Besseghier «Il faudra absolument mettre fin à l'hémorragie contre le CAB» Au lendemain d'une journée cauchemardesque vécue par Fawzi Chaouchi, le portier mouloudéen a tenu à revenir sur les événements qui ont marqué cette affiche face au CABBA. «On m'a accusé de m'être accroché avec Djamel Menad. Je n'oserai jamais manquer de respect au coach que je considère comme un père. D'ailleurs, il ne se passe pas un jour sans que Menad ne prenne des nouvelles de mon père. Tout ce qui a été dit n'est que pur mensonge.» «J'ai passé la nuit à sangloter» «Je ne vous cache pas que j'ai passé la nuit à sangloter. J'ai été très affecté par les insultes des supporters. Devenu la cible dans les autres stades du pays, je n'ai pas été épargné sur mon propre terrain par nos propres supporters.» «C'est à la radio qu'on a propagé la rumeur d'une altercation avec Menad» «Je n'ai pas compris l'hostilité des supporters envers moi. Mais par la suite, j'ai su que ce sont les journalistes d'une radio qui ont propagé cette rumeur qui a fait le tour du stade. C'est ce qui explique les insultes qui ont fusé des gradins.» «Je ne tiens pas rigueur aux Chnaoua» «Je ne blâme pas du tout les supporters qui m'on insulté, car ils ont été induits en erreur. Dès qu'ils auront pris connaissance de la vérité, je suis convaincu qu'ils changeront de position. J'aime le Mouloudia et je n'ai pas envie de partir de ce club dans lequel je me sens bien.» «J'ai demandé le changement dans l'intérêt de l'équipe» «C'est moi qui ai demandé au coach de me remplacer, car j'avais mal à un doigt de la main droite, conséquence d'un coup de poing donné à la porte du vestiaire. Et puis, ajouter à cela le fait d'avoir été insulté. C'est dire que je n'étais pas dans les meilleures dispositions pour continuer. Dans l'intérêt de l'équipe, j'ai dû laisser ma place à Djemili, sinon j'aurais pris un autre but.» «Avec l'ESS contre le MCO, j'étais sorti parce que je m'étais accroché avec Serrar» «On veut faire le parallèle avec ce qui s'est passé lorsque je jouais à Sétif. Face au MCO, j'étais sorti car j'avais eu une altercation avec le président Serrar.» «Je serai le premier à soutenir Djemili s'il joue face au CAB» «Djemili a le potentiel et les moyens pour jouer. En ce qui me concerne, je serai le premier à le soutenir s'il joue face au CAB.» «Nous traversons un passage à vide» «Je ne pense pas que le fait de jouer à Bologhine explique nos contre-performances. Nous avons bien gagné dans ce stade la saison passée. Nous traversons un passage à vide et il suffit d'une victoire pour que la machine se remette en marche.» Il a déçu les Chnaoua Tout porte à croire que Chaouchi a perdu l'estime des Chnaoua, qui n'ont pas admis que le portier de leur équipe décide de ne pas prendre part à la seconde période de jeu samedi dernier. Une situation qui a obligé Menad à perdre un changement pour faire rentrer Djemili à sa place. Malgré le fait que Chaouchi crie à qui veut l'entendre qu'il s'est blessé à la main à la mi-temps, en cognant sur la porte, dans les fiefs du MCA on reste persuadé que Chaouchi s'est disputé avec son coach. Pour preuve, les dirigeants avancent que leur portier s'est blessé au pouce en cours du jeu. Ces deux versions différentes n'ont fait que discréditer Chaouchi aux yeux des Chnaoua qui lui en veulent pour cette attitude, du fait que même s'il a été lésé, il n'avait pas à laisser l'équipe dans un moment difficile. De son côté, Chaouchi jure par tous les saints qu'il n'a eu aucun problème avec son coach et qu'il était bel et bien blessé. --------------- Le match face au CAB pourrait être avancé à vendredi Alors que le prochain match de championnat face au CAB est prévu samedi prochain, au stade de Batna, il se pourrait que cette affiche soit avancée à vendredi. En effet, les responsables du Chabab ont envoyé une correspondance à la LNF pour avancer de 24 heures la rencontre. Une requête à laquelle devrait accéder favorablement la Ligue, comme elle l'avait fait quelques semaines auparavant pour le match CAB-CRB. --------------- Reprise aujourd'hui à l'annexe du 5-Juillet C'est cet après-midi que les joueurs du Mouloudia reprendront le travail à l'annexe du 5-Juillet. Djamel Menad devra mettre l'accent sur l'aspect psychologique pour recadrer ses troupes, car l'heure sera certainement à la mobilisation générale. --------------- Besseghier «Il faudra absolument mettre fin à l'hémorragie contre le CAB» Aligné au poste de latéral gauche, Abdelkader Besseghier a su tirer son épingle du jeu en rendant une copie propre. L'enfant de Mascara met l'accent sur la nécessité de mettre fin à cette hémorragie lors du prochain rendez-vous face au Chabab de Batna. Une nouvelle fois, vous avez concédé un nul à domicile qui traduit un certain malaise au sein de votre équipe... Je ne pense pas qu'il y ait malaise. Nous sommes tout simplement en train de traverser une période très difficile qui n'est pas propre au Mouloudia. Toutes les équipes connaissent à un moment ou un autre un passage à vide. Le plus difficile maintenant, c'est de trouver les ressources morales pour s'en sortir. Il faut qu'on se serre les coudes pour redresser tous ensemble la barre. Et croyez- moi, nous avons les moyens d'y parvenir, car on n'a rien à envier aux autres grosses cylindrées du championnat. Le fait de se produire au stade de Bologhine explique-t-il cette contre-performance enregistrée contre le CABBA ? Cela n'explique pas tout. Mais il faut savoir qu'à Bologhine, il est très difficile voire impossible de se créer des espaces. Le jeu est cadenassé et cela se répercute négativement sur le rendement de l'équipe qui reçoit. Nous avons eu à faire à un adversaire qui a totalement refusé de jouer en seconde mi-temps. Malgré cela, on s'est battus avec notre cœur pour essayer de trouver des solutions, mais la réussite nous a tourné le dos, une nouvelle fois. Nous avons eu quelques opportunités de marquer un deuxième but, mais à chaque fois, une cuisse, une jambe ou une tête déviaient le ballon de sa trajectoire. Et pourtant, on croyait que vous avez fait le plus dur en ouvrant la marque après la demi-heure de jeu ? Même nous sur le terrain, on croyait que le plus dur avait été fait. Mais nous avons eu un moment d'inattention qui nous a coûté très cher. Nous avons pris un but sur l'une des rares incursions de note adversaire. Les joueurs de Bordj ont fait preuve d'une insolente réussite. Votre sentiment, suite à l'attitude des supporters qui vous ont bombardé d'insultes au coup de sifflet final et même durant la mi-temps ? Je ne blâme pas du tout nos supporters qui ont toujours joué leur rôle de douzième homme. Je comprends leur réaction, car ils étaient très frustrés de nous voir incapables de nous imposer chez nous. A présent, c'est à nous de tout faire pour leur rendre le sourire. Après cette contre-performance, vous allez négocier un autre périlleux déplacement à Batna pour jouer le Chabab local qui lutte pour sa survie... On n'a pas le choix, nous avons une semaine pour préparer ce rendez-vous capital. Il y aura certainement un gros travail qui sera fait sur le plan psychologique. Il faut qu'on resserre nos rangs pour réussir à mettre fin, face au CAB, à cette hémorragie en allant là-bas pour gagner. Est-ce que vous avez été perturbé par le fait de vous produire face au CABBA au poste de latéral gauche ? Pas du tout. Je l'ai déjà fait et cela ne me pose aucun souci. Je suis à la disposition du coach et de mon équipe. A partir de là, je jouerai là on me demandera de le faire, sauf bien sûr au poste de gardien de but. Puisque vous évoquez ce poste-là, qu'avez vous à dire de Chaouchi qui est accusé d'avoir refusé de reprendre sa place ? C'est totalement faux. Tout ce qui a été dit sur lui n'est que pur mensonge. Fawzi s'est blessé à la main lorsqu'il a cogné la porte des vestiaires. C'est la raison pour laquelle il a demandé le changement. C'est vraiment injuste tout ce qu'il lui arrive. --------------- Le stade de Bologhine, le faux prétexte des Mouloudéens Depuis le faux pas enregistré face au MCEE, staff technique, joueurs et dirigeants du club n'ont pas cessé de marteler que le stade de Bologhine n'arrangeait guère leurs affaires. Des appréhensions confortées par cette nouvelle contre- performance face au CABBA. Subissant la pression de Bologhine qui aurait des répercussions négatives sur le rendement des joueurs, on a du mal à croire que ces deux raisons peuvent expliquer l'incapacité du Mouloudia à se montrer souverain sur son propre terrain. Le problème est beaucoup plus d'ordre psychologique qu'autre chose. Envahis par le doute et les incertitudes, Babouche et les siens n'ont pas trouvé mieux que d'évoquer le stade de Bologhine pour justifier leur frustration et leur impuissance face à cette crise qui perdure depuis quelques semaines. Comment peut-on croire à une telle ineptie alors que Babouche, Besseghier, Ghazi, Hachoud, Moumen et Metref ont tous été bercés dans cette enceinte qui a forgé l'histoire du club. Il n'y a qu'à se rappeler le parcours de la saison dernière pour savoir que le Mouloudia est capable de gagner à Omar-Hamadi. L'ESS, le WAT, le MCEE, l'ASK, le MCS et le CAB avaient tous chuté au stade Omar-Hamadi. C'est à Bologhine que le MCA avait assuré en 2008 et 2011 le maintien Et lorsqu'on justifie ces échecs par la pression exercée par le public de Bologhine, on ne peut adhérer à cette parade. Et pour cause, lorsque le Mouloudia était, lors de la saison 2007-2008, en lutte pour le maintien, il s'est réfugié à Bologhine. Une enceinte qui aura été salutaire au club, après les deux victoires mémorables obtenues face au MCO et le CABBA, grâce justement à cette pression terrible. Et que dire de cette fameuse soirée du 18 juin 2011, lorsque les Vert et Rouge devaient battre impérativement le WAT pour s'éloigner de la zone rouge. Bensalem, d'une frappe du gauche, avait libéré ses camarades et tout Bologhine. Alors qu'on cesse de trouver de faux- fuyant pour camoufler, en réalité, les lacunes techniques de certains éléments qui sont incapables de créer les brèches et prendre le dessus les défenses adverses. La qualification en C1 décrochée à... Omar-Hamadi Apparemment au Mouloudia, on a la mémoire courte. Et pour cause, on oublie que la qualification aux poules de la Ligue des champions a été obtenue à Bologhine, après avoir battu l'Inter Club et le Dynamos à l'issue du money time, dans cette enceinte de Omar-Hamadi chaud bouillante. En réalité, cette crainte de Bologhine est un problème d'ordre purement technique et un état d'esprit défaillant qui est derrière ces échecs à répétition. Alors qu'on joue à Rouiba, Bologhine, au 5-Juillet ou à Tchaker, tant que les joueurs ne retrouvent pas leurs vertus de combativité et une philosophie de jeu tournée vers le collectif, le Mouloudia continuera à manger son pain noir.