Le Havre a failli chiper Slimani Après avoir brillamment acquis son billet qualificatif au troisième et dernier tour des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2013, aux dépens de la Gambie, la sélection algérienne attend ainsi le tirage au sort qui aura lieu le 4 juillet prochain à Johannesburg, en Afrique du Sud. La 29e édition dont le coup d'envoi sera donné en janvier prochain, aura lieu une année seulement après le déroulement de la précédente édition, exceptionnellement. La cause, c'est le changement du calendrier opéré par la Confédération africaine de football, et qui a vu la plus prestigieuse compétition de football au niveau du continent passer des années paires à celles impaires. Pour les Verts qui ont raté l'édition de 2012 qui s'est déroulé au Gabon et en Guinée Equatoriale, ils sont tombés au deuxième tour sur les Scorpions gambiens. Avec les deux succès en aller-retour, (2-1) à Banjul et (4-1) à Alger, il ne reste qu'un seul tour à passer pour ensuite se retrouver en Afrique du Sud. La CAN, qui demeure un premier objectif de la FAF et Halilhodzic, peut être facile à atteindre compte tenu des critères du tirage au sort de cet ultime tour. En d'autres termes, les choses étaient un peu faciles au départ, mais avec l'éventuelle élimination de l'Egypte, ça va être encore plus facile. Les Pharaons qui ont disputé le match aller du deuxième tour, vendredi à Alexandrie, ont perdu sur le score de trois buts à deux. Une défaite qui va compliquer davantage leur tâche au match retour, prévu le 30 de ce mois au stade Barthélémy Boganda de Bangui. Compte tenu de l'atmosphère là-bas et surtout la pression terrible, il sera très difficile, voire presque impossible, aux Egyptiens de renverser la tendance. La sélection algérienne, malgré son statut de mondialiste, avait été contrainte de laisser les trois points sur place, à cause des conditions climatiques difficiles et la terrible pression. Le Sénégal intègre le chapeau 1 Dans ce contexte, où l'Egypte est aux portes de l'élimination, les choses vont arranger beaucoup plus les Verts. En effet, les Pharaons qui figurent dans le chapeau 1 en compagnie de l'Algérie, ne seront pas concernés par le tirage au sort, en cas d'élimination. De ce fait, c'est le Sénégal, classé premier dans le chapeau 2 qui va intégrer le chapeau 1. En d'autres termes, les Lions de la Téranga, malgré leur parcours chaotique, ces dernières années, seront en compagnie des grands ténors du continent comme le Ghana, la Zambie, l'Algérie, le Nigeria ou le Cameroun. De ce fait, le Sénégal ne sera pas l'adversaire des Verts au dernier tour des éliminatoires de la CAN, à condition bien sûr que l'Egypte ne crée pas l'exploit et se qualifie à Bangui Le Maroc, l'unique ténor qui peut être notre adversaire Dans cette situation, on notera la présence d'un seul ténor du football africain dans le chapeau 2. Il s'agit de la sélection nationale marocaine. Les Lions de l'Atlas restent l'équipe la plus conquérante de ce deuxième chapeau. Les autres sont tous à la portée des Verts, comme le Botswana, le Niger, le Malawi, le Togo.... Le Bénin et le Rwanda éliminés, mais il faut faire attention à la RCA ! Les deux prochains adversaires de l'EN aux éliminatoires de la Coupe du monde 2014, en l'occurrence le Bénin et le Rwanda, sont tous deux éliminés à l'issue de ce deuxième tour. Le Bénin s'est fait éliminer par l'Ethiopie après un nul vierge à Addis Abeba, puis un autre nul (1-1) à Cotonou. Pour sa part, le Rwanda a été éliminé par le Nigeria après une défaite (2-0) à Lagos. Toutefois, une équipe dans le deuxième chapeau outre le Maroc, la République centrafricaine en l'occurrence, qui reste elle aussi redoutable chez elle et qui doit être prise très au sérieux. ............................ C'est l'heure du bilan La sélection algérienne a bouclé, vendredi dernier, son marathon de matchs programmés durant la première quinzaine de ce mois de juin, avec ce match remporté avec brio face à la Gambie (4-1). Les Verts ont, dans l'ensemble, bien fait leur travail, en enregistrant trois belles victoires, face au Niger en amical (3-0), le Rwanda, en éliminatoires du Mondial 2014 (4-1) et enfin la Gambie, pour le compte du 2e tour qualificatif à la CAN- 2013, mais en concédant une défaite face au Mali (2-1). Au terme de ces quatre matchs, beaucoup d'enseignements peuvent être tirés. Il y a eu bien évidemment plusieurs points positifs, mais aussi d'autres négatifs, qu'on essayera de citer avec objectivité. Les satisfactions : 1- Des victoires avec panache La plus grosse satisfaction que l'on peut tirer de ces matchs, c'est évidemment les trois victoires acquises par les coéquipiers de Madjid Bougherra. C'est surtout la manière avec laquelle l'Equipe nationale a surclassé ses différents adversaires qui a soulagé et rassuré les millions de supporters algériens qui peuvent se targuer, désormais, d'avoir une sélection qui fait le jeu et qui remporte avec panache ses matchs, loin de ce que cette même Equipe nationale nous proposait, il y a un an ou deux ans de cela. À présent, l'EN réalise plus de 500 passes dans un seul match et marque des buts sur des actions de jeu, bien construites. Fini les buts uniquement sur les coups de pied arrêtés et le stress qu'engendraient ces matchs face aux petites sélections africaines qui venaient souvent à Blida nous poser des problèmes. 2- Une ligne d'attaque qui crache le feu Bien entendu, quand on parle de victoires avec panache, on évoque aussi beaucoup de buts marqués. Ce fut le cas, puisque les Verts ont inscrit plusieurs buts lors de leurs quatre matchs disputés et ont atteint un total de 12 buts, une moyenne de trois buts par match. Vahid Halilhodzic a, semble-t-il, enfin trouvé la recette magique pour mettre fin à l'incroyable inefficacité qui touchait la ligne offensive de l'EN. Ce qui est davantage positif, c'est le fait que ce sont les attaquants qui se sont illustrés, à l'image d'un Slimani très opportuniste ou bien d'un Soudani à l'affût du moindre centre dans la surface. D'ailleurs, ce duo, à lui seul, a inscrits 8 buts, ce qui démontre l'avancée qu'a prise l'EN sur le plan offensif, depuis la prise de fonctions d'Halilhodzic. 3- Un état d'esprit conquérant Pour enchaîner les victoires et les belles prestations, une équipe doit être solidaire et généreuse pour atteindre l'objectif assigné. C'est ce que les Verts ont montré justement au cours de ces quatre matchs et de ce très long stage de 40 jours. Peu importe les joueurs alignés, on sentait une excellente alchimie dans le groupe où même les remplaçants faisaient leur part du boulot. L'émergence de joueurs comme Slimani ou Hachoud a démontré qu'il n'existe plus cette différence entre joueurs professionnels et locaux. Tout le monde a tenu correctement son rôle et apporté à l'équipe cette fraîcheur qui a ravi, et le sélectionneur national et le public. Justement, Halilhodzic a tenu, lors de ses précédentes conférences de presse, à souligner cet excellent état d'esprit qui règne entre tous les joueurs, en citant notamment l'exemple de l'action de Boudebouz pour Slimani lors du match face au Rwanda : «Il existe une très bonne ambiance au sein du groupe. La passe de Boudebouz adressée à Slimani dans la surface, alors qu'il pouvait facilement tirer au but, démontre l'esprit de groupe qui règne entre les joueurs. C'est ma plus grosse satisfaction.» Les déceptions : 1- La défaite face au Mali Bien évidemment, tout n'a pas été rose chez les Verts, au cours de cette série de rencontres. La défaite très amère concédée face au Mali reste encore en travers de la gorge, tant l'EN avait la possibilité de revenir à la maison avec les trois points. Pourtant, ce match s'est joué sur terrain neutre et aurait dû être mieux géré par les Verts. Aussi, l'équipe du Mali n'a pas montré des choses extraordinaires et n'était nullement un foudre de guerre. Certains reproches ont été adressés à Halilhodzic qui a notamment aligné Bouzid en tant que latéral droit, alors que ce n'est pas du tout son poste de prédilection et aussi d'avoir mis du temps avant d'incorporer Lemmouchia, tant l'équipe était dominée au milieu du terrain par les coéquipiers de Seydou Keïta. Vahid lui-même a reconnu avoir commis quelques erreurs, mais a assuré, néanmoins, que cette défaite allait lui servir de leçon et à ses poulains aussi en prévision des prochains matchs, notamment ceux qui se joueront à l'extérieur. 2- Une défense peu rassurante Si l'EN a trouvé la formule magique en attaque, la défense, pour sa part, n'a pas vraiment assuré. En effet, ce qui constituait la force de l'équipe par le passé est devenu presque le maillon faible. Avec le retrait de Anthar Yahia et de Nadir Belhadj, et les blessures de Cadamuro, Bougherra et Belkalem, Halilhodzic a eu beaucoup de mal à composer le quatuor défensif qu'il espérait. Si Hachoud a donné quelques satisfactions, la paire centrale Medjani-Bouzid n'a pas tout à fait rassuré. Il manquait sans doute des automatismes entre les deux hommes, du moment qu'ils n'avaient presque jamais évolué ensemble auparavant. Et même avec le retour de Bougherra face au Mali, on a vu que la défense n'avait pas bien défendu son camp, en témoignent ces deux buts encaissés sur corners. Mesbah, aussi, n'a pas eu le rendement espéré et paraissait émoussé physiquement. Toujours est-il, Vahid sait à présent qu'un énorme chantier l'attend, surtout au niveau du compartiment de la défense qui est appelé à donner plus d'assurance à l'avenir, quand on sait qu'on jouera prochainement des adversaires plus coriaces que le Rwanda, le Niger ou la Gambie. 3- Une cohésion pas encore au top Malgré des prestations très honorables, on a quand même noté quelques imperfections, notamment sur le plan du développement du jeu. Le renouvellement de près 70 % de l'effectif de l'EN a fait que les joueurs manquaient de cohésion dans leurs actions et perdaient assez facilement la maîtrise du ballon, notamment face à un adversaire plus coriace, comme le Mali. Il y a eu aussi quelques déchets techniques, mais sans que cela soit réellement très apparent aussi. Le stage de 40 jours a permis toutefois au coach national de mettre en place sa stratégie et nul doute qu'à l'avenir et avec l'enchaînement des entraînements et des matchs surtout, le rendement de l'équipe évoluera davantage. ........................... Le Havre a failli chiper Slimani Islam Slimani attise les convoitises. Normal, le baroudeur du CRB a cassé la baraque en sélection avec ces quatre buts marqués en 3 sorties officielles. Suivi de près par Sochaux et même par Marseille, Slimani, qui avait signé un doublé sous les yeux du directeur sportif de l'OM, José Anigo, ne laisse pas indifférent des formations de Ligue 1 et de Ligue 2 à l'image du Havre AC qui aurait même entamé les négociations avec l'ex-joueur de Chéraga. Son doublé contre la Gambie a tout capoté Alors qu'il était sur le point de concrétiser avec le doyen des clubs français, Islam Slimani dont le départ, cet été, à l'étranger, se précise de jour en jour, s'est rétracté au dernier moment. Slimani, qui a tapé dans l'œil des recruteurs présents à Blida, vendredi contre la Gambie, a reçu des offres nettement plus alléchantes et plus intéressantes sur le double plan sportif et financier. Convaincus de son talent de buteur, ils lui ont tous promis de le placer en Ligue 1, la saison prochaine. Attendons pour voir. L'OM le veut mais pas dans l'immédiat L'Olympique de Marseille voudrait bien s'assurer des services de l'attaquant du CRB, Islam Slimani. Seulement, afin d e lui permettre de mieux s'aguerrir aux exigences du haut niveau, le club phocéen compte le recruter et le prêter pour un club de Ligue 1 ou de Ligue 2 pour lui permettre de progresser avant de le récupérer. Sochaux, Ajaccio et des clubs allemands sont sur ses traces Comme tout le monde le sait, Slimani qui est libre de tout engagement, ne coûtera pas grand-chose au club qui s'attachera ses services. Ainsi, profitant de sa situation administrative, beaucoup de formations veulent engager ce buteur. Ajaccio, Sochaux et quelques formations allemandes de Bundesliga 2 voudraient aussi le recruter. ............................ La presse italienne annonce Mesbah à l'Udinese Bien qu'il ait clairement signifié son souhait de rester au Milan AC dans les colonnes du Buteur, à Ouagadougou, au moment où il s'apprêtait à quitter le sol burkinabé pour rejoindre Alger, après avoir pris part au match, la presse italienne annonce avec insistance le départ de Djamel Mesbah du Milan, vers un autre club de série A, l'Udinese en l'occurrence. Selon ce qui a été rapporté, Francesco Guidolin, l'entraîneur de l'Udinese, insisterait pour l'avoir. L'arrière gauche des Rossoneri a rejoint le club milanais en janvier dernier. Pour Mesbah, le fait que les dirigeants milanais ne l'aient pas mis au courant, veut dire tout simplement qu'il va rester au moins jusqu'au mois de décembre prochain.