C'est déjà le déplacement à Chlef Il y avait en fin de rencontre dans les rangs clubistes bien des interrogations au sujet de la production d'ensemble d'un collectif que tout un chacun estimait avoir plus de moyens physiques. Le rendez-vous face aux Oranais a mis a nu bien des lacunes sur ce point précis. Ce qui d'ailleurs allait donner des ailes aux attaquants oranais qui imposèrent leur rythme en matière de circulation du cuir, de débordement et de pression sur la défense constantinoise. Le milieu de terrain des Vert et Noir composé de pas moins de quatre éléments, Gil N'gomo, Naït Yahia, Boucherit et Benhadj, qui faisaient acte de présence, sans plus, alors que la relance clubiste aura été la lacune principale, car énormément de ballons récupérés furent donnés à un adversaire qui n'en demandait pas tant. Heureusement qu'il y eu cette réussite offensive et cette production de qualité des deux attaquants, Boulemdaïs et Bezaz. Ce dernier aura tout réussi. Accélération, débordement de son vis-à-vis, remise de ballons à ses coéquipiers et enfin une réalisation à couper le souffle sur ce coup franc des trente mètres devant un Mezaïr médusé par la puissance du tir de l'ex-international algérien. Une certitude, seule la victoire devrait être prise en considération pour ce match qui, à l'évidence, semblait facile pour les camarades de Natache. Natache loin de son niveau Il est certain que le portier constantinois, Natache, devrait tirer les conclusions qui s'imposent de sa production générale face aux Hamraouas. Plusieurs bévues qui auraient remis en cause le résultat final furent enregistrées. Sa nonchalance en voulant dribler un adversaire aurait pu coûter cher sans compter sa mauvaise appréciation sur l'ultime balle du match qui, d'ailleurs, fut sauvée derrière la ligne, maintiendront les Oranais. Il faut dire que le fait d'avoir alimenté la rumeur par cette venue de M'bolhi, le moral des gardiens de but, autant Ferradji que Natache, a dû en prendre un sacré coup. En tout état de cause, le coach des gardiens, Laouar Mounir, a du pain sur la planche pour remettre à niveau ses deux keepers en particulier. Boulemdaïs, ce rayon de soleil De match en match, l'attaquant, Boulemdaïs, confirme sa volonté de prouver qu'il reste un buteur de talent. Après son but réussi devant l'USM Alger, samedi passé, le voilà qu'il récidive, et à deux reprises, cette fois. Une première fois sur une bonne frappe de balle et une seconde de la tête. En plus du fait qu'il a réussi à marquer, il a été d'un apport certain puisqu'il pesa fort sur le réseau défensif oranais, lequel trouva bien des difficultés à le maîtriser. Sa débauche d'énergie poussa le coach Lemerre à le changer en toute fin de partie d'ailleurs. Et il était ravi : «Je suis ravi car j'avais promis à beaucoup de marquer au moins un but. Cependant, il faut admettre que nous avons connu des contraintes devant une équipe qui n'avait rien à perdre au vu de son premier résultat négatif à domicile. C'est toujours le début de saison et nous devons travailler encore en matière de cohésion et de relance du ballon. Chacun de mes coéquipiers a donné le meilleur de lui-même avec la ferme détermination de prendre les trois points devant nos supporters, c'est l'essentiel. Il va falloir rester lucides et continuer dans le programme tracé par le staff technique. Je pense aussi qu'il y avait assez de pression pour réussir ce match et cela a fini par nous faire perdre quelques repères au niveau de l'occupation rationnelle de l'aire de jeu. Sans oublier le jeu assez rugueux de notre adversaire car par moments, on a évité le pire. » ------------------ Du fair-play dans les tribunes Paradoxalement, le fair-play était présent lors de ce match CSC-MCO, mais dans les tribunes. Et pour preuve, les Hamraouas qui ont effectué le déplacement étaient installés côte à côte avec les Sanafirs dans la tribune nord. Aucun incident, aucun dérapage ne fut enregistré et c'est tout à l'honneur des uns et des autres. Cependant, sur le terrain, ce ne fut guère le cas... n'est-ce pas Mezaïr et d'autres ? Sans la psychologie de l'arbitre, Bichari, bien des cartons jaunes auraient pu virer au rouge sans que personne n'aurait trouvé cela injustifié. A la base de cette tension, le second but de Boulemdaïs que les Oranais ont contesté pour une position de hors jeu. D'ailleurs l'entraîneur, Savoy Raoul, avait axé ses déclarations sur ce sujet tout en indiquant qu'il n'était pas habitué à tirer sur les hommes en noir. C'est déjà le déplacement à Chlef L'euphorie du match devant les Oranais est encore présente dans la tête des joueurs, que ces derniers s'apprêtent à faire un autre déplacement des plus dangereux à Chlef, ce samedi. Le staff technique aurait concocté un programme de maintien seulement afin de garder les joueurs dans les conditions idéales pour ce match. Avec la fatigue affichée par beaucoup d'éléments on serait en droit d'avancer que Lemerre et le préparateur, Laâbani, pourraient revoir leur copie à la veille de ce déplacement.