Karouf : «On n'a pas été chanceux» Belkalem : «Je ne sais pas si mon expulsion est méritée» Abbas : «On devait gagner, un point c'est tout» Stade : 20-Août (Bord Bou-Arréridj) Affluence : moyenne Arbitres : Sahraoui, Bechirene, Naceri Avertissements : Belkalem (23', 45'+2), Sedkaoui (45'+2), Rial (90'+2) (JSK) ; Bendahmane (25'), Mansour (33'), Djerare (67'), Fellah (72'), Chebira (90'+2) (CABBA) Expulsion : Belkalem (45'+2) (JSK) But : Bendahmane (33') (CABBA) CABBA : Fellah, Bekhtaoui, Chebira, Ali Guechi, Bendahmene, Saâdi, Djerare, Mesfar, Belguerfi (Belkheir 72'), Ammour, Mansour (Bousrati 78') Entraîneur : Abbas JSK : Asselah, Remache, Benlamri, Mekkaoui, Rial, Belkalem, Camara, Sedkaoui, Bellakhdar (Messaâdia 46'), Mokdad (Bouaïcha 80), Hanifi (Bencherifa 80'). Entraîneur : Karouf. Malheureusement, le déclic n'a pas eu lieu pour la JSK ! Après deux défaites de suite, les Kabyles ont perdu à nouveau hier soir en déplacement face au CABBA sur le score de 1 but à 0. Pourtant, en voyant le début de match, on était loin d'imaginer que la JSK allait essuyer sa 3e défaite de suite. Comme à leurs habitudes, les Jaune et Vert ont entamé cette rencontre de façon exceptionnelle, en se créant pas moins de trois actions lors du premier quart d'heure de jeu. La première menace était menée par Camara à la 5'. L'essai est passé juste à côté des bois de Fellah. Une minute plus tard, c'est Mokdad qui a tenté à nouveau sa chance, mais sa frappe fut contrée par le défenseur bordji, quelque peu déstabilisé en ce début de match. A la 17', c'est Benlamri qui a servi Hanifi dans la surface, avant que le ballon ne soit dégagé en catastrophe. Côté adverse, une seule action a été créée par l'intermédiaire de Mesfar qui a obligé Asselah à boxer son ballon. 29', Benlamri privé d'un penalty Toutefois, l'action la plus dangereuse pour les Kabyles en cette première période a été menée par Benlamri à la 29' qui, après un superbe débordement sur le côté droit, a été fauché à l'intérieur de la surface de réparation. Bizarrement, l'arbitre Sahraoui n'a rien sifflé. Cette action a soulevé la colère du banc de la JSK, lequel réclamait un penalty valable. Une décision qui aurait pu changer la physionomie de la partie en faveur des Canaris. 33', sur un boulet de canon de Bendahmane Et c'est au moment où les Kabyles dominaient parfaitement leur adversaire qu'ils se sont fait surprendre. On jouait la 33' lorsque le CABBA a bénéficié d'un coup franc très dangereux à l'entrée de la surface. Et c'est l'ex-Kabyle, Bendahmane, qui s'est chargé de le tirer. Au départ, le mur formé par les joueurs de la JSK était bien en place. Mais au moment de la frappe de Bendahmane, Belkalem s'est légèrement retiré, par où le ballon est passé. Malheureusement, Asselah n'a pu rien faire sur l'action. C'est à ce moment que les locaux ont pris l'avantage. 45'+2, Belkalem offre un penalty au Chabab et se fait expulser Alors que l'arbitre allait renvoyer les deux équipes aux vestiaires, le défenseur central Belkalem a commis l'irréparable, en fauchant l'attaquant du CABBA dans la surface de réparation. L'international algérien, qui avait concédé un premier carton jaune, n'était pas à sa première bourde, puisque le directeur du jeu, Sahraoui, a brandi le second carton après contestation de Belkalem. Résultat : la JSK s'est retrouvée amoindrie à 10, menée au score, en plus d'un penalty en faveur de l'adversaire. Heureusement qu'Asselah a été chanceux, sinon la note aurait pu être salée. Pour cause, et même si Mesfar avait réussi dans un premier temps à transformer le penalty, l'arbitre l'a refusé, en demandant de le refaire. Le deuxième essai n'a pas souri à l'attaquant du CABBA, car le ballon a heurté la barre transversale. Le score en resta là à la pause. En seconde mi-temps, le match a perdu de son intensité, avec très peu d'occasions des deux équipes. Les Kabyles ont développé un jeu aléatoire, sans pour autant se montrer décisifs devant. Et le score aurait même pu être plus sévère pour les camarades d'Ali Rial, puisqu'à 5 minutes de la fin, Belkheir a raté deux belles opportunités de but, heureusement qu'Asselah a fait l'essentiel. En gros, cette seconde période fut quelque peu équilibrée, mais sans but. Une fois de plus, la JSK n'a pu faire mieux qu'une défaite, la troisième de suite. La sonnette d'alarme est désormais tirée, puisque les Kabyles continuent de manger leur pain noir. ---------------------- Karouf : «On n'a pas été chanceux» C'est avec une grande tristesse que l'entraîneur Mourad Karouf a répondu à nos questions à la fin du match face au CABBA. Pour cause, il souhaitait que l'équipe crée le déclic, chose qui ne s'est pas produite, malheureusement. Karouf nous dira ceci : «Je dirais qu'on a dominé notre adversaire pendant les 35 premières minutes de ce match. Mais par la suite, mes joueurs ont confondu vitesse et précipitation. Je dirais que c'est à ce niveau que nous avons enregistré un premier échec. Le second dans ce match fut l'expulsion de Belkalem qui nous a quelque peu déstabilisés. Mes joueurs étaient obligés de terminer la partie à 10, ce qui n'a pas été facile. Je ne vais pas aller jusqu'à dire que nous avons dominé notre adversaire en seconde période, mais nous n'avons pas été mauvais.» «La ligne offensive n'a pas fonctionné» Quant au manque d'efficacité dont font preuve les attaquants kabyle, l'entraîneur Mourad Karouf dira : «Une fois de plus, nous avons fait preuve de manque d'efficacité devant. Pourtant, j'ai opéré des changements dans le compartiment offensif. Nous avons aussi changé notre stratégie, mais malheureusement, cela ne nous a pas suffi pour revenir dans ce match. L'adversaire s'est replié derrière en se basant uniquement sur des contre-attaques. Je dois dire que cela n'a pas été facile. Que voulez-vous que je vous dise ? Cela fait un bon moment qu'on ne gagne pas, même si l'équipe produit du jeu. C'est bien dommage !» «J'espère que l'équipe aura un meilleur visage à l'avenir» Quant à la suite du parcours, le coach Karouf garde tout de même un grain d'espoir, en concluant : «La JSK joue mais ne gagne pas. Il y a des choses à revoir, mais ce n'est pas une raison de perdre espoir. J'espère que l'équipe aura un meilleur visage à l'avenir. Pour ce soir, je dirais que nous avons fait preuve de malchance tout simplement. Avec plus de chance, on aurait pu revenir avec un meilleur résultat.» ---------------------- Belkalem : «Je ne sais pas si mon expulsion est méritée» Revenant sur son expulsion à quelques minutes avant la fin de la première mi-temps, le défenseur central, Essaïd Belkalem, estime qu'il lui faudra revoir l'action à la télé pour commenter la décision de l'arbitre Sahraoui. Pensez-vous que votre expulsion était une décision sévère ? Je ne peux rien dire pour le moment, tant que je n'ai pas revu l'action à la télé. Il est vrai que j'étais sous la menace, après mon premier carton, mais j'ignore si le second tacle était dur ou pas. Je ne sais, donc, si mon expulsion est méritée ou pas. Comment expliquez-vous ces contre-performances ? On n'arrive plus à gagner. Je ne sais vraiment pas ce qui se passe dans l'équipe. Nous vivons très mal cette situation critique. Dommage qu'on ait raté notre match une fois de plus. C'est très dur pour nous. Il faudra se ressaisir au plus vite, car on ne peut continuer ainsi. Pourquoi portez-vous une minerve ? Pour la simple raison que je ressens des douleurs au niveau des cervicales. Ce n'est pas la première fois, puisque les douleurs ont commencé la semaine dernière aux entraînements. Toutefois, le médecin m'a rassuré. Il n'y a rien de grave. Il conteste un penalty indiscutable Belkalem était déjà averti à la 22' de jeu par l'arbitre. L'international a reçu un 2e carton, après avoir fauché l'attaquant du CABBA dans la surface de réparation du camp kabyle. Le directeur du jeu n'hésita pas un seul instant à désigner le point des neuf mètres. Belkalem ne vit pas la décision de l'arbitre du bon œil et alla lui faire la remarque. Ce qui lui a valu un 2e carton et une expulsion méritée. Il portait une minerve à la fin de la partie Le premier à avoir pris sa douche dans le camp de la JSK n'était autre que Belkalem qui portait une minerve autour du cou. Il a sans doute reçu un coup au cours du match. ---------------------- Abbas : «On devait gagner, un point c'est tout» «Je dirais qu'on avait besoin de la victoire, aujourd'hui. On devait gagner, un point c'est tout. Désormais, on pourra se concentrer calmement sur nos prochaines rencontres. Il va falloir, toutefois, revoir certaines choses, telles que le nom du tireur de penalties. Nous en avons raté deux sur trois et c'est un peu trop !» ---------------------- Benlamri : «L'arbitre m'a privé d'un penalty valable» «J'ai du mal à comprendre pour quelle raison l'arbitre du match m'a privé d'un penalty en première période. Il est à 100 % valable. J'ai été fauché par un défenseur adverse dans la surface de réparation. Pourtant, l'arbitre de touche était très proche de l'action. C'est grave que les arbitres commettent de telles erreurs à ce niveau. Cela nous pénalise à chaque fois.» ---------------------- Qu'est-ce qui a provoqué la colère des supporters contre Asselah ? Nous avons trouvé bizarre le déchaînement de colère d'une partie des supporters du CABBA à l'encontre d'Asselah, le portier de la JSK qui a entendu des vertes et des pas mûres. Selon nos informations, Asselah aurait bousculé un chercheur de balles qui aurait énervé le portier kabyle. La scène se serait passée derrière le but de la JSK, sous les yeux des supporters du CABBA. Chanceux sur la frappe de Mesfar sur penalty Mesfar a raté l'occasion d'asseoir de belle manière et à une poignée de secondes du coup de sifflet de l'arbitre de la mi-temps. L'attaquant du CABBA à qui revenait l'honneur d'exécuter la sentence prononcée par l'arbitre réussi à marquer une première fois, mais l'arbitre ordonna de retirer le penalty, parce qu'une poignée de joueurs pénétra dans la surface de réparation. Ce que la loi interdit. A la 2e frappe, la chance était du côté d'Asselah. La transversale sauva le portier de la JSK. Réagissant aux insultes des supporters du CABBA Asselah : «Pourtant, je n'ai provoqué personne !» «Je commence à en avoir assez de ces insultes dans les stades. Même après que leur équipe a gagné, les supporters du CABBA ne m'ont pas épargné à la fin du match. Pourtant, je n'ai provoqué personne. Ils m'ont accusé de m'en prendre à un chercheur de balle, alors que c'est complètement faux.» ---------------------- La JSK, une mi-temps à dix La JSK joua la seconde période diminuée, suite à l'expulsion de son défenseur axial. Les Kabyles terminèrent le match à dix. Karouf a dû procéder à quelques remaniements afin de combler le vide laissé par Belkalem. ---------------------- Benelamri aux côtés de Rial et Remache sur le flanc droit de la défense En deuxième mi-temps, un léger remaniement avait été opéré par Karouf. Pour pallier le vide dans l'axe de la défense, suite à l'expulsion de Belkalem, Benelamri décale dans l'axe aux côtés de Rial. Il laissera son poste de latéral droit qu'il occupait en tout début de la partie à Remache. Ce dernier jouait sur le côté droit de l'attaque. ---------------------- Benlamri réclame un penalty Benlamri a réclamé en vain un penalty. A la suite d'un drible sur le côté droit de la défense du CABBA et à l'entrée des 18 mètres, ce joueur tombe dans la surface de réparation. L'arbitre n'a pas branché. ---------------------- Pluie de projectiles vers les bois de la JSK Le fair-play ne dura pas tout le match. Et au fur et à mesure que les minutes s'égrainaient, la pression monta d'un cran, les Criquets de Bordj, qui s'étaient agglutinés derrière les buts d'Asselah ont arrosé le gardien d'une pluie de bouteilles de plastique remplies de liquide douteux. D'autres projectiles, dont on se demande d'où ce qu'ils avaient été ramenés, ont été jetés sur le portier de la JSK. ---------------------- Accrochage verbal entre Bendamhane et Benelamri On est passés du bousse-bousse du début du match dans le vestiaire de la JSK, entre Bendahmane, un ancien Canari, et tous les membres de la délégation de la JSK, à un accrochage verbal entre le même Bendahmane et Benelamri. L'incident s'est déroulé à 2 minutes du temps réglementaire, heureusement, sans conséquence fâcheuse pour les deux joueurs.