Il était exactement 23 h 45' quand Serrar annonça la fin de l'intérim de Hamar et sa reprise en main des affaires du club. La situation à l'Entente n'est guère reluisante et avant la rencontre de la Coupe de la CAF d'hier vendredi, le président Serrar a tenu à rassembler ses troupes autour de lui à la veille de cet important rendez-vous pour essentiellement leur remonter le moral en leur tenant un discours au cours duquel il a surtout manié la carotte malgré les mauvais résultats en championnat. Cette réunion qui a eu lieu avant-hier en soirée, plus précisément à partir de 22 h, a vu aussi la présence des dirigeants Hamar, Bendechache et Belayat. Seul ce dernier a saisi l'opportunité de prendre la parole pour éclaircir sa situation vis-à-vis de l'Entente, lui qui trois ou quatre jours avant cela menaçait de retirer ses fonds du club sétifien pour s'en aller rejoindre le MCA avec « âme et bakchich ». Finalement il semblerait qu‘il soit revenu à de meilleurs sentiments, ce qui a eu pour effet de détendre l'atmosphère, notamment quand il a tenu à rappeler aux joueurs, en prenant cette fois à témoin le président, que la Coupe de la CAF, c'est son affaire à lui et comme au Caire, joignant encore une fois le « geste » à la parole, il fit la promesse d'une prime conséquente en cas de succès contre Santos pour le match d'hier. Non pas que Serrar trouvait que Belayat en faisait de trop, mais l'intermède devait être clos pour pouvoir repasser à l'ordre du jour qui consistait à relever le moral des troupes à la veille d'une échéance de la plus haute importance. C'est ainsi qu'en acquiescant à la volonté de Belayat de faire de cette Coupe de la CAF une espèce de chasse gardée, Serrar a exhorté ses joueurs à montrer plus d'engouement dans les rencontres de championnat où il a constaté un certain relâchement par rapport aux rencontres de la compétition continentale. Il leur a aussi demandé de faire preuve de plus de sérieux et d'assiduité aux entraînements, mais sans brandir la menace de sanction comme c'est généralement le cas en abordant ce point relatif à la discipline de groupe. C'est la preuve que Serrar voulait que tout se passe bien sans qu'aucun accroc ne vienne troubler la bonne ambiance qui régnait et que le boss souhaitait alors voir durer pour se prologer le lendemain au même moment, à l'heure de fouler le terrain du 8-Mai pour en découdre avec les Angolais. Enfin, il était exactement 23 h 45' quand Serrar annonça la fin de l'intérim de Hamar et sa reprise en main des affaires du club. Une nouvelle accueillie avec un soulagement non dissimulé par les joueurs tout heureux de pouvoir désormais de nouveau s'adresser à leur interlocuteur préféré pour toute chose désirée.