Les amateurs du football algérien sont désormais habitués aux feuilletons interminables que nous livre le joueur Hadj Aïssa chaque été. Cette fois encore, alors que tout le monde le croyait définitivement signataire à l'Ittihad de Djedda, le voilà encore qui se joue de tous en claquant la porte de son nouveau club, après à peine quelques jours d'entraînement. C'est à croire que le mal ne réside pas ailleurs que dans la tête de Hadj Aïssa. Un meneur qui n'arrive pas à mener sa carrière ! Et pour cause, le Batnéen, par ailleurs, pétri de talent, n'arrive toujours pas à se caser en dehors de l'Algérie. Il y a quelques années de cela, c'était le Real Madrid qu'il avait raté pour on ne sait quelles idées obscures. Et aujourd'hui, il vient de fuir l'Ittihad avec lequel tout semblait réglé. Mais l'ex-meneur de jeu de l'Entente de Sétif n'arrive même plus à mener sa propre carrière. Des fugues à cause d'une fougue incontrôlée Sa fugue à la dernière minute de l'hôtel Corinthians de Lisbonne était peut-être justifiée quelque part, au vu de l'isolement qu'il avait subi pendant près de quinze jours et du peu de respect que le manager général du club lui avait témoigné alors. Mais au fond de lui, Hadj Aïssa savait qu'en décidant de quitter le Benfica qui lui proposait de le prêter à un autre club de la D1 portugaise, il allait regretter son choix, ou celui que son grand frère avait fait pour lui. Et c'est sans doute ces mêmes choix et cette même fougue qui le pense vers l'impatience et la perfection continuellement qui l'ont poussé à récidiver une année plus tard, jour pour jour, avec cette surprenante nouvelle fugue de Djedda. Il a appelé Serrar de Tunis Après avoir pris sa décision de quitter l'Ittihad, Hadj Aïssa s'est envolé vers Tunis afin de préparer sa nouvelle destination. Son plan de carrière improvisé le mènera virtuellement vers Portsmouth, où un manager avec lequel il était en contact avant de signer à l'Ittihad, lui promit de relancer la piste anglaise, sans se soucier de la faisabilité d'un tel transfert administrativement parlant. Il appela pour ce faire son désormais ancien président, Hakim Serrar en l'occurrence, afin de lui demander d'annuler l'envoi de sa lettre de sortie à son homologue saoudien. Serrar lui a expliqué l'impossibilité de faire marche arrière… Après avoir écouté les doléances de son ancien joueur, le président de l'Entente de Sétif a tenté de lui expliquer pourquoi il ne pouvait pas accéder à sa requête, bien qu'il ait souhaité le voir évoluer dans un milieu à sa convenance. Serrar lui dira que l'ESS ne peut plus rien faire pour lui dans une telle situation, car ne pas envoyer la lettre de sortie comme le stipule la réglementation de la FIFA, exposerait l'Entente de Sétif et sa direction à de très lourdes sanctions pour n'avoir pas respecté leurs engagements envers le club acquéreur. A moins que les dirigeants de ce dernier ne respectent pas les leurs en n'envoyant pas le versement du montant du transfert sur le compte de l'ESS. … et lui a conseillé de retourner à l'Ittihad Par la suite, Hakim Serrar a tenu à son ancien joueur un discours très paternaliste en lui conseillant vivement de retourner à l'Ittihad dans les plus brefs délais et demander pardon pour son geste. Plus les jours passent, plus la situation deviendra compliquée pour les deux parties, lui a signifié Serrar qui lui a expliqué en détail les risques qu'il encourt en cas de non respect de ses engagements. Hadj Aïssa a, bien sûr, déjà paraphé son contrat avec l'Ittihad et de ce fait, il est désormais la propriété de ce club, malgré ce qu'il pouvait penser. Ecoutera-t-il les conseils de Serrar ? Reste à savoir maintenant si Hadj Aïssa va écouter les conseils précieux de Serrar et décider de retourner, bien que par la petite porte cette fois, à l'Ittihad de Djedda ? Le bon sens voudrait qu'il y retourne dans les plus brefs délais afin de s'expliquer les yeux dans les yeux avec ses nouveaux employeurs sur ce qui lui a déplu lors de son très court séjour chez eux. Il est fort possible que les dirigeants qui l'ont désiré autant il y a quelques jours de cela, reviennent à de meilleurs sentiments eux aussi et oublient toutes les critiques qu'ils lui ont adressées à travers les médias depuis sa fugue. A quand la fin du feuilleton Hadj Aïssa ? Le temps presse pour Hadj Aïssa et le Batnéen se doit de ravaler un peu sa fierté de Chaoui afin de ne plus faire parler de lui que sur le terrain et avec un ballon dans ses pieds magiques. A lui de décider sagement la suite à donner à ce feuilleton qu'on aimerait voir se terminer de manière définitive cette fois.