé gentiment de prendre avec eux des photos souvenirs. Très touché par cette reconnaissance, Naïli a accepté avec beaucoup de plaisir. De son côté, Charef qui passait par là a souhaité bonnes vacances à ce sympathique groupe d'Algérois. Pas de grands moyens au complexe sportif Sans moyens financiers, le médecin de l'équipe ne peut assurer une assistance médicale aux joueurs de l'USMH, d'autant plus que le complexe sportif est dépourvu d'un centre médical digne de ceux des grandes équipes professionnelles. A l'exception d'un hôtel pas très luxueux ou plutôt moyen et deux terrains de foot en gazon naturel et un autre doté en pelouse synthétique, il n'y a pas grand-chose à dire sur ce centre réputé pour être l'un des meilleurs en Tunisie. Les joueurs se plaignent de la nourriture Du point de vue restauration, les joueurs se sont plaint dès le premier jour de l'alimentation. En fait, ce n'est pas autant la qualité qui les ennuie plus. Selon les joueurs que nous avons interrogé, à l'instar de Naïli et autres Benabderrahmane, ces deux joueurs nous diront en tant qu'anciens de l'équipe et forcément des représentants de leurs camarades, que le problème n'est pas celui de la qualité, mais plutôt un problème de cuisine. Hier, premier match amical L'USMH devait affronter hier en fin de journée la formation de Hammam Lif, qui évolue en première division du championnat tunisien. Un premier match amical qui devrait nous renseigner sur les capacités de l‘équipe harrachie , après ses deux victoires sur le même score (1- 0)face à l'ASO et JSMS il ya quelques jours.