Luc Eymael nous écrit Les jours se suivent et se ressemblent pour le Mouloudia d'Oran. La crise qui secoue la tête du club est bien partie pour durer encore car les tentatives de réconciliation menées par un membre du conseil d'administration qui est Nasreddine Bessedjrari se sont avérées vaines. Ayant voulu réunir Djebbari et Abdelilah dans la soirée d'avant-hier, Bessedjrari s'est heurté face au refus de Larbi Abdelilah qui était pourtant d'accord à l'idée de rencontrer Djebbari et essayer de trouver avec lui un terrain d'entente. Il faut dire que l'histoire du blocage du compte pas Djebbari qui a déposé avant-hier dans l'après-midi une opposition au niveau de la banque a irrité Abdelilah et ses conseillés. Ces derniers ont demandé à Abdelilah de refuser la rencontre avec Djebbari lui confirmant qu'il finira par avoir gain de cause au niveau de la justice. Armé de la certitude qu'il a raison et que l'autre partie à tort, Abdelilah a choisi (avant-hier soir) de porter l'affaire en justice et de ne plus donner la chance à Djebbari d'être rétabli dans ses droits ou de reprendre son poste de -DG de la société. Du coup, l'on va assister à de nouveaux épisodes de cette crise du Mouloudia d'Oran qui va rester sans président jusqu'au jour où la justice tranchera cette affaire. Abdelilah ne perd pas espoir Alors qu'une réunion était prévue entre Djebbari et Abdelilah, ce dernier qui apparemment n'est pas maître de sa décision a dû changer d'avis en l'espace de quelques heures. Certainement remonté par ceux qui sont ses ailiers de circonstances, l'ancien P-DG de la société a fait savoir à l'intermédiaire qu'il n'a plus confiance en Djebbari et qu'il préfère aller en justice. Il faut dire que Abdelilah n'a rien à perdre dans la mesure où il n'envisage pas à faire son apparition dans un stade de football. Il a un seul leitmotiv sauver sa peau mais il ne s'est pas rendu compte que ses proches conseillés semblent avoir chacun d'entres eux un objectif personnel qu'ils veulent réaliser sur le dos de Abdelilah. En tous les cas, ces derniers lui ont donné des assurances à ce que les comptes soient débloqués d'ici deux ou trois jours afin de payer Belhadj et éviter le pire. Djebbari prié de payer les joueurs Pour sa part, Djebbari, qui n'est guère dans une position plus confortable que son opposant Larbi Abdelilah, est appelé à présent de casser sa tirelire pour payer les joueurs. Jouissant toujours de son statut de président à leurs yeux, Djebbari, qui gère les affaires courantes du club profitant du terrible vide juridique qui existe au niveau des lois de la SSPA, doit toutefois se débrouiller pour régulariser ses éléments avant ou juste après ce premier match du championnat contre la JSM Béjaïa. Il doit aussi s'occuper financièrement et administrativement du cas de son nouvel entraîneur Raoul Savoy. Par ailleurs, l'on se demande pourquoi Djebbari qui crie sur tous les toits qu'il a raison et que ses opposants ont tort n'a pas choisi de dire les quatre vérités dans une conférence de presse. Même ses opposants affirment que si Djebbari était réellement en position de force, il aurait invité la presse pour tout déballer. Les supporters en veulent aux perturbateurs Les vrais supporters du Mouloudia d'Oran sont très remontés contre les personnes derrières la crise du club. Les inconditionnels d'El Hamri s'en veulent aussi aux autorités locales qui tardent à intervenir pour mettre un terme à une telle mascarade. Pourtant ce sont les mêmes personnes qui sont derrière tous les maux du Mouloudia d'Oran et qui continuent à faire du mal à l'équipe sans qu'aucun responsable ne daigne à lever le petit doigt, affirment-ils. Abdelilah et Kalaïdji à Alger pour débloquer les comptes Les deux membres du conseil d'administration Abdelilah et Kalaïdji qui ne se sont pas parvenus à débloquer les comptes avant-hier se sont, selon notre source, dépêchés vers la capitale pour intervenir au niveau de la banque centrale, Arabe Banque, avec l'espoir d'obtenir un document de la part du directeur général de ladite banque en forme d'autorisation pour retirer l'argent. Savoy relance la concurrence nnConstatant que les joueurs titulaires versaient dans la complaisance alors que les remplaçants donnaient l'impression d'être démotivés au travail, l'entraîneur Raoul Savoy a décidé de secouer ses éléments en exhortant tout le monde à redoubler d'efforts au travail. En effet, le coach hispano-suisse a voulu par son discours mettre tous les joueurs sur un pied d'égalité leur informant que personne n'est sûr d'être le titulaire le jour J et que chacun d'eux est appelé à fournir l'effort souhaité tout au long de la semaine. -------------------- Zidane s'explique avec Agbo nnLe longiligne stoppeur des Hamraoua, Mohamed-Amine Zidane, s'est dit étonné par les informations faisant état qu'il risque de payer au prix fort la venue de Savoy en allant revenir sur le banc de touche. «J'étais surpris d'apprendre cette nouvelle sous prétexte que la décision de ce changement sera prise par Agbo. C'est pourquoi j'ai décidé de le solliciter pour me donner plus d'explication à ce sujet», dira Zidane avec d'ajouter : «Je n'ai pas peur pour ma place car sur le plan technique, je sais bien ce que je vaux, mais j'appréhendais à ce qu'on rapporte des choses à mon encontre à l'entraîneur. De toutes les façons, Savoy me connaît bien.» ---------------------- Luc Eymael nous écrit Cette année et ce pour la première fois depuis longtemps le MCO a effectué une bonne préparation. Les stages se sont déroulés dans une bonne ambiance de travail, dans le sérieux et la discipline individuelle et collective. Si ce n'eût pas été le cas, les médias qui étaient présents sur place en auraient témoigné. Les seuls soucis que le club a connus, c'est durant mon retour forcé en Belgique (je rappelle pour les papiers relatifs à la succession de mon papa), où l'adjoint a eu des conflits suite à ses interventions musclées avec quelques joueurs. Cela a failli se reproduire lors des stages, mais je suis intervenu pour calmer les esprits. Quand on dit que je me conduisais en chef, fort logiquement, on m'a engagé en tant que T1 diplômé (ce qui n'est pas le cas de tout le monde) et responsable du staff technique, dans lequel il doit y avoir une certaine hiérarchie. Bien entendu, je consultais mes adjoints mais il est évident que c'est à moi que survenait la dernière décision. Vous savez, lorsque l'on gagne, on dit que la victoire revient à tout le monde (joueur, staff, dirigeants, etc.), mais lorsque l'on perd, une seule personne est souvent incriminée, et cette personne est le coach principal. C'est aberrant de dire que Boumechra et Aoued ne pas peuvent jouer ensemble, cela équivaut à dire (toutes proportions gardées bien entendu) que Xavi et Iniesta ne peuvent pas jouer ensemble. Dans la jeune équipe du MCO, pour bien figurer dans le championnat algérien, on a besoin de joueurs d'expérience, qui ont connu beaucoup de matches de Division 1, voire des matches internationaux. Dans cette optique, en ayant parlé au préalable avec le joueur, j'avais essayé durant 2 mi-temps distinctes, Senouci comme latéral gauche tout en sachant que c'est un latéral droit et il y a joué durant la préparation d'ailleurs, mais comme le recrutement réalisé nous offre 3 possibilités à droite, 5 dans l'axe défensif, et une seule d'expérience à gauche, j'ai donc voulu prévoir au cas où il arriverait quelque chose à Layati. Non pas que le jeune Bouaâzza ne possède aucune qualité mais c'est un jeune joueur en devenir qui n'a jamais connu la Ligue 1. Pour le reste, l'effectif était bien équilibré, surtout après les retours de Dagoulou, Bouterbiat et Sandaogo, excepté en poste de 9 où les joueurs présents ont des qualités mais ne sont pas non plus des joueurs expérimentés aux joutes de la Ligue 1 algérienne. J'ai y proposé quelques noms d'internationaux A, qui auraient pu apporter la touche finale au groupe, mais aucun n'a jamais été retenu. C'est compréhensible, l'idée venait de moi et pas de la personne qui a monté de toutes pièces l'effectif du MCO de cette saison et c'était je pense embêtant. D'ailleurs jugez-en par vous-mêmes, j'étais le seul élément qui n'a pas été amené par ce monsieur. Tout coach qui se dit professionnel doit être au-dessus de ces considérations (intérêts personnels, amitiés vis-à-vis de l'un ou de l'autre) et doit appliquer sa manière de travailler. Lorsque l'on met en doute mon travail, je tiens à faire remarquer que j'ai assisté à de nombreux recyclages de plusieurs jours, dans des grands clubs, visionné beaucoup d'entraînements avec de grands coaches ; jugez-en par vous-mêmes : Claude Puel à Lyon, Rudi Garcia à Lille, Huub Stevens Schalke 04, Gus Hiddink au PSV, Eric Gerets Maroc, Alain Giresse Mali, Hervé Renard Zambie, Manolo Menenzes Brésil, Guy Roux Auxerre, Co Adriaanse Barcelone, Joel Muller Metz, Coco Suaudeau Nantes, Ariel Jacobs Anderlecht plus beaucoup d'autres entraîneurs belges aussi). J'ai eu cette chance et je me suis beaucoup inspiré de leurs exercices et idées, mais est-ce peut être mauvais pour le foot algérien ou bien ne veut-on pas progresser ? Ou tout simplement ces coaches ne sont-ils pas assez bons ? Ceci sans oublier que j'ai participé à l'éclosion de plusieurs internationaux A belges qui évoluent dans de grands clubs (Eden Hazard, Axel Witsel de Benfica, Zénith St Petersburg, Gillet Anderlecht, Bailly Mönchengladbach, pour ne citer que les plus connus) sans oublier que j ai été champion en RDC avec Vita devant Mazambé, nous avons aussi gagné la Supercoupe RDC et sommes allés en 1/8 finale de Champions League et j'ai été champion au Gabon avec Missile. Sachez en tout cas que j'aime l'Algérie, le football du pays et je ne suis pas près de tirer une généralité sur votre football après cette expérience au MCO. J'espère juste trouver et relever un challenge dans un club réellement professionnel et sérieux.