Kouriba : «Je reprendrai l'entraînement le 15 janvier» L'absence d'Ahmed Belhadj depuis trois jours seulement a créé une véritable panique chez l'équipe dirigeante du Mouloudia d'Oran qui ne possède pas le moindre sou, même pour gérer les affaires courantes de l'équipe professionnelle. Ces dirigeants, qui n'hésitaient pas à prendre la route de la corniche oranaise pour demander de l'aide à Baba, se sont retrouvés dos au mur depuis le départ du seul bailleur de fond vers l'hexagone. Dans une (dernière ?) démarche inespérée, Larbi Abdelilah, qui n'a pas où trouver les ressources financières pour faire face aux exigences du mercato et la montée au créneau des joueurs, a choisi les autorités locales de la ville d'Oran comme bouc émissaire pour leur reprocher la crise financière dans laquelle se trouve le MCO. Ayant apparemment la mémoire courte, Abdelilah qui, la saison passée, a été «sauvé» à maintes reprises par les pouvoirs publics qui ont payé les dettes du club (2 milliards), avant de prendre l'équipe en charge lors du stage de la Tunisie (500 millions), n'avait pas d'autres solutions que de s'en prendre aux autorités locales en les accusant d'être complices avec l'ancien P-DG, Youssef Djebbari. Une déclaration qui ne va pas passer inaperçue du côté de la wilaya d'Oran puisque, il y a quelques jours, le wali d'Oran pensait avoir bien fait en demandant avec un ton coléreux aux différentes pôles de s'entendre et de trouver une solution à l'amiable pour cette crise qui secoue le Mouloudia. En tous les cas, Abdelilah, qui avait le choix entre deux solutions, celle d'avoir en cette période de vaches maigres les autorités locales de son côté ou de les bousculer, semble avoir choisi la mauvaise solution. Les joueurs boudent la réunion Pas encore remis de ses émotions suite au départ de Baba qui n'a pas laissé le moindre sou derrière lui, Abdelilah a constaté avant-hier qu'il n'aura pas le soutien des joueurs en cette période délicate. En effet, le P-DG de la société a reçu une véritable gifle, avant-hier, lorsque les joueurs qu'il a conviés à une réunion d'urgence au siège du club, lui ont fait faux bond. Selon une des éléments ayant refusé de se rendre au lieu de la réunion, les joueurs ne voulaient pas écouter le refrain d'une chanson trop entendue pour être crédible d'autant plus qu'ils semblent déterminés à aller au bout de leurs convictions. Les joueurs sont, en effet, décidés d'entrer en grève si jamais on ne les payera pas avant le stage prévu demain. Voilà pourquoi Baba avait coupé les vannes Alors qu'il était question de laisser une somme suffisante pour que les dirigeants puissent engager les premières recrues du mercato hivernal, Ahmed Belhadj a dû changer d'avis à la veille de son départ plongeant la direction du club dans une véritable crise interne. Mais les supporters du Mouloudia d'Oran, qui ne sont point surpris de voir Abdelilah lancer ce cri de détresse pour avoir les poches vides, veulent surtout connaître les raisons de la volte-face du propriétaire du complexe Mezghena. Aux dernières nouvelles, Baba, qui n'hésite pas à mettre la main dans la poche pour pratiquement tout payer, semble par contre, très déçu par le comportement d'Abdelilah qui ne lui révèle jamais les rentrées du club. «Baba sent qu'Abdelilah ne joue pas franc jeu avec lui concernant le plan financier. Il a découvert récemment que le MCO avait bénéficié d'une aide financière pas très importante mais qu'on a décidé de ne pas lui dévoiler. C'est pourquoi, il a décidé de couper les vannes», a-t-on appris de la part d'une personne proche de lui avant d'ajouter : «De France, Baba ne décolère pas. Il n'a pas l'intention de rouvrir les vannes.» Les joueurs entreront aujourd'hui en grève Comme il fallait bien s'y attendre, les joueurs du Mouloudia, qui ont pris leur mal en patience, ont pris l'irrévocable décision d'entamer la grève à partir d'aujourd'hui. A la fin de la séance d'hier matin, qui a eu lieu au stade Ahmed-Zabana, un groupe de joueurs s'est dirigé vers Benchadli, qui a donné rendez-vous au groupe à l'hôtel El Mouahiddine, pour l'informer de leur décision de bouder le stage bloqué. En effet, les coéquipiers de Zidane ont fait part de leur décision de boycotter ce regroupement à leur entraîneur. Ce dernier soucieux de la situation a promis de transmettre leurs doléances à la direction du club qui est, d'ailleurs, au courant de la démarche des joueurs. Il faut dire que cette grève risque de chambouler le plan de travail de Benchadli qui tablait sur ce regroupement pour améliorer les plans physique et tactique de ses éléments. Une grève qui risque de perdurer dans la mesure où l'on voit mal Abdelilah dénicher l'argent nécessaire pour avorter cette tentative de grève, surtout que l'on sait que le seul et unique bailleur de fonds, Belhadj Ahmed, se trouve toujours en France et risque même de prolonger son séjour là-bas. Débandade à l'entraînement C'est sans la moitié de l'équipe que les Rouge et Blanc s'entraînent depuis trois jours déjà. Hier, lors de la séance matinale qui s'est déroulée au stade Zabana, on a compté pas moins de dix absences. Il s'agit, en effet, de Ouamane Ouasti, Aoued, Boumechra, Belabbès, Megherbi, Dagoulou, Sandaogo, Aouedj et Kouriba. Une cascade d'absences qui prouve si besoin était que la situation est loin d'être radieuse ces temps-ci. Elimam n'a pas démissionné Contrairement aux rumeurs faisant état qu'il a jeté l'éponge à cause de la situation dans laquelle se trouve actuellement le club, le manager général de l'équipe, Elimam Sofiane, n'a pas démissionné de son poste. Toujours est-il que l'ancien portier du six national se montre solidaire avec les joueurs qui sont en train de réclamer leurs dus. Kouriba : «Je reprendrai l'entraînement le 15 janvier» Souffrant d'une élongation à la cuisse après le match contre l'IRB Hadjar dans le cadre des 16es de finale de la Coupe d'Algérie, Iliès Kouriba devra observer un repos de deux semaines qui va expirer le 15 du mois courant. Cette blessure représente un coup dur pour le centre-avant des Hamraoua qui comptait gagner une place de titulaire dès l'entame de la phase retour. Peut-on savoir quand allez-vous reprendre l'entraînement ? La dernière consultation avec le médecin de l'équipe, a eu lieu le 30 décembre passé, il était question de rester inactif pendant deux semaines. Je dois en principe reprendre l'entraînement au plus tard le 15 janvier prochain. Il m'a, toutefois, demandé de le revoir avant de reprendre l'entraînement. Cela dit, vous allez rater au moins les deux premiers matches du championnat... C'est un coup dur pour moi car j'étais sur une courbe ascendante après avoir marqué en Coupe d'Algérie. J'aurais aimé convaincre davantage l'entraîneur durant les matches amicaux pour gagner ma place de titulaire dès la phase retour. Mais la phase retour sera longue. Vous aurez le temps de rebondir, n'est ce pas ? Oui, c'est sûr ! le fait de rater un ou deux matches ne pose pas problème. Le plus important est de se remettre de cette blessure et reprendre l'entraînement. Je suis très motivé à l'idée de marquer le plus de buts durant la phase retour où nous allons tabler sur deux objectifs que sont la coupe et le championnat. Vos coéquipiers ont, toutefois, décidé d'entrer en grève. Etes-vous au courant ? Oui, absolument. Certains de mes coéquipiers m'ont appris qu'ils ont décidé de ne pas entrer en stage bloqué à cause du non-paiement de leurs arriérés. Personnellement, je fais partie de ce groupe de joueurs qui demandent aussi leurs salaires. Je suis, donc, solidaire avec mes camarades. Ne pensez-vous pas que cette grève risque de couper l'élan de l'équipe ? Nous avons essayé tous les moyens pour qu'on trouve une solution à ce problème mais en vain. En tous les cas, si on veut que le MCO progresse, il faut donner tous les moyens nécessaires à ce club pour réussir. Quand je croise des supporters à la rue, ils nous exigent de jouer pour le titre. Je ne pense pas qu'on pourra donner plus que ce que nous avons réalisé dans le contexte actuel des choses. Pour avoir sa libérationAouedj saisit la CRL Apparemment, les jours de Sid Ahmed Aouedj au Mouloudia d'Oran sont comptés. Le joueur, qui s'est rendu en France il y a de cela une semaine, a chargé une personne de déposer un dossier au niveau de la commission des résolutions des litiges puisque le club lui doit quatre mois de salaire. Cette commission en question aurait adressé une correspondance au siège du club pour leur donner un délai de trois jours, qui expire lundi prochain, afin de payer le joueur. Faute de quoi, Aouedj pourra systématiquement bénéficier de sa lettre de libération et pourra signer dans le club de son choix. Il veut aller au CSC L'international olympique du Mouloudia d'Oran aurait déjà choisi sa future destination. Le joueur serait sur le point de rejoindre le club phare de l'antique Cirta avec lequel il aurait même trouvé un accord de principe. Le joueur, qui ne répond pas aux appels des gens de la presse, n'a pas l'intention de dévoiler ses intentions jusqu'au jour où il obtiendra d'une manière officielle sa lettre de libération. La présence de Lemerre l'encourage Selon notre source, Sid Ahmed Aouedj semble très motivé à l'idée de jouer sous les ordres du vainqueur de la Coupe d'Europe des nations de l'année 2000. Le joueur pense que le fait de travailler sous la houlette de cet entraîneur de renommée mondiale pourra lui ouvrir les portes d'une aventure professionnelle du côté du Vieux Continent.