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JSK : Karouf : «J'ai été menacé pour lâcher la JSK !»
Publié dans Le Buteur le 29 - 05 - 2012

«Malgré l'acharnement qu'il y avait sur l'équipe, Hannachi était toujours présent à nos côtés.»
Lors des 4 derniers mois passés à la tête du staff technique, l'entraîneur Mourad Karouf en a vu de toutes les couleurs, face au mouvement d'opposition qui a secoué la direction. Mais malheureusement, cela n'a pas épargné ses joueurs, qui n'ont pu rester insensibles à la situation du club. Maintenant que le cauchemar est terminé, et que l'objectif de maintenir l'équipe en Ligue 1 a été atteint, l'entraîneur Karouf a décidé de revenir sur cette période à la tête du staff, afin de nous parler non seulement de l'énorme pression à laquelle il a été soumis, mais des menaces qu'il recevait au quotidien de la part de l'opposition qui l'exhortait à quitter ses fonctions.
La JSK a terminé à la 9e place au classement avec un total de 41 points. Etes-vous satisfait de cela ?
Si je parle de mes 4 mois passés à la tête du staff, je dirais que le bilan est positif, par rapport à tout ce qu'on a vécu lors de cette saison exceptionnelle. L'essentiel reste le maintien en Ligue 1. Il y avait une énorme pression sur tout le monde, à savoir le staff, les joueurs et le président. On est entrés à un certain moment dans une spirale de mauvais résultats, mais heureusement qu'on s'est ressaisis, au point de boucler la saison avec 3 victoires de suite à domicile.
Avez-vous douté à un certain moment lorsque l'équipe n'avait pas encore assuré son maintien ?
Non, je n'ai jamais douté, car on n'était pas logés dans le bas du tableau. Ma seule préoccupation était de mettre mes joueurs en confiance. Il fallait les aider à ne plus penser à la relégation.
Quelle était la chose qui vous préoccupait le plus face au grand mouvement d'opposition ?
Dans des moments pareils, on pense plus à remobiliser les joueurs qu'à autre chose. Il y avait tellement de pression de la part de l'opposition que je devais préserver mes joueurs de l'environnement externe. Et au même moment, il fallait poursuivre le travail afin que le jeu de l'équipe s'améliore. Ce fut loin d'être une mince affaire. Heureusement que j'ai eu la chance de connaître le groupe et la mentalité de chacun. Mais aussi d'avoir le président à nos côtés.
Le jour où l'on vous a confié la barre technique, pensiez-vous que votre tâche allait être aussi complexe ?
Pour tout vous dire, non. Je dirais que c'est sans doute la saison la plus difficile de ma carrière d'entraîneur. Le problème au sein de l'équipe a commencé juste après la défaite face au CRB. D'ailleurs, 3 jours plus tard, j'ai dirigé l'une des rencontres les plus complexes face au CAB, car le groupe était abattu. Malgré ça, nous sommes revenus avec un bon résultat. Mais je ne vous cache pas que la plus grande pression venait de l'extérieur.
Pouvez-vous être plus explicite ?
Je fais allusion aux nombreuses menaces que j'ai reçues de la part de l'opposition. Je n'arrêtais pas de recevoir des appels anonymes au téléphone. Des personnes me menaçaient au quotidien, me sommant de mettre fin à mes fonctions à la tête du staff, pour les raisons que tout le monde connaît. Le fait de travailler avec Hannachi les dérangeait.
Avez-vous songé à arrêter à un certain moment ?
J'ai eu une fois l'idée d'arrêter, après le match du MCEE à Tizi Ouzou, non pas à cause de la pression, mais sur le plan des résultats uniquement. On avait besoin de la victoire, et le nul m'a vraiment déçu. Mais après ce match, nous avons eu deux jours de repos, et j'ai bien réfléchi. Je me suis dit qu'il ne fallait pas abandonner l'équipe, car on avait encore besoin de moi. J'ai alors repris mes fonctions normalement.
Qu'est-ce qui vous a le plus encouragé à rester ?
J'ai poursuivi ma mission car je suis un enfant du club et passionné par ce métier d'entraîneur. Il ne faut pas se voiler la face aussi. Hannachi m'a donné sa confiance en cette période délicate, il fallait se montrer à la hauteur. Je suis un enfant du club et il est de mon devoir de servir le club. J'ai travaillé par le passé à la JSK durant 3 mois en tant que co-entraîneur et Hannachi m'a toujours fait confiance.
Comment avez-vous réagi aux nombreuses critiques qui vous visaient ?
Je n'ai jamais prêté attention à l'opinion publique. Beaucoup de gens ne me connaissent pas en tant qu'entraîneur. J'ai fait mon travail et je reste convaincu que le bilan est positif, car cette saison est exceptionnelle. J'ai assuré ma mission suivant ma conception des choses. Etre entraîneur en chef à la JSK n'a pas été un défi pour moi. Je me devais de faire mon travail, un point c'est tout.
Certains joueurs ont abandonné avant la fin de la saison. Comment avez-vous géré cet impondérable ?
Je reconnais que ça n'a pas été facile, mais comme on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ce fut l'occasion pour d'autres joueurs de bénéficier d'un temps de jeu supplémentaire. Tant mieux pour eux. Etre confronté à des absences n'est pas une situation nouvelle pour un entraîneur. Il faut juste trouver les bons remplaçants, c'est tout.
Avec plus de sérénité, pensez-vous que la JSK aurait mieux fait ?
Absolument. Vous savez, lorsqu'un joueur est sous pression, il perd ses moyens le jour du match. Malgré cela, j'ai constaté qu'il y avait une légère amélioration sur le plan du jeu, au point de terminer la saison sur 3 victoires à domicile. Mais je dirais que s'il y avait moins de pression autour de l'équipe, on aurait fini dans le haut du tableau.
Que faut-il maintenant pour que la JSK retrouve sa verve en championnat ?
Je pense qu'avant tout, il va falloir être régulier en championnat, notamment à domicile. A partir de la saison prochaine, la JSK doit réapprendre à être régulière au stade du 1er-Novembre. Lorsqu'on est solides à la maison, on peut prétendre au titre. Depuis la création du club, la JSK n'a jamais perdu autant de points à domicile. Dommage ! Je pense que pas moins de 10 équipes pouvaient prétendre au titre, du fait que le niveau des clubs se rapprochait.
En parlant de la saison prochaine, la JSK est le premier club à avoir engagé 6 joueurs en l'espace d'une semaine. Pourquoi avoir recruté avec une telle vitesse ?
C'est la politique du club. Le président a décidé de recruter le plus vite possible, et c'est ce qui s'est passé. Malgré tous les problèmes que le club a vécus, tout le monde veut jouer à la JSK. On a recruté jusque-là 6 joueurs et il reste quelques éléments avant de boucler le recrutement.
Sur quelle base avez-vous engagé ces 6 joueurs ?
Tout a été étudié. Rien ne se fait au hasard. Nous avons recruté en fonction des besoins et des libérés. Je dirais que les nouveaux joueurs ont tous brillé dans leur club. Je souhaite qu'ils en fassent autant à la JSK. Maintenant, c'est à eux de s'adapter le plus rapidement possible. Ils ont deux mois et demi pour le faire avant l'entame de la nouvelle saison.
En parlant de préparation, cette fois-ci, la JSK aura largement le temps d'effectuer son stage d'intersaison. Pensez-vous que beaucoup de choses vont changer ?
Déjà, les cadres de l'équipe auront le temps de se reposer. Ça fait deux ans que les joueurs sont soumis à un rythme infernal. D'ailleurs, c'est le manque de préparation qui a joué de mauvais tours à la JSK cette saison. Heureusement que le club n'est pas engagé en compétition africaine. Je pense d'ailleurs que de ne pas participer à la coupe de la CAF fut la meilleure décision prise par la direction.
Le président a déclaré que vous serez le futur entraîneur adjoint de la JSK aux côtés d'un technicien étranger. Un commentaire ?
Je ne vous cache pas que pour le moment, je n'ai pas encore abordé la question avec le président. Nous avons seulement évoqué l'avenir du club, que ce soit le recrutement ou les libérés. Je dirais que l'intérêt de la JSK passe avant tout. Il aura fallu l'aide de tout le monde pour maintenir la JSK en Ligue 1. Et maintenant, on doit continuer le travail.
En étant l'un des plus jeunes entraîneurs de Ligue 1, comment expliquez-vous le fait que les jeunes techniciens algériens n'arrivent pas à émerger parmi l'élite ?
Je pense que les compétences existent chez nos jeunes entraîneurs, du moment que la fédération organise des stages chaque année. Il existe des milliers d'entraîneurs diplômés mais qui ne bénéficient malheureusement pas de la confiance des présidents. Je pense que les responsables au niveau des clubs devraient donner leur chance aux entraîneurs compétents et les lancer dans le bain.
Que pensez-vous de l'arbitrage de cette saison ?
Malheureusement, l'arbitrage de cette saison a été une catastrophe. Je ne suis pas le seul à le dire, tous les clubs le dénoncent. Je lance d'ailleurs un appel aux responsables de notre football pour revoir la politique en matière d'arbitrage, car à ce rythme c'est le football algérien qui est en danger.
Pensez-vous que l'ESS mérite son titre de champion ?
Amplement. L'ESS et l'ASO ont été les clubs les plus stables, cette saison. Je félicite l'ESS pour son doublé mérité et je souhaite bonne chance à l'ASO lors de la phase de poules de la Ligue des champions.
En tant qu'ex-international, êtes-vous optimiste pour notre sélection en prévision du prochain match face au Rwanda ?
Bien évidemment que je suis optimiste. La victoire face au Niger apportera un plus psychologique au mental des joueurs. Je souhaite que le sélectionneur donne davantage sa chance au joueur local qui a énormément de talent.
Mais le sélectionneur pense que le joueur local ne travaille pas assez. Partagez-vous ce point de vue ?
Je pense que le joueur local manque beaucoup plus de rythme. A la base, il y a beaucoup de choses à revoir dans la formation des jeunes. Le talent n'est pas exploité comme il se doit.
Un dernier mot ?
A l'occasion de la journée mondiale de l'enfant, je tiens juste à passer un coucou à mes 4 enfants, à qui je souhaite une longue vie.


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