«La solution ? Se réunir en fin de saisonautour d'une table pour discuter» «Hannachi mérite le respect pour tout ce qu'il a apporté au club» L'ancienne gloire de la JSK des années 70 et 80, Rachid Dali, s'exprime pour la première fois sur la situation actuelle que traverse le club kabyle depuis plusieurs semaines. L'ex-international kabyle s'est joint à la famille de la JSK pour un appel à la sagesse. Dali nous a livré son point de vue sur la situation tout en nous expliquant les raisons qui l'on poussé à ne prendre part à aucune des réunions organisées par Hannachi et Iboud. Avant d'évoquer la situation actuelle à la JSK, on aimerait avoir de vos nouvelles… Je vais très bien. Je vous remercie d'avoir pensé à moi et surtout de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer sur la situation que vit en ce moment ce club qui nous est très cher, la JSK. Justement, quel est votre point de vue sur la situation ? Je dirai dans un premier temps que ce n'est vraiment pas le moment de connaître de telles perturbations. D'abord parce que nous sommes en plein milieu de saison mais aussi il s'agit de l'intérêt de la JSK. Je vois que la JSK est entourée de beaucoup de gens qui ne lui cherchent que du mal. Il va falloir faire très attention. Pensez-vous réellement que la solution serait le départ immédiat de Hannachi ? Je ne peux pas dire que la solution serait son départ. Je connais assez bien Hannachi pour dire que c'est un homme au sens propre du mot. Depuis que nous étions joueurs ensemble, il a toujours donné le meilleur de lui-même pour la JSK. Je pense qu'il mérite plus de respect pour tout ce qu'il a apporté à la JSK. On lui doit beaucoup et son départ ne serait pas la meilleure solution à mon sens. Vous n'avez pris part à aucune réunion des anciens joueurs, ni celle de Hannachi ni même de Iboud. Quelle en est la raison ? C'est vrai. J'ai juste préféré suivre les événements de loin car j'ai beaucoup de respect pour Hannachi et Iboud. Ils sont tout les deux de bons amis à moi. Personnellement, je ne suis pas au courant du conflit entre ces deux hommes, mais je dis qu'ils ne doivent plus s'insulter dans les journaux car les enfants du club ont une image à défendre. Partagez-vous l'avis de ceux qui estiment qu'il ne fallait pas perturber l'équipe en cette période de la saison ? Oui, je partage ce même point de vue. Je pense que ceux qui sont contre la politique de Hannachi doivent faire passer l'intérêt de la JSK avant tout. La solution est de laisser l'équipe travailler dans le calme et la sérénité jusqu'à la fin de saison. Par la suite, que les deux parties s'installent autour d'une table pour trouver les solutions. Comment expliquez-vous le fait qu'un homme d'affaires postule pour la présidence de la JSK ? A mon avis, le problème actuel n'est pas lié à l'aspect financier, car même un homme d'affaires, qui ne connaît pas la culture de ce club, ne pourra absolument rien faire. Pour gérer un club comme la JSK, il faut, certes, avoir de l'argent, mais connaître surtout ce club et avoir une parfaite connaissance du monde du football. Hannachi a déclaré récemment qu'il avait confiance en Mourad Karouf vu le travail qu'il fait. Pensez-vous que Karouf peut être seul aux commandes ? Je ne connais pas bien Mourad Karouf pour pouvoir dire s'il est l'homme de la situation ou non. Je me base uniquement sur les résultats enregistrés par l'équipe depuis le départ d'Ighil. Et tout ce que je peux dire à ce sujet, c'est que Karouf n'a pas réalisé de mauvais résultats. Vu les conditions difficiles, je pense que Karouf a fait ses preuves et son maintien au staff est une décision sage. Que vous rappelle le nom de Khalef ? Cela me rappelle le plus grand président dans l'histoire de la JSK, en l'occurrence Abdelkader, que Dieu ait son âme. Le nom Khalef me rappelle aussi Mahieddine que je considère comme étant le meilleur entraîneur d'Algérie. Il a conduit la JSK au sommet et je ne garde que de bons souvenirs avec lui. Hannachi et Iboud vous respectent énormément, vu qu'ils vous ont rendu visite à Paris lorsque vous étiez sur un lit d'hôpital. Vous vous en rappelez ? Bien sûr ! C'est un geste que je n'oublierai jamais. Hannachi et Iboud m'ont rendu visite au moment où j'avais le plus besoin de soutien moral. C'est un geste vraiment humain de leur part. Quel conseil donneriez-vous aux supporters ? Je leur demande de ne pas insulter les joueurs car cela réduit leur capacité à plus de 40%. Vous n'imaginez pas ce qu'un joueur ressent lorsqu'il se fait insulter pendant le match. Les supporters doivent être derrière leur équipe dans ces moments difficiles, car tout le monde à besoin d'eux.