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Benzerga : «A cause de Tlemcen, j'ai perdu mon frère»
Publié dans Le Buteur le 22 - 07 - 2009

«Zaoui ne mérite pas de figurer dans l'effectif de l'équipe nationale. Je lui conseille de ne pas remettre les pieds à Oran
Après quinze années de bons et loyaux services qui lui ont permis de donner beaucoup de bonheur aux Oranais particulièrement, Cheikh Redouane Benzerga, considéré comme l'un des meilleurs joueurs de sa génération, a décidé la saison passée de raccrocher les crampons. Celui qui a marqué de son empreinte certaines rencontres, allant jusqu'à changer le cours de plusieurs matchs, nous a reçus chez ses parents, à Oran pour être plus précis, nous ouvrant ainsi son cœur pour nous parler de sa carrière et des joies qu'elle lui a procurées, mais aussi du revers de la médaille d'une vie privée tumultueuse, ne cachant pas son penchant pour les cabarets et tout ce que cela suggère comme aspects négatifs dans la vie d'un footballeur. Les soirées et le tabrah étaient ses fidèles compagnons au point d'en devenir accro.
*
On peut dire que votre passage dans plusieurs clubs, ainsi que vos fréquentes convocations en équipe nationale ne peuvent que prouver que votre carrière a été une réussite. Il paraît que vous avez décidé de raccrocher les crampons. Confirmez-vous cette information ?
Après avoir évolué 17 ans durant dans le haut niveau et dans des formations huppées, en plus de mon passage en équipe nationale, j'ai décidé, la saison passée, de mettre un terme à ma carrière.
*
Ça n'a pas dû être facile pour vous de vous retirer de la scène …
Il n'est nullement facile pour un footballeur de mettre un terme à sa carrière. Mais personnellement, j'ai pris cela avec beaucoup de philosophie me disant qu'il était temps d'arrêter au bon moment pour espérer sortir par la grande porte. Ma carrière, en tout cas, doit faire plein d'envieux dans la mesure où elle a été prolifique en événements heureux. Grâce au football, les gens me vouent beaucoup de respect et de considération. Vous pouvez d'ailleurs mesurer ma cote de popularité auprès de tous les Oranais, qu'ils soient supporters du MCO ou de l'ASMO.
*
Pensez-vous vraiment qu'il était temps pour vous de prendre votre retraite ?
Même à trente-six ans, je pouvais encore jouer quelques années, mais au fond de moi-même, je me disais que j'ai été gavé de football, du fait que j'ai commencé très tôt avec les seniors de l'ASMO. Il faut dire que j'ai quand même joué dans de grands clubs, à l'image du Mouloudia d'Alger et d'Oran. Sans parler des différents titres que j'ai gagnés à l'échelle nationale mais aussi internationale. J'ai aussi fait un passage en équipe nationale assez révélateur avec la cerise sur le gâteau, une participation à la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations. Je vous le répète, j'en ai assez du football. Je ne retournerai sur le terrain que pour participer à des matchs d'exhibition.
*
Vous avez fait partie la saison passée de la formation de Aïn Turk qui évolue en Inter-Régions. N'est-ce pas la nouvelle réglementation qui ne permet pas aux joueurs ayant dépassé les trente-deux ans de jouer dans les petites divisions qui vous a poussé à raccrocher ?
La réglementation n'a rien à voir avec ma décision. Je ne cesse de vous dire que je n'ai plus cette envie de jouer. De plus, la blessure que j'ai contractée au niveau du genou, la saison passée, y est pour quelque chose aussi. D'ailleurs, je ressens parfois des douleurs qui m'indisposent, quand il m'arrive de participer à des rencontres de vétérans. C'est en effet une des raisons qui m'ont poussé à mettre fin à ma carrière.
*
Etes-vous satisfait de la carrière que vous avez faite ?
En toute honnêteté, je vous dirai que j'aurais pu aspirer à mieux, vu mes potentialités. Je regrette vivement de ne pas être parti tenter ma chance à l'étranger, en dépit de l'opportunité qui s'est offerte à moi en 1996. Il faut dire qu'à cette époque-là, j'étais au sommet de mon art, ce qui m'a d'ailleurs valu d'être courtisé par Istres avec lequel j'ai joué une rencontre amicale contre Nîmes. Match durant lequel j'ai marqué deux buts. Subjugués par mes qualités, les dirigeants de l'équipe d'Istres ont tout fait pour que je signe un contrat juteux, mais j'ai dû me résoudre au niet catégorique de mon paternel, que Dieu ait son âme, qui voulait que je reste auprès de lui à Oran. Je me suis plié à sa volonté. Ce qui me reste aussi en travers de la gorge, c'est le fait que je n'ai pas réalisé le vœu de terminer ma carrière au MCO, après le refus catégorique de Kacem Elimam de me voir retourner au bercail et ce, pour des raisons que j'ignore jusqu'au jour d'aujourd'hui. Le paradoxe, c'est qu'il m'a ignoré après son retour dans les affaires. Ayant compris son message, j'ai préféré aller signer au profit de Aïn Turk, répondant ainsi à Baba, le président de ce club, qui m'a demandé de lui donner un coup de main pour aider le club à bien se comporter en championnat. Je profite de l'occasion qui s'offre à moi pour lui adresser mes remerciements les plus vifs pour la confiance dont il m'a investi.
*
Vous n'avez non seulement pas terminé votre carrière au MCO mais vous avez fait partie du groupe qui n'a pas réussi à le sauver de la relégation, chose qui ne lui est jamais arrivée auparavant. Comment avez-vous vécu ce mauvais coup de sort ?
D'aucuns connaissent les raisons qui ont envoyé le MCO au purgatoire pour la première fois de son histoire. Le MCO a fait les frais du non respect de l'éthique sportive et du jeu de coulisses prratiqués par deux présidents de club qui ont tout fait pour que le Mouloudia descende en Super D2. Personnellement, ma responsabilité n'est pas engagée, dans la mesure où je n'ai rejoint l'équipe qu'à la faveur de la deuxième moitié du championnat. En outre, je n'ai pas participé au fameux match joué contre l'ASO qui avait scellé le sort de notre équipe. Chérif El Ouazzani avait jugé que je ne rentrais pas dans son plan ce jour-là, pour contrecarrer les velléités des Chéliffiens.
*
Pensez-vous que votre présence sur le terrain aurait permis à votre équipe de sauver sa saison ?
Sans exagération aucune, je dirai oui, parce que j'avais le pressentiment que je pouvais changer le cours du jeu à n'importe quel moment du match. Mes qualités, mais surtout mon expérience, auraient pu me permettre de faire sortir le club de la mauvaise passe dans laquelle il se trouvait durant la rencontre. Les gens doivent certainement se rappeler que j'avais, deux années auparavant, sauvé le MCO de la relégation en égalisant lors d'un match fatidique joué à Constantine. Cherif El Ouazzani n'avait pas jugé utile de m'aligner ce jour-là, je ne pouvais donc que me soumettre à son choix.
*
L'ASO n'a fait que respecter l'éthique sportive en jouant le jeu. Pensez-vous qu'elle soit responsable de votre relégation ?
Je n'accuse personne, mais ne me dites surtout pas que ce match a été un exemple en matière de respect de l'éthique sportive. Lors de ce match, nous avons été malmenés et je m'en veux pour preuve les jets de projectiles pour ne pas dire de pierres dès lors que nous avons ouvert le score et le refus du directeur de jeu de mettre un terme à la rencontre, en raison de l'insécurité qui régnait sur le terrain. J'ai toujours en mémoire le sort réservé à notre entraîneur qui a été molesté par les joueurs de Chlef. L'essentiel est que le MCO, grâce au soutien inconditionnel de ses supporters, est revenu parmi l'élite. N'en déplaise à ceux qui ont tout fait pour l'envoyer au purgatoire.
*
Pensez-vous que l'ASO et Zaoui seront les bienvenus à Oran lors de la confrontation qui mettra aux prises les deux formations ?
On ne peut jamais oublier ce que Zaoui a fait aux Oranais lors de ce fameux match joué à Chlef. On se demande jusqu'à présent pourquoi il a agressé un symbole du football oranais pour ne pas dire national. Rien ne peut justifier qu'il s'acharne sur Cherif El Ouazzani. Quand bien même il serait international, personne ne lui pardonnera son mauvais comportement. Même s'il nous qualifie au Mondial, on ne lui pardonnera pas son geste ignoble. J'irai jusqu'à dire que sa vie sera en danger s'il s'aventure à participer au match qui se jouera à Oran. Vous avez sans doute remarqué ce qu'ont fait les supporters du MCO qui ont altéré l'image de ce joueur sur les posters de l'équipe nationale accrochés par Nedjma dans la ville d'Oran. Je pense qu'il ne mérite nullement que je parle de lui. Alors j'arrête d'évoquer son nom. Ce qui me turlupine, c'est la confiance que lui voue Saâdane, alors que c'est un joueur quelconque. Il y a, je pense, des joueurs beaucoup plus intéressants que lui et qui méritent qu'on leur donne leur chance. Saâdane devrait revoir sa copie.
*
Parlez-nous des états d'âme des joueurs après la relégation, et dites comment vous avez vécu cet événement…
C'était pour nous une véritable catastrophe. C'était comme si le ciel nous tombait sur la tête. L'idée que le Mouloudia allait connaître les affres du purgatoire ne nous traversait pas l'esprit. Je n'oublierai jamais notre retour à Oran. Nous y sommes revenus comme de vulgaires voleurs. Pour ma part, je suis resté cloîtré chez moi pendant quatre bonnes journées de peur d'affronter le courroux des supporters. Je ne vous cache pas que j'ai été choqué aussi par les scènes de violence qui se sont produites à Oran, suite à notre relégation. C'était du jamais vu dans une ville aussi calme et accueillante que la nôtre.
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Vous espériez rester pour remettre le club sur rails…
Parfaitement, mais Kacem Elimam voyait les choses sans Benzerga. Je tiens à dire que si le MCO a réussi son pari, c'est en partie grâce à son public en or et à ses joueurs. Elimam n'a rien apporté au club et ne doit pas se dire qu'il y est pour quelque chose dans le retour du Mouloudia parmi l'élite du football national.
*
Pensez-vous réellement être Mouloudéen ou Asémiste ?
Pour être franc avec vous, je vous dirai que je porte les deux clubs dans mon cœur. L'ASMO m'a permis de me faire un nom pour y avoir été formé comme il se doit, et le MCO m'a donné des titres de gloire sur les plans national et international.
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Parlez-nous de vos débuts avec l'ASMO…
A vrai dire, mes débuts, je les ai faits à Médioni, mais un de mes frères qui était un Asémiste invétéré a tout fait pour que je m'engage avec l'ASMO. Il est allé voir celui qui chapeautait la catégorie jeunes, mais ce dernier l'a envoyé aux pâquerettes. Mais le hasard a voulu que Médioni dont je faisais partie croise le fer avec l'ASMO pour que je sois remarqué. Ce jour-là, j'ai fait des misères aux Asémistes avec à la clé des buts ne laissant pas bien sûr indifférent celui qui ne voulait pas de moi auparavant. Il a donc tout fait pour que je fasse partie de son effectif. J'ai donc gravi les échelons pour être intégré en équipe fanion en 1991. Nous avions cette année-là raté de peu le titre au profit du MOC, au stade Hamlaoui de Constantine. C'était en fait ma première déception.
*
Qui a été derrière votre éclosion ?
Je n'ai réussi que grâce à mon talent et à mes potentialités. Je me suis imposé par la force du jarret et grâce à ma volonté, même si je dois une fière chandelle à Henkouche qui m'a fait confiance en me mettant dans le bain. Ce qui n'était pas le cas de Guemri et Kessaïri qui m'ont ignoré. La première rencontre que je garde à l'esprit ne peut être que le derby MCO-ASMO de mes débuts en 1991. Henkouche m'a fait confiance et je ne l'ai pas déçu puisque j'ai réussi à tromper la vigilance de Acimi à la toute dernière minute, permettant ainsi à mon équipe de revenir à la marque. C'était mon véritable départ, puisque j'ai planté des buts à Osmani mais aussi à Boudjelti, le gardien belouizdadi, faisant de moi le bourreau des meilleurs gardiens du championnat d'alors.
*
Et si on parlait de votre passage au WAT ?
En 1994, Mehdaoui a tout fait pour que je le rejoigne à Tlemcen. Comme c'est un coach pour lequel je voue un respect incommensurable, je n'ai pas hésité un instant pour aller travailler sous sa coupe. J'ai fait avec cette formation une saison exceptionnelle avec à la clé des prestations d'envergure, particulièrement contre la JSK. Ce jour-là, j'ai réussi tout ce que j'entreprenais. Pourtant quelques jours avant, j'avais mis en garde Hamenad en lui disant que j'allais lui faire des misères. Je lui ai, en effet, mené la vie dure et quand je lui ai marqué, il n'a pas trouvé mieux que de me courir après. J'ai même réussi un geste technique, la roulette, méconnue en Algérie, avant que ça ne devienne la spécialité de Zidane. Meftah en a d'ailleurs fait les frais puisqu'il s'est retrouvé les quatre fers en l'air. J'ai été sacré meilleur buteur de l'équipe en dépit de la présence, moi qui n'étais pourtant pas attaquant, de Dahleb, Brahimi, Djalti…Je ne savais pas que mes prouesses allaient se transformer en cauchemar suite au décès de mon frère.
*
Racontez-nous ce funeste épisode…
Suite au parcours de tout premier ordre que j'ai fait et qui m'a conduit directement en équipe nationale alors drivée par Madjer, j'ai reçu une avalanche de propositions émanant des meilleures équipes du championnat. Le premier qui s'est manifesté n'est autre que Hannachi qui a été ébahi par la prestation que j'ai faite contre son équipe. Kacem Elimam a pris le relais pour me proposer 65 millions. Mais j'ai préféré donner la priorité au Widad qui ne m'offrait malheureusement que 45 millions. J'ai tenté d'expliquer aux responsables que leur offre était dérisoire par rapport à ce que me proposait le MCO, mais la réponse qu'il m'ont donnée m'a sidéré, considérant que je ne pouvais pas m'aligner sur la prime de signature des natifs de Tlemcen, à savoir les étoiles qu'étaient Dahleb et Bettadj. Je leur ai répliqué que leur façon de voir était illogique et qu'ils devaient revoir leurs critères d'évaluation. Les problèmes ont commencé dès lors que j'ai pris la décision de quitter Tlemcen.
*
Quel est le rapport de l'histoire de ton frère avec cette affaire ?
Mon frère est un mordu du Mouloudia d'Oran et dès qu'il a su que j'envisageais de changer d'air, il a pris les choses en main, devenant par la force des choses mon intermédiaire sachant que le Mouloudia voulait s'attacher mes services. Les responsables du Widad ne voulaient pas entendre parler de mon départ, en dépit de nos innombrables rencontres Mon père est allé jusqu'à les inviter à un méchoui pour tenter de les amadouer, mais rien n'y fit. Il n'ont pas trouvé mieux que de demander une contrepartie financière évaluée à 120 millions, ce qui était à l'époque énorme. Mon frère Mohamed ne voulait pas en démordre et effectuait des va-et-vient incessants pour tenter d'avoir le sésame qui devait me permettre de devenir Hamraoui. Mais mal lui en prit car il décédera après quatre jours de coma suite à un accident de la circulation survenu sur le tronçon Tlemcen-Oran avec entre les mains la fameuse lettre de libération.
*
Comment avez-vous réagi à l'annonce de cette pénible nouvelle ?
L'accident s'est produit un jeudi et les dirigeants du MCO ont fait le nécessaire pour que je sois qualifié afin que je puisse prendre part au match contre le CSC contre lequel j'ai marqué un but. A la fin du match, mes dirigeants m'ont annoncé la triste nouvelle. J'étais vraiment effondré, car accepter comme ça le décès d'un frère, de surcroît l'aîné de la fratrie, n'est pas chose facile. Depuis, je ne peux plus supporter qu'on me parle de ce club, je suis arrivé même à le détester. Je considère mon passage à Tlemcen comme une véritable tâche noire dans ma carrière.
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Pensez-vous que les responsables du Widad sont à l'origine du malheur qui vous est arrivé ?
Parfaitement, et j'en veux particulièrement à Souleimane Nacer-Eddine qui n'a pas cessé de faire courir mon défunt frère d'autant que j'étais normalement libre, car je n'avais signé que pour une seule saison. Mais ils ont profité de ma confiance pour falsifier mon contrat. Je leur en veux à mort. Les supporters du Widad ne rataient pas l'occasion, chaque fois que je me déplaçais, pour m'insulter et me dire des insanités parce que je voulais quitter le club, après la saison extraordinaire que j'ai réalisée avec eux. Après, je me suis bien délecté en leur faisant des misères et en étant chaque fois à l'origine des déboires de leur équipe. Je ne peux pas oublier que le Widad est à l'origine du décès de mon cher frère.
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Pourquoi, selon vous, les relations entre les Hamraoua et le Widad se sont-elles détériorées ?
Les relations entre ces deux équipes ne se sont altérées que suite à mon transfert du Widad au Mouloudia. Il y a eu par la suite le fâcheux épisode qui a trait au rôle joué par le Widad qui nous a empêchés de briguer le titre, en nous imposant le match nul. Leur joie à la fin de la rencontre était indescriptible au point où l'on se disait qu'ils avaient gagné le championnat. La déclaration que j'ai faite après le match a en quelque sorte envenimé davantage les relations entre les deux clubs. Le fait que j'ai traité de juifs les Tlemcéniens m'a valu des poursuites judiciaires intentées par le Widad. Heureusement que des sages sont intervenus pour arrêter la procédure, en organisant une rencontre amicale ayant permis le rapprochement entre les deux parties.
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Vous avez raté consécutivement deux titres avec le MCO. Comment avez-vous vécu ces deux épisodes de votre carrière ?
Tout le monde se rappelle que nous méritions de remporter ces titres aux dépens, la première année, de l'USMA puis du CSC, la deuxième saison. Les jeux de coulisses nous ont pénalisés. Pour moi, le MCO a été sacré champion d'Algérie en 1996 et 1997. A mes yeux, ces titres moraux valent ceux que nous avons décrochés en Coupe d'Algérie et en Coupe arabe. Je suis très fier d'avoir appartenu à la génération de joueurs de l'époque qui a porté haut l'étendard du MCO.
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Pourquoi alors avoir quitté le MCO pour retourner à l'ASMO ?
Je l'ai fait pour des considérations financières, pour la simple raison que Bengaraâ a été plus généreux
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Avez-vous envisagé de retourner au Widad ?
Jamais ! Même si l'on m'avait offert des milliards, je ne l'aurais pas fait.
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Qu'avez-vous ressenti quand vous avez été convoqué pour la première fois en EN ?
Le plus normalement du monde. Cette convocation, je l'attendais d'ailleurs parce que cette année-là, j'avais fait une saison époustouflante avec le Widad. Ça n'a été qu'une juste récompense, sachant que Madjer avait un œil sur moi, disons les 13 buts que j'ai marqués ont joué aussi en ma faveur.
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La génération de joueurs à laquelle vous appartenez n'a pas été à la hauteur sur le plan international. Quels souvenirs gardez-vous de votre passage en EN ?
J'ai eu à être encadré respectivement par Madjer puis Mehdaoui, après une éclipse sous le direction du duo Fergani-Abdelouahab. Je reconnais que nous n'avons pas réalisé grand-chose, mais cela était dû à la précarité de la situation sécuritaire de la décennie noire. D'ailleurs, aucune nation n'acceptait de servir de sparring-partner à l'Algérie, et cela nous a énormément desservis. Mais j'ai des souvenirs impérissables avec Tarek Ghoul, Saïb, Dziri et bien d'autres encore. Mes plus mauvais souvenirs se résument à l'agression caractérisée dont a fait l'objet Mehdaoui au Mali, mais aussi à notre piètre parcours en Coupe d'Afrique des nations en 1998 qui s'est déroulée au Burkina Faso, suite à nos trois défaites consécutives. Il faut dire que nous étions dans le groupe de la mort avec comme chef de file la redoutable équipe du Cameroun constellée d'étoiles.
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D'aucuns se demandent si vous êtes latéral gauche, milieu de terrain gauche ou attaquant. Pouvez-vous nous éclairer sur la question ?
A vrai dire, je suis polyvalent, je me promène sur tout le flanc gauche. Je suis donc tantôt latéral gauche, milieu de terrain ou carrément attaquant. Je vais peut-être vous surprendre en vous disant que j'ai joué à tous les postes, hormis gardien de but. C'est en partie grâce à cela que j'ai réussi une carrière exemplaire dans le haut niveau.
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Vous êtes, certes, polyvalent, mais vous passez aussi pour être un buteur patenté…
Comme je suis porté vers l'attaque, que je sois aligné comme défenseur ou milieu de terrain, il m'arrive d'avoir des opportunités que je ne rate que rarement. Je pense avoir une prédisposition pour marquer des buts, bien que je ne sois pas attaquant de prédilection. Je profite au maximum de ce don qui fait de moi un chasseur de buts. Des buts, j'en ai marqué des dizaines et dans n'importe quelle position. J'en ai réussi beaucoup sur coups francs du pied gauche mais aussi de la tête, car les balles hautes étaient mon apanage. J'avertissais mes adversaires en leur disant que je leur planterai des banderilles et je faisais tout pour donner confiance à mes coéquipiers auxquels je promettais que je désamorcerai la situation, quand ils étaient rongés par le doute. Ces derniers me taxaient de magicien mais la réalité, il fallait la chercher dans la volonté qui m'animait et la confiance en mes possibilités.
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Quel est le plus beau but que vous avez marqué ?
Ils sont aussi beaux les uns que les autres, mais je me rappelle de celui que j'ai marqué à Ould Mata, le gardien du CRB, sur coup franc direct. Je dirais cependant que celui que j'ai marqué à Constantine, d'un ciseau, est certainement le plus beau, d'autant qu'il a permis à mon équipe de sauver sa saison, alors que nous avions un pied en D2.
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Quelle est le meilleur joueur avec lequel vous avez évolué ?
Les joueurs de qualité étaient nombreux à l'époque. Je citerai Belloumi, Tasfaout, Saïb et Dziri, sans omettre de parler des grands joueurs qui faisaient les beaux jours du MCO, à l'image de Meziane, Cherif El Ouazzani, Goual, Bouha, Haddou et d'autres encore.
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Quel est le coach qui vous a marqué ?
Sans hésitation aucune, Mehdaoui.
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Vous avez rejoint le Mouloudia d'Alger en 1999, en provenance de l'ASMO, mais la réussite n'était pas au rendez-vous, pourquoi selon vous ?
Je ne partage pas votre avis, car mon rendement dans l'ensemble n'était pas aussi mauvais que le pensaient certains. Je dirais que j'ai débarqué à l'époque dans une formation minée par d'innombrables problèmes avec en sus la tension provoquée par un public que manipulait une certaine presse qui mettait de l'huile sur le feu. En tout cas, je ne regrette pas d'avoir passé deux saisons dans le club le plus prestigieux d'Algérie. C'est un honneur pour moi d'avoir défendu les couleurs du Mouloudia.
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Vous étiez convoité, à l'époque, à l'instar de Arafat Mezouar, par le CRB, mais vous avez, pour votre part, choisi d'opter pour le MCA. Ne regrettez-vous pas votre choix quand on sait que votre coéquipier à l'ASMO a cassé la baraque au Chabab ?
Les prestations de tout premier ordre que j'ai réalisées avec l'ASMO m'ont valu les convoitises de beaucoup de clubs qui souhaitaient m'enrôler dans leur effectif, particulièrement le Chabab et le Mouloudia. Ce dernier, par l'entremise de Djouad, a été plus convaincant en rachetant ma lettre de libération à 250 millions et m'octroyant la même somme comme prime de signature. Le prestige d'appartenir à un monument du football national a quand même prévalu, même si je reconnais n'avoir pas eu le même rayonnement que Mezouar. Avec du recul, je ne regrette pas ce choix.
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Comment expliquez-vous ces ratages avec le Mouloudia ?
Il y avait de grands joueurs au Mouloudia, mais la pression les a anéantis. Je crois que le limogeage de Kermali, que je salue au passage, suite à la cinglante défaite subie face à Annaba, a porté préjudice à l'équipe. Ce changement à la tête du staff technique n'était pas opportun, d'autant plus que nous occupions le haut du tableau.
Les critiques émanant de la presse mais aussi d'anciens joueurs ont fait que l'équipe s'est retrouvée dans une spirale infernale dont elle n'a pas pu s'extirper. Bien sûr, j'étais le plus ciblé et les mauvaises langues se sont déliées pour colporter des ragots inimaginables sur ma personne. Je passais pour être un dépravé qui passe son temps entre les soirées dans les cabarets et la fréquentation des filles de mauvaises mœurs. Djender, connu pour être un garçon sans problème, a subi le même sort que moi. Tous ces facteurs ont nui au rendement de l'équipe qui était l'une des meilleures sur le papier.
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Quel est votre plus mauvais souvenir au Mouloudia ?
C'est sans conteste la cinglante défaite que nous avons enregistrée face à Béjaïa et qui a provoqué des remous dans l'équipe. On nous a accusés d'avoir levé le pied pour provoquer le départ de Michel Renquin qui était à l'époque l'entraîneur en chef. Et si je devais revenir sur cette défaite, je dirais que nous l'avions perdue logiquement, parce qu'en face il y avait une équipe qui en voulait terriblement. Elle était le résultat de tout ce qui se passait au sein de l'équipe. Je n'oublierai pas de sitôt le comportement du public qui a carrément saccagé le 5-Juillet en cassant tout ce qui était à sa portée et en nous mitraillant de toutes sortes d'objets. C'était un spectacle horrible.
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De beaux souvenirs au MCA, vous devez en avoir…
Absolument et je n'omettrai pas de parler du fameux derby qui nous a opposés à l'USMA que nous avons battue par 1 à 0, et bien sûr c'était moi qui avait marqué ce jour-là. Le niveau technique de cette rencontre était impressionnant. C'est, je pense, l'une des meilleures, si ce n'est la meilleure rencontre à laquelle j'ai pris part au même titre d'ailleurs que celle que nous avons jouée contre la JSK du temps où j'évoluais sous les couleurs de Tlemcen en 1995. Ce jour-là, j'avais raté un penalty, chose qui ne m'arrivait que rarement, mais je me suis rattrapé en marquant un but splendide de la tête.
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Votre passage au Mouloudia n'est pas passé inaperçu, en ce sens que vous faisiez l'actualité par vos frasques, vos soirées et vos virées dans les cabarets. Un commentaire…
Je reconnais que j'avais un penchant pour les soirées, mais cela ne se faisait pas au détriment du club auquel j'appartenais. Mes sorties ne dépassaient pas certaines règles de bienséance. Je fréquentais le cabaret Mezghani où travaillait Baba, un ami de longue date, mais aussi sa femme Chaba Kheira. J'y allais à 18h pour y passer à peine deux heures de temps, sans plus. C'était pour moi une manière de décompresser et de fuir la pression qui s'exerçait sur nous. D'ailleurs, beaucoup de gens peuvent témoigner pour dire que je ne suis pas un dépravé. Je n'ai jamais goûté à l'alcool et je défie quiconque à dire le contraire. Je me demande pourquoi on s'est acharné sur ma personne en se basant sur le relais de la presse, alors que beaucoup de joueurs fréquentaient les mêmes lieux sans que personne ne trouve à redire.
*
Qui, selon vous, servait de relais en alimentant la presse ?
J'ai entendu dire que Dob et Ouahid étaient à l'origine de tout ce qui se racontait sur mon compte. Ils ont nié en bloc quand je leur ai demandé des explications et ma foi, je ne pouvais pas les croire sur parole. Je n'avais jamais pensé qu'ils étaient capables de me faire une chose pareille, car je les considérais comme de véritables amis.
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Il y a certainement des personnes qui ont tout fait pour vous nuire…
Je n'ai pas pour habitude de casser du sucre sur le dos des gens, même si je dois dire qu'après le retrait de Mehdaoui qui était à la tête de l'ASMO, ses successeurs ont tout fait pour me mettre à l'écart, en dépit du rôle que j'ai joué pour que mon équipe retrouve l'élite, après avoir signé la seule réalisation du match face à l'USMH, à Aïn Témouchent.
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On revient à la charge pour parler de votre vie personnelle et du goût prononcé que vous avez pour les discothèques et les cabarets…
Les gens n'ont eu de cesse de dire que le nom de Benzerga est intimement lié aux soirées et à la fréquentation des cabarets. Mais la réalité est complètement autre, car je ne fréquentais ces lieux qu'en période morte, c'est-à-dire pendant les vacances. J'y allais avec des amis pour passer du bon temps sans exagération aucune. Je ne consommais pas d'alcool et je ne fumais même pas. Je ne buvais que du Coca-Cola et je passais mon temps à me gaver de chansons Raï.
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Pourquoi les chanteurs de Raï citaient votre nom lors de leur passage ?
Comme c'était des amis, je ne pouvais les empêcher de me citer, ils le faisaient d'ailleurs même en mon absence. Des amis dans le milieu, j'en avais, à commencer par le regretté Hasni, Houari Dauphin, Cheb Abbès, Cheb Redouane , Cheb Réda, Kadir, Djelloul, Cheb Bala et Cheb Athmane (il rit à gorge déployée). Je vous l'ai dit, la liste est vraiment longue.
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Que disaient-ils au juste ?
Ils disaient : «Fi khatar Benzerga et le Mouloudia.» Il faut dire qu'ils ne le faisaient que parce qu'ils aimaient le Mouloudia et que j'étais leur pote. C'est d'ailleurs le cas des éditeurs qui m'avaient en estime aussi, à l'instar de Santana, Djilali San Haous, Brahim Redson et les musiciens, à leur tête Tedj, que Dieu ait son âme, il était plus qu'un ami pour moi.
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C'est, faut-il le préciser, le décès de ce dernier qui a poussé Djelloul à se rapprocher de la religion ; comment avez-vous réagi à cela ?
Djelloul est quelqu'un avec qui j'entretiens des relations amicales depuis des années. Son passage de l'autre côté de la barrière m'a quelque peu surpris. Il est désormais un véritable pratiquant devenant ainsi un autre personnage que celui que j'ai connu. Je suis heureux qu'il ait retrouvé le chemin de la raison. Il a le mérite de laisser tomber beaucoup de privilèges pour se consacrer désormais à la dévotion. Il le fait avec énormément de conviction et de passion. Je ne peux que respecter son choix. Je pense que je suis prêt à suivre son chemin.
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La photo avec Hasni nous incite à vous demander comment était votre relation avec lui ?
Hasni était pour moi une idole. J'étais un de ses fervents admirateurs. Notre relation, du temps où j'étais joueur à l'ASMO, était superficielle, mais cela ne l'empêchait pas de me dédier des chansons au même titre que Bendida. Il lui est arrivé de dire que Bendida et Benzerga sont des enfants de l'ASMO. Il aimait beaucoup l'ASMO mais respectait en même temps le Mouloudia. Notre relation s'est affermie à l'occasion du mariage de Lebbah et depuis, nous sommes devenus de très bons amis. Autant il admirait mon talent de joueur, autant j'étais subjugué par sa voix. Il faisait tout pour que je sois à ses côtés, quand il nous arrivait de jouer des matchs ensemble à Saint-Eugène en compagnie de Tasfaout, Saïdani, Megueni, Megueni le manager et d'autres encore.
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On dit qu'il avait un talent fou...
Dieu m'est témoin, c'était un véritable virtuose de la balle ronde. Il était très gentil avec tout le monde et ne restait pas insensible devant la pauvreté. Il ne ratait jamais l'occasion d'aider les nécessiteux. Malheureusement, il n'a rien eu en retour, si ce n'est la bestialité de ceux qui lui ont ôté la vie. Il avait échappé à deux tentatives d'assassinat, mais la troisième lui a été fatale.
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Que voulez-vous dire par là ?
Le succès fou qu'avait Hasni auprès de la jeunesse dérangeait beaucoup de gens, au point où il était devenu la cible des jaloux de tous bords. Sa vie a été mise en danger à deux reprises. La première agression a été perpétrée par un groupe d'individus au sortir d'un cabaret et qui lui ont occasionné une blessure à la tête qui lui a valu six points de suture. Quand je lui ai rendu visite, il m'a dit ceci : «Tu vois ce que m'ont fait les jaloux.» Je lui ai rétorqué : «Ainsi va la vie, mais sois prudent à l'avenir.» Il est aussi sorti miraculeusement indemne d'un terrible accident de la circulation, survenu sur La Corniche. Il ne pouvait, cependant, fuir la mort quand on a décidé de l'abattre par balles.
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Comment avez-vous accueilli la nouvelle de sa mort ?
C'était une véritable catastrophe pour nous. Tout le monde à Oran était choqué à l'annonce de sa mort. Au départ, je n'ai pas réalisé, il a fallu donc que je me déplace chez lui pour constater de visu l'ampleur du drame, une fois enterré. Son enterrement et la foule immense qui l'a accompagné à sa dernière demeure sont restés gravés, à jamais, dans ma mémoire. La chanson «Kount andhan anas tabghini (je pensais que les gens m'aimaient) accompagnée des pleurs et des lamentations de femmes m'ont anéanti. Après bien des années, j'ai comme l'impression que Hasni est toujours présent. Il est vrai que je n'écoute plus ses chansons comme avant, mais il demeure présent dans mon esprit. Il reste pour moi le meilleur chanteur qu'ait enfanté notre pays.
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Parlons maintenant de votre vie de famille. Tout ce qu'on a raconté sur vous et qui a trait à vos soirées passées dans les cabarets n'a-t-il pas influé sur votre vie sentimentale avec votre femme ?
Il est vrai que la vision que les gens avaient de moi ne me servait pas du tout. Je passais pour quelqu'un qui passait le plus clair de son temps dans les cabarets et la fréquentation de filles de mœurs légères. Mais la réalité est tout autre, en ce sens que tout ce qu'on disait sur mon compte n'était que fabulations. Ces racontars m'ont créé d'énormes problèmes avec la femme que j'aimais et que je voulais comme épouse. Son père s'est mis en travers de mon chemin, le jour où j'ai décidé de demander sa main. Dieu merci, j'ai pu réaliser mon vœu en prenant pour épouse une fille merveilleuse, quand bien même je lui en veux pour sa jalousie maladive et sa nervosité. Dommage qu'elle écoute les ragots colportés çà et là.
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Apparemment, elle ne vous fait pas confiance …
(Il rigole) Je n'en disconviens pas. Elle n'arrête pas de m'appeler au téléphone, elle vient d'ailleurs de le faire, elle veut savoir où je suis et qui est avec moi. Bien que cela m'indispose, je finis par me résoudre à tout ce qui vient d'elle.
Que ferez-vous une fois que vous aurez définitivement raccroché les crampons ?
Pour le moment, rien du tout. Je pense d'abord décrocher en prenant de longues vacances, j'aurai tout le temps devant moi pour cogiter sur la question. L'idée d'embrasser une carrière d'entraîneur me tente, je passerai donc tous les examens pour décrocher des diplômes qui me permettront de rester dans le milieu.
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Comment est votre situation matérielle ?
Sur ce plan, Dieu merci, je n'ai pas à me plaindre.
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Le mot de la fin…
Je suis très satisfait de ma carrière et de ce qu'elle m'a apporté. Elle m'a permis de connaître la gloire et la reconnaissance des Oranais, grands et petits. J'ai partout des amis qu'ils soient militaires, policiers ou simples supporters. Je ferai tout mon possible pour rester humble, même si je deviendrais milliardaire.
Entretien réalisé par `
Chouaïb A.


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