Russie-Rép. tchèque... Entre deux favoris En attendant les débuts de l'Ukraine, co-organisateur de cette compétition, le match d'ouverture se jouera cette après-midi entre la Pologne et la Grèce, à partir de 17h, au stade national de Varsovie. La dernière fois que la Grèce a rencontré le pays hôte en ouverture d'un Euro, elle l'a battu aussi en finale et gagné l'épreuve en 2004, au Potrtugal. Dans une Grèce en crise, une bonne nouvelle en provenance de l'équipe nationale ferait un bien fou. Dans un Groupe A que l'on dit équilibré, les points vont valoir cher et pour ces deux sélections, il s'agira logiquement de réaliser la meilleure entame de tournoi possible pour se mettre dans les meilleures prédispositions, en vue d'une qualification pour le prochain tour. Tout un peuple derrière la Pologne La Pologne, qualifiée automatiquement en tant que pays co-organisateur, qui pointe au 65e rang, à savoir le plus faible des 16 pays engagés, rêve de passer au prochain tour. Pour cela, une victoire aujourd'hui, face à la Grèce, donnera déjà un avantage de taille pour espérer décrocher une place en quart de finale, vu qu'elle devra batailler par la suite face à la Russie et la République Tchèque, deux grands favoris de cette poule A. En plus d'avoir la chance de compter sur l'ensemble de son groupe, le sélectionneur Franciszek Smuda, qui ne déplore aucune absence et qui alignera son équipe-type, pourra compter sur le soutien incontournable du public local qui va jouer dignement son rôle de douzième homme, en espérant débuter les festivités par une première victoire historique à l'Euro. La Grèce n'a rien à perdre En pleine crise économique, la Grèce veut redonner le sourire à toute une nation au bord de l'explosion. Mais malgré son sacre au Portugal, en 2004, la bande du Portugais Fernando Santos a perdu sa force collective, après la retraite de nombreux cadres, en entamant ce tournoi, sans trop de pression. Après un Mondial 2010 complètement manqué, la Grèce n'a pas vraiment la prétention de réediter son coup de 2004 lorsqu'elle était montée sur le toit de l'Europe à la surprise générale, mais elle continue à croire en sa bonne étoile, en voulant partir le plus loin possible dans cette compétition, en espérant faire le plein de confiance, en cas d'un résultat favorable pour ce premier match. Equipe probable : POLOGNE : Szczesny, Piszczek, Wasilewski, Perquis, Boenisch, Murawski, Polanski, Blaszczykowski, Obraniak, Rybus , Lewandowski GRECE Chalkias, Torosidis, P'thopoulos, P'dopoulos, Holebas , Karagounis, Katsouranis, Maniatis Salpingidis, Gekas, Samaras Bon à savoir - Aucune victoire pour la Pologne : le pays hôte n'a gagné aucun de ses 3 matchs en phase finale de l'EURO, lors de son unique participation en 2008, avec notamment deux défaites et un match nul. - La belle série de la Grèce : suite à son élimination en phase de groupes de la Coupe du monde 2010, la Grèce n'a perdu depuis qu'un seul de ses 21 matchs officiels (contre la Roumanie, 15 novembre 2011). Les 3 derniers pays organisateurs de l'EURO ont tous perdu leur match d'ouverture : Portugal en 2004, Autriche et Suisse en 2008. Notre pronostic : une victoire de la Pologne En plus d'avoir la chance d'évoluer à domicile, la Pologne, qui reste sur de bonnes prestations lors des derniers matches amicaux, 3 victoires devant la Lettonie (1-0), la Slovaquie (1-0) et Andorre (4-0) et 1 nul face au Portugal (0-0), a une belle carte à jouer lors ce premier match, en confirmant qu'elle est bel et bien la bête noire de la Grèce, avec notamment 10 victoires, deux matches nuls et seulement trois petites défaites, lors des quinze confrontations entre les deux nations. ---------------- Russie-Rép. tchèque...Entre deux favoris Après avoir manqué toutes deux le Mondial 2010, la Russie et la République tchèque s'affrontent ce soir à Wroclaw, pour le compte du groupe A, à partir de 19h45. Les deux sélections entament l'Euro dans des conditions diamétralement opposées, car si les Russes sortent d'une préparation réussie, les coéquipiers du portier Cesh nagent notamment dans le doute. La Russie du sélectionneur Dick Advocaat aimerait renouveler l'exploit de 2008, quand elle avait atteint les demi-finales, portée par un brillant Arshavin et la malice d'un autre sélectionneur néerlandais, Guus Hiddink, alors que la République tchèque, veut au minimum atteindre les quarts de finale... La Russie en pleine confiance Il faut vraiment prendre cette sélection au sérieux ! La Russie, qui fait preuve d'une grande discipline sous la coupe d'Advocaat, pourrait créer l'une des grandes surprises durant l'Euro 2012, avec une défense en fer, et une attaque assez redoutable, en présence de la star locale Archavine, mais aussi de l'ex-buteur de Tottenham Roman Pavlyuchenko, en ayant de grandes chances de passer au minimum la phase des poules. Face à la République tchèque, la Russie devrait être difficile à manœuvrer. Elle l'a encore confirmé en préparation contre une Italie en plein doute qu'elle n'a pas ménagée (3-0). Mais si tous les voyants sont au vert, Advocaat, en place depuis 2010, n'est pas encore pleinement satisfait de la tenue de son équipe, pointant même du doigt les performances de sa... défense. «Nous devons encore nous améliorer en défense, car nous avons offert trop d'occasions à l'Italie, a expliqué le sélectionneur néerlandais, qui prendra les rênes du PSV Eindhoven après l'Euro, lors de sa première conférence de presse depuis son arrivée à Varsovie. Nous nous sommes procuré beaucoup d'occasions, mais nous devons être plus incisifs derrière», a insisté le technicien, cité par l'UEFA. Les tchèques veulent marquer leur territoire La République tchèque, qui a souvent réussi des parcours très honorables, avec une finale perdue en 1996 et une demi-finale en 2004, pourra compter sur de nombreux joueurs expérimentés, à l'instar du portier Petr Cech, le meneur de jeu Tomas Rosicky, ainsi que l'attaquant Baros «meilleur buteur de l'Euro 2004», pour espérer réussir un parcours aussi honorable cet été. En quête d'assurance, après des récents résultats en dents de scie, avec notamment une dernière défaite «2-1» face à la modeste formation de la Hongrie, l'une des stars de la sélection tchèque, le milieu offensif d'Arsenal, Toms Rosicky, blessé et forfait en 2008, se veut optimiste avant d'affronter son ex-coéquipier d'Arsenal, Arshavin. «On n'aurait pu tomber dans un groupe plus difficile», dit-il. «En ce qui me concerne, j'ai manqué l'Euro-2008 et j'étais très déçu que nous ayons été éliminés en poules en 2004, alors je suis ‘chaud-bouillant' pour celui-là!» Cech-Arshavin, un duel de capitaines ! Petr Cech, le gardien de but champion d'Europe avec Chelsea, devra déployer ses bras pour arrêter Andrei Arshavin, révélation de l'Euro-2008 qui semble retrouver sa meilleure forme, à l'approche de l'édition 2012. Revenu cet hiver dans «son» Zenit Saint-Pétersbourg, où avaient brillé ses premiers feux lors de la victoire en Coupe de l'UEFA 2008, Arshavin arrive en nouveau champion de Russie à l'Euro. Mais s'il veut occuper à nouveau le devant de la scène, l'homme qui signe ses buts d'un doigt sur la bouche («Chut!») devra déjà battre l'impassible et «impassable» Cech. Celui que José Mourinho appelait «le meilleur gardien du monde» sort aussi d'une grande saison, peut-être la meilleure de sa carrière. Ses parades ont joué un rôle crucial dans la conquête de Ligue des champions par Chelsea. L'on s'attend donc à un véritable duel à distance dans ce match. -------------------------- Bon à savoir : - L'expérience des Russes : La Russie a les plus vieux joueurs offensifs du tournoi avec une moyenne d'âge de 30 ans, en contraste avec l'Angleterre (23) et la Pologne (24). Au sein du groupe russe de 23 joueurs, 11 d'entre eux étaient présents à l'Euro 2008 lorsque la Russie a atteint les demi-finales. 7 étaient également présents à l'Euro 2004. - Une seule confrontation à l'Euro : En tant que République tchèque et Russie, elles ne se sont rencontrées qu'une fois, justement dans un Euro (1996, où les Tchèques avaient atteint la finale), pour un 3-3 spectaculaire, avec un but pour chaque équipe dans les 5 dernières minutes. - Baros dans le doute : Buteur vedette de la sélection tchèque, Milan Baros (88 sélections), est loin de son niveau de l'Euro 2004, dont il avait terminé meilleur buteur (5 buts), et reste un modèle d'irrégularité. Le joueur de Galatasaray ne s'est pas entraîné mercredi, sous les conseils de l'équipe médicale, mais devrait être en mesure de jouer contre les Russes. -------------------------- Notre pronostic : match nul Même si la Russie part légèrement favorite, après une très bonne série de 14 matchs sans défaite, dont une large victoire face à l'Italie (3-0) vendredi dernier, les Tchèques ne seront pas pour autant facilement prenables. L'on s'attend donc à un match assez rude et beaucoup de duels, avec au final un score de parité qui n'arrangera forcément pas les affaires des deux nations. Equipe probable : RUSSIE Akinfeev, Anyukov, Igna'vich, Berezutskiy, Zhirkov, Shirokov, Denisov, Zyryanov, Dzagoev, Kerzhakov, Arshavin Rép. Tchèque Cech, Selassie, Sivok, Kadlec, Rajtoral, Plasil, Jiracek, Rezek, Rosicky, Pilar, Baros