Loungar : «Je ne peux fixer une date pour venir avant de m'assurer qu'ils ont démissionné» Afin de prouver leur bonne foi, les membres du CA ont remis leur démission à Abdelkader Bouhraoua, en sa qualité de président du conseil d'administration, dont celles de Ahmed Tafat et Omar Ghrib, comme l'a exigé Eddir Loungar. Maintenant, ils veulent à leur tour que l'homme d'affaires franco-algérien remplisse sa part du contrat, en respectant ses propres engagements. Toutefois, les membres du CA ne reconnaissent, en aucun cas, le protocole d'accord qui, en réalité, ne représente aucune volonté d'investissement, suite à une étude approfondie du document en question établi par des spécialistes en la matière. Ainsi donc, Bouhraoua sera chargé de poursuivre les négociations avec Loungar, tout en se référant aux lois qui régissent les investissements en Algérie. Il doit fournir une caution de bonne exécution En premier lieu, et en plus des 12,4 milliards de centimes des dettes qu'il s'est engagé à payer, au même titre que la régularisation de la situation financière des joueurs qui s'élève à 9 milliards de centimes, Eddir Loungar est appelé à fournir une caution de bonne exécution chez le notaire, et ce, en application des dispositions du code du commerce, sachant que le contractant est tenu de fournir une caution de bonne exécution du marché. Le montant de cette caution est fixé à cinq pour cent (5 %) du montant du marché. Par la suite, cette caution se transforme en caution de garantie qui sera restituée. Ainsi donc, les membres du CA démissionnaires chargeront Bouhraoua d'informer son interlocuteur de cette condition, conformément aux articles 80.80.84 et 87 du décret présidentiel n° 02-205 du 24/07/2002 modifié et complété par le décret présidentiel n° 003-301. Le coût global du complexe sportif est exigé M. Loungar s'est engagé, à travers le protocole d'accord rédigé à Paris, le 24 avril 2012, à construire un complexe sportif d'envergure doté d'un centre de formation, conformément à l'article 1 qui définit l'objet du protocole d'accord entre M. Loungar et la SSPA/MCA. Toutefois, et sur ce même protocole d'accord, ce dernier s'est même engagé à prendre en charge le financement d'une étude de faisabilité en vue de la construction d'un complexe sportif intégrant un centre de formation et d'entraînement. L'objet de cette étude portera sur l'analyse juridique, financière, urbanistique et technique de la construction de ce complexe sur le terrain situé dans la commune de Zéralda. De cela, les membres du CA exigent qu'Eddir Loungar présente à Bouhraoua le coût financier global du complexe sportif pour qu'une caution de bonne exécution soit fixée que M. Loungar doit payer et qui lui sera restituée dès la déception du complexe sportif en question. Un complexe sportif de grande envergure sur 3 hectares ! Cependant, les membres du CA démissionnaires, et à travers M. Bouhraoua, souhaitent que M. Eddir Loungar explique comment il pourra bâtir un complexe sportif, de surcroît sur 3 hectares. En effet, il n'est un secret pour personne que pour bâtir un simple complexe sportif, une superficie minimale de 8 hectares est recommandé, car M. Loungar, à travers le protocole d'accord, ne parle pas d'un simple centre de formation, mais d'un complexe sportif doté d'un centre de formation. Que dire alors d'un complexe sportif d'envergue qui nécessite une plus grande superficie ? Seulement, le MCA ne pourra bénéficier à l'avenir que d'une assiette de terrain de 3 hectares, à Zéralda. Comment pourra M. Loungar bâtir un complexe sportif d'envergure sur une aussi petite superficie ? C'est pour cette raison que les membres démissionnaires du CA exigent qu'une étude complète soit fournie par l'homme d'affaires franco-algérien. Le terrain de Zéralda n'est qu'une simple promesse, car le Mouloudia n'a pas encore bénéficié de cette assiette. S'agissant de la vente de la SSPA/MCA, les membres du CA exigent de Loungar de donner des garanties financières pour l'achat du terrain sur lequel il bâtira le complexe sportif d'envergure qu'il s'est engagé à construire. Seul l'apurement des dettes permettra la validation du bilan financier Parmi les exigences des membres du CA qui ont démissionné, une surprise de taille attend Eddir Loungar. Se basant sur la législation en vigueur, seul l'apurement des dettes permettra la validation du bilan financier. Ainsi donc, l'homme d'affaires franco-algérien n'aura donc qu'à payer la somme de 12,4 milliards de centimes pour que le bilan financier 2011 soit certifié. Sinon, comment le commissaire aux comptes pourrait le certifier si les dettes ne sont pas payées ? En somme, la suite des négociations entre Bouhraoua et Eddir Loungar sera palpitante, car les membres du CA lui demandent, cette fois, de s'en tenir à son propre protocole d'accord. Saïdani a démissionné… Ghrib, Saïdani et Amrous ont tous démissionné pour rejoindre les autres membres du conseil d'administration afin que le nouveau propriétaire du Mouloudia, Eddir Loungar, puisse procéder à la signature de tous les documents nécessaires chez le notaire et remettre enfin les fameux chèques. Hier matin, c'était au tour de Saïdani d'emboîter le pas à Ghrib et présenter sa démission à son tour. … ainsi que Amrous Il ne restait donc que Sadek Amrous. Joint par nos soins, ce dernier nous a fait savoir qu'il n'a plus rien à faire au Mouloudia et qu'il allait lui aussi se déplacer à Alger dans l'après-midi d'hier pour déposer sa démission sur le bureau du président du conseil d'administration, et c'est ce qui a été fait effectivement. Amrous a été le dernier membre à avoir démissionné du CA de la SSPA/MCA après Kamel Longar, Gaceb, Aouf, Tafat, Zenir, Zoheir Abdelatif, Ghrib et Saïdani. Loungar n'a plus aucune excuse Comme nous l'avons fait savoir hier en exclusivité, Omar Ghrib a décidé de démissionner de son poste suite aux déclarations de Bouhraoua qui avait indiqué que trois membres du conseil d'administration n'avaient pas encore présenté leur démission. Ghrib avait fait savoir que sa décision est irrévocable et, avant-hier soir, il a joint le geste à la parole en rédigeant sa démission. La balle est désormais dans son camp De ce fait, l'ensemble des membres de conseil d'administration ayant démissionné, c'est désormais Bouhraoua qui va s'occuper des dernières procédures administratives jusqu'à la passation de pouvoir chez le notaire où Eddir Loungar deviendra l'actionnaire majoritaire de la SSPA/MCA et le premier responsable du club. Tout a été fait donc selon ses exigences et, désormais, la balle est dans son camp. Il n'a plus aucune excuse pour venir signer et ramener le chèque d'une valeur de 12,450 milliards de centimes, avant de procéder à la régularisation de la situation financière des joueurs, sans oublier l'opération recrutement. Il devra mettre d'emblée 21 milliards sur la table Un simple calcul nous montre que la mission d'Eddir Loungar ne sera pas facile. Avant même de procéder au recrutement, il sera obligé de mettre 21 milliards sur la table, dont les 12,450 milliards qui représentent les dettes du club qui ont été chiffrées. La différence, ces sont les arriérés des joueurs et des membres du staff technique. Bouhraoua nous a assuré, par ailleurs, que tout est prêt pour aller chez le notaire et mettre fin à ce feuilleton qui a trop duré. «Tous les membres ont démissionné et toutes les conditions qu'a exigées Loungar sont réunies. Nous allons fixer la date pour aller chez le notaire, et après, on pourra pousser un grand ouf», nous a-t-il déclaré. Loungar : «Je ne peux fixer une date pour venir avant de m'assurer qu'ils ont démissionné» Le climat de méfiance entre Loungar et les membres du CA a atteint son paroxysme. Annoncé dimanche dernier à Alger où il a reporté son voyage pour les raisons que tout le monde connaît, l'homme d'affaires franco-algérien fait durer le suspense et critique d'une manière indirecte les membres du CA. Lorsqu'on lui a posé la question sur sa présence à Alger maintenant que tous les membres du conseil d'administration ont démissionné, ce dernier dira : «Je ne peux fixer une date pour venir avant de m'assurer qu'ils ont démissionné, une fois fait, je pourrai me prononcer la dessus.» «Je suis toujours en contact avec Drif et c'est lui qui me dira quand devrais-je venir» Loungar, et afin d'être au courant des dernières nouvelles, est toujours en contact avec l'ancien dirigeant, Drif. «Je suis toujours en contact avec Abdelkader Drif, et c'est lui qui me dira quant est-ce que je vais venir. Il suit l'évolution des choses, et c'est à partir de là qu'on va se mettre d'accord sur nos futurs décisions.» «Avec la démission de Ghrib, les choses sont en bonne voie» Loungar a salué la démission du coordinateur de la section football du MCA, lorsqu'on sait que les deux hommes se sont échangé de graves accusations. L'homme d'affaires franco-algérien dira : «Avec la démission de Ghrib, les choses sont en bonne voie et ils vont évoluer dans le bon sens. Je tiens toujours à mon projet au Mouloudia.» «Je ne suis pas responsable de cette situation» «Je ne suis pas responsable de cette situation, mais prêt à assumer mes responsabilités pour payer les joueurs. Toutefois, je tiens à vous dire que ce n'est pas moi qui ai promis aux joueurs de percevoir leur argent le 5 juin prochain.» Il dément les rumeurs Bouhraoua : «Je n'ai pas parlé à Loungar et il y a urgence dans le club à cause de la vacance» «Contrairement à ce que certains veulent faire croire, je n'ai pas parlé à Loungar et je n'ai jamais déclaré que j'ai discuté avec lui. J'ai essayé de le joindre, mais il n'y avait que le répondeur. Maintenant que les membres du CA ont démissionné, on essaye toujours de le joindre. Je tiens toutefois à dire qu'il y a une urgence dans le club à cause de la vacance, suite à la démission des membres. On doit vite trouver une solution.»
