Il n'a pas suivi un seul match de l'Euro Depuis que la délégation mouloudéenne se prépare sur le sol polonais, c'est la première fois que Fawzi Chaouchi nous ouvre son cœur pour nous parler des événements qui ont touché le club ainsi que des objectifs que le portier des Verts compte atteindre avec le Doyen. Alors Fawzi, depuis le début du regroupement vous paraissez très détendu comme l'attestent vos taquineries envers vos camarades... Ecoutez, dans un endroit de cette beauté, on ne peut qu'être détendu. Il y a le calme et puis nous avons l'hôtel pour nous seuls. Nous travaillons donc dans la sérénité. Et cela bien évidemment se répercute positivement sur l'état d'esprit du groupe. Malgré la chaleur, surtout la matinée, on parvient tous à donner le meilleur de nous-mêmes car c'est au cours de ce regroupement que nous construisons notre prochaine saison. Il y a vraiment une très bonne ambiance au sein du groupe. Est-ce que le fait de bosser sans un entraîneur des gardiens pose problème ? Vous savez, dans le football moderne, le travail foncier se fait en groupe. On ne différencie par le gardien de but du joueur de champ. Tout le monde souffre ensemble car actuellement c'est le travail physique qui prime. On est encore loin du programme axé sur le volet technique. C'est pour cela qu'il n'y a pas péril en la demeure. Et puis il faut aussi reconnaître que Kamel Kaci Saïd a une parfaite maîtrise de son sujet. Sans vouloir lui jeter des fleurs, il est en train de faire de l'excellent boulot. D'ailleurs, tout le monde semble adhérer à ses méthodes de travail et sa philosophie du football. Est-ce que c'est la première fois que vous découvrez ce pays qui est la Pologne ? Tout à fait. C'est une découverte pour moi. Et je peux vous dire que je suis sous le charme de cette petite ville qui est vraiment paisible. Parlons à présent de cette prolongation de contrat qui intervient au moment où les spéculations sur votre avenir allaient bon train ? Je l'avais dit avant de rempiler que je resterai au Mouloudia dans le cas où je ne signerai pas en Europe. C'était le seul cas de figure où mon aventure avec le Doyen pouvait s'arrêter. Et j'estime avoir tenu ma promesse qui a été faite aux Chnaoua qui m'ont soutenu dans les moments les plus difficiles, lorsque j'étais suspendu puis lorsque j'étais blessé. Les supporters ne m'ont jamais oublié. Et puis je ne suis pas quelqu'un d'ingrat. Je sais que c'est grâce au Mouloudia que j'ai retrouvé ma place en équipe nationale. C'est aussi simple que cela. Et pourtant vous étiez sollicité de toutes parts. On croit même savoir que l'offre du CSC était mirobolante. Et pourtant vous avez fini par rempiler pour deux saisons au Mouloudia... Vous savez, dans la vie, il n'y a pas que l'argent. Il y a la parole d'homme. Et ma parole était engagée. Je reconnais que l'offre du CSC et de son président Boulahbib était trois fois supérieure à celle du Mouloudia. Et pourtant, j'ai prolongé au MCA pour la même rémunération que la saison écoulée. Cela prouve bien que ce n'est certainement pas l'argent qui a motivé mon choix. Vous aviez aussi cette possibilité de jouer en Turquie, mais les négociations avec Elazigspor et Kasimpasa n'ont pas abouti... Les négociations n'ont pas abouti car on voulait me faire signer un contrat de trois ans, et même l'aspect financier n'était pas alléchant. Un mot sur la venue prochaine d'Izri au poste d'entraîneur des gardiens ? Je connais bien Izri pour l'avoir eu comme entraîneur à la JSK. Son CV parle pour lui. Il a été champion du monde militaire. C'est une bonne chose d'avoir un entraîneur de cette envergure au Mouloudia. Le Mouloudia vient de recruter Houari Djemili pour vous concurrencer. Que vous inspire cette situation ? Je connais les qualités de Djemili qui est un très bon gardien de but. Il a tout pour réussir au Mouloudia. Pour ma part, je le considère comme un sérieux concurrent. Et cela ne pourra que me pousser à me surpasser pour être toujours à la hauteur. J'ai envie de répondre aux attentes des supporters. Il y a aussi le jeune Bouzidi qui progresse au fil du temps et qui représente l'avenir du club. Un mot sur Hachoud qu'on annonce proche du Mouloudia, surtout que les négociations avec les clubs allemands n'ont pas abouti... Je le dis et je le redis. Hachoud m'a donné sa parole de jouer au Mouloudia dans le cas où il ne décroche pas un contrat en Europe. Et je suis convaincu qu'il ne va pas me décevoir, comme moi je n'ai pas déçu les Chnaoua. Et sincèrement, je garde très bon espoir de voir Hachoud se produire sous les couleurs du Mouloudia. Quels seront vos objectifs pour la saison prochaine ? Carrément jouer le titre. Nous sommes passés la saison passée à deux doigts de décrocher le podium malgré tous les problèmes et les conflits. Je suis quelqu'un d'ambitieux qui aime relever les défis. Et notre challenge sera de jouer la plus haute marche du podium. Et croyez-moi, nous avons les qualités pour y arriver. Une dernière question avant de conclure : que pensez-vous du tirage au sort qui désigne la Libye comme futur adversaire des Verts pour la qualification à la CAN 2013 ? Il ne faut pas croire que ce sera une partie de plaisir. La Libye a beaucoup progressé et c'est un adversaire qu'il faudra prendre au sérieux et avec une très grande concentration. Il faut avoir cette envie de gagner qui a caractérisé le groupe à Oum Dourman. Il n'a pas suivi un seul match de l'Euro Bien qu'amoureux du football, Fawzi Chaouchi n'a pas suivi un seul match de l'Euro, qui avait tenu tous les Algériens en haleine. Pris par un emploi du temps chargé, Chaouchi n'a pas eu une seule minute de libre pour suivre le deuxième événement footballistique au monde. Une petite balade pour Zeddam, Besseghier et Daoud Afin de décompresser après une journée hyper chargée, Abdelkader Besseghier, Hamza Zeddam et Farid Daoud ont fait une petite balade avant-hier soir après le dîner, question de bien digérer leur repas. Un quart d'heure dans une ville morte, mais ô combien paisible, a suffi au bonheur des trois cadres qui ont aussitôt regagné leur chambre pour ne pas griller l'extinction des feux fixée par Kamel Kaci Saïd à 22 h. Ouslati salue Besseghier, Zeddam et Chaouchi Le joueur de Noisy-le-Sec, Faham Ouslati, qui avait porté les couleurs du CRB, la JSK et le MOB, a tenu à saluer certains de ses potes du Mouloudia. Il s'agit de Besseghier, Zeddam et Chaouchi. La prière du Vendredi en groupe Hier, c'était le premier vendredi passé en terre polonaise. Bien que la délégation soit en voyage, tous les joueurs et les membres du staff technique se sont donné rendez-vous dans la plus grande salle de l'hôtel pour effectuer la prière du Vendredi. C'est Réda Babouche qui a fait cette fois office d'imam alors que c'est Zinedine Bensalem qui avait pour habitude de tenir ce rôle. Face à la charge de travail, Kaci Saïd lâche du lest Face à la charge de travail à laquelle sont soumis les joueurs, Kamel Kaci Saïd a décidé de lâcher un peu du lest en allégeant son programme. Ainsi, aujourd'hui pas de séance le matin afin de permettre au groupe le privilège de s'offrir une grasse matinée. Les joueurs n'auront donc aujourd'hui droit qu'à une seule séance qui aura lieu l'après-midi au stade de Wisla. Deux heures seront nécessaires pour permettre à Kaci Saïd de respecter son programme.