70% des recettes des clubs de Premier League partent en salaires… Chelsea et Manchester City ne semblent pas près de vouloir arrêter… Les salaires versés par les clubs de Premier League ont atteint un nouveau record sur la saison 2011-2012 et franchissent la barre symbolique des 2 milliards d'euros cumulés, selon une étude du cabinet Deloitte. En un an, la masse salariale du championnat a grimpé de 14%, alors que les recettes n'ont augmenté que de 12%. Pas mal pour un championnat qui était déjà endetté… On peut s'amuser à comparer ce chiffre à ceux d'autres grands championnats. La Serie A italienne, par exemple (qui perd également beaucoup d'argent), verse un peu plus de 1 milliard d'euros chaque saison de salaires, soit quand même deux fois moins que la Premier League. 70% des recettes des clubs de Premier League partent en salaires… Selon les chiffres du cabinet, les salaires représentent, aujourd'hui, 70% des recettes des clubs. Autant dire qu'avec un tel système, il est impossible de dégager des bénéfices, objectif de toute entreprise, en théorie… Selon Deloitte, ce ratio salaire-recette devrait, donc, être ramené à 60%. «Chaque baisse de 1 % du ratio permet d'augmenter le bénéfice opérationnel de 20 à 25 millions de livres», analyse Alan Switzer, directeur de la division sport de Deloitte. Bien sûr, les deux plus mauvais élèves dans ce gouffre se nomment Manchester City et Chelsea, deux clubs pointés du doigt par l'agence. Chelsea et Manchester City ne semblent pas près de vouloir arrêter… Le constat ne semble, néanmoins, pas émouvoir Roman Abramovich, le président des Blues, champion d'Europe, qui aurait déjà englouti 100 millions d'euros dans le prochain marché des transferts… alors que ce dernier n'a pas encore commencé. Autant dire que le fair-play financier prôné par l'UEFA et Michel Platini à Chelsea, c'est pas gagné. Surtout si la stratégie de dépense devient efficace sur le plan sportif. Pas sûr, en effet, que le titre de champion d'Angleterre de Manchester City et la victoire en Ligue des champions des Blues incitent les deux formations à changer leur politique en matière de salaire.