Au lendemain de son déroulement, la rencontre JSK-ESS a fait couler beaucoup d'encre, notamment du côté des Sétifiens. Au lendemain de son déroulement, la rencontre JSK-ESS a fait couler beaucoup d'encre, notamment du côté des Sétifiens. Ces derniers ont mis en avant le fait qu'ils ont subi des pressions de toutes sortes, certains sont même allés jusqu'à dire qu'ils ont été agressés. Les déclarations parues dans la presse hier, surtout celle de l'entraîneur de l'ESS, Azzeddine Aït Djoudi, ont mis en rogne le président de la JSK, Moh Chérif Hannachi. Selon ce dernier, elles sont tout simplement mensongères. « Je ne comprends pas pourquoi on a exagéré les faits qui se sont déroulés en marge de cette rencontre car au final il n'y a rien eu de grave, des personnes ont fait en sorte de dramatiser les choses en parlant d'un climat de guerre, c'est absurde ! Je dirais que je ne vois pas la peine de rabâcher sur un match que nous méritions de gagner. Tout le monde est d'accord pour reconnaître notre supériorité lors de cette rencontre. En ce qui me concerne, je préfère penser beaucoup plus à l'avenir car nous avons encore des matches en retard à jouer. Comme le dit si bien le proverbe, la caravane passe, les chiens aboient, mais dans le cas présent il n'y en a qu'un », dira le premier responsable kabyle.
« Je défie quiconque de prouver que j'ai poussé des gens à agresser les Sétifiens » A l'issue de la rencontre, Aït Djoudi a déclaré ouvertement que c'est la direction de la JSK qui a poussé des personnes à agresser ses joueurs dans le tunnel menant aux vestiaires. « Quand Aït Djoudi dit : la direction, il veut sans aucun doute parler de ma personne, ma réponse est la suivante : je défie quiconque de prouver que j'ai poussé des personnes à s'en prendre aux Sétifiens. Si on me ramène un témoin, membre des forces de l'ordre, dirigeant de la JSK et même ceux de l'ESS ou bien quelqu'un d'autre qui attestera que je suis derrière une quelconque agression, je quitterai le monde du football. Ce n'est pas à 59 ans que je vais m'amuser à agir de la sorte, j'ai quand même une image à défendre », dira Hannachi.
« Apparemment, cette fois-ci la voyante n'a pas bien fait son travail » Toujours au sujet de Aït Djoudi, le président kabyle poursuivra ses dires en déclarant : « Après une période d'invincibilité, le temps est venu pour Aït Djoudi de goûter à sa première défaite, une défaite logique au vu de la physionomie de la rencontre. Apparemment, cette fois-ci la « Chouafa » (la voyante) n'a pas bien fait son travail, je crois que les gens qui connaissent Aït Djoudi ont compris ce que je veux dire par là ! » « Aït Djoudi a manipulé des jeunes pour faire arrêter la partie » Le volet relatif à Aït Djoudi a tenu une bonne partie de l'intervention du président kabyle. « Les images sont souvent trompeuses, je dirais que, vendredi, Aït Djoudi a manipulé des jeunes gens pour qu'ils commettent des actes de violences dans un seul but : pousser l'arbitre à mettre fin à la rencontre pour absence de sécurité. Ce n'est pas la première fois qu'il fait dans la manipulation, lorsqu'il était avec nous, il avait poussé des jeunes à s'en prendre aux équipes visiteuses et cela sans que personne le sache et lorsqu'il n'était pas à la JSK, il était derrière les tentatives aux fins de suspendre le stade. Rappelez-vous lorsque j'avais dit qu'il y avait une personne qui a manipulé les jeunes pour qu'ils jettent des pierres sur le terrain, et bien cette personne c'est Aït Djoudi. »
« Il veut justifier son incompétence » « J'ai revu le match et, à tête reposée, j'ai pu constater que ce match, nous l'avons gagné avec l'art et la manière, mes joueurs ont fait un match d'hommes et je peux dire qu'ils ont ridiculisé cette équipe sétifienne, non pas que cette dernière ne soit pas une bonne équipe, mais parce qu'elle n'a pas d'entraîneur. Ce sont les choix tactiques de Aït Djoudi qui ont fait perdre l'Entente et non pas autre chose. Et pour justifier son incompétence et le fait que l'équipe qu'il a mis sur pied a été dominée, il n'a pas trouvé mieux à faire que de mettre en avant le fait que ses joueurs ont subi des pressions et qu'ils ont été agressés, c'est malheureux d'en arriver là ».
« C'est honteux de la part d'un Tizi-Ouzéen et enfant de la JSK » Hannachi n'est, par ailleurs, pas allé de main morte pour fusiller son deux fois ex-entraîneur, Azzeddine Aït Djoudi. « C'est honteux de la part d'un enfant de la région et du club de s'attaquer avec cette véhémence à un club qui lui a fait un nom. A sa place, j'aurai honte... », a-t-il déclaré.
« Avec un effectif comme celui de l'Entente, je jouerai le titre avec un cigare à la bouche ! » Hannachi estime par ailleurs qu'avec un effectif comme celui de l'Entente, il jouera « le championnat avec un cigare à la bouche », a-t-il lancé mi-sérieux, mi-moqueur. « Franchement avec un effectif comme celui-là, je pourrai rafler des titres nationaux. Je les ai vu jouer deux ou trois fois l'an dernier et j'étais très séduit par la qualité de jeu qu'ils produisaient, alors que cette année, ils ne font que balancer devant. C'est la touche de l'entraîneur, ça ! » Aït Djoudi appréciera.
« Comment agresser une équipe entourée de 200 policiers » « Admettons un moment qu'il y a eu une volonté délibérée d'agresser la formation sétifienne dans le tunnel et le vestiaire, comment cela aurait-il été possible quand on compte le nombre de policiers et de surcroît de la brigade anti-émeute qui l'entourait, personne ne pouvait s'approcher du vestiaire sétifien.»
« Raho, c'est 50% de l'ESS» « En revoyant le match et le jeu des Sétifiens, je suis arrivé à la conclusion que Slimane Raho représente 50% de cette équipe, sans lui l'Entente trouve beaucoup de peine à développer son jeu. La preuve, les Sétifiens n'ont pas effectué un centre qui soit dangereux. Raho reste un très bon joueur et son absence se fait ressentir. »
« J'ai toujours un grand respect pour l'Entente et les Sétifiens » Selon Hannachi, les déclarations de Aït Djoudi et Hamar n'auront pas d'incidence sur les relations qui existent entre la JSK et l'ESS. « Les deux clubs ont toujours eu de très bons rapports et à mon sens, cela ne changera pas à cause de ces déclarations. Personnellement, j'ai un grand respect pour l'Entente, pour ses supporters et pour les Sétifiens en général. D'ailleurs, à maintes reprises il y a deux ans, j'avais dit que l'Entente allait remporter le titre et cela s'est confirmé au final. Cette saison aussi, je dis que l'ESS possède la meilleure équipe du championnat et avec l'effectif qu'elle possède, aucune autre équipe ne peut lui tenir tête, si cela devait arriver ce serait la faute de son entraîneur qui n'aura pas su tirer profit de la richesse de son effectif. »
« Il y a eu Belloumi, maintenant il y a Hannachi » Le premier responsable de la JSK a trouvé que les déclarations à son encontre lui ont fait rappeler l'affaire Belloumi. « J'étais présent en Egypte et je peux témoigner que Belloumi a été accusé à tort. C'est vrai qu'une personne a jeté un verre contre un miroir, dont les débris ont touché le médecin de la sélection égyptienne. Au moment des faits, Belloumi se trouvait dans sa chambre, mais comme le médecin ne connaissait apparemment que Belloumi dans notre équipe, il a cité le nom de Lakhdar lorsqu'on lui a demandé quelle est la personne qui l'avait blessé. Les Egyptiens ont tout fait pour imputer la responsabilité à Belloumi qui était à l'époque l'une des stars du football algérien et continental. Dans l'affaire qui nous concerne, comme les dirigeants de l'Entente ne connaissent que Hannachi, ils veulent tout mettre sur mon dos en m'accusant à tort.
« Moi-même j'ai rassuré le wali de Sétif et Hamar » « Je le dis et je le répète, j'entretiens de bonnes relations avec les Sétifiens. Le matin même du match, j'avais eu au téléphone le wali de Sétif et je l'ai moi-même rassuré quant au bon déroulement de la rencontre. Juste avant le match, j'ai discuté avec Hamar et je lui ai fait savoir que tout se passerait bien et que ses craintes que le match sorte de son cadre sportif étaient infondées. Juste avant le coup d'envoi, je suis monté aux vestiaires avec un des dirigeants de l'ESS, c'est pour vous dire que j'ai personnellement veillé à ce que ce match se déroule dans de bonnes conditions. »
« Serrar n'a rien à voir dans cette histoire, ce sont ses dirigeants qui sont à blâmer » Le président Hannachi a tenu à tenir à l'écart son homologue sétifien. « Serrar n'a rien à voir dans ce qui s'est passé lundi. Ce sont ses dirigeants qui sont à blâmer pour leur comportement. Je pense que la logique aurait voulu qu'un responsable donne l'exemple, mais, par leurs agissements, les dirigeants de Sétif ont tout fait pour mettre le feu aux poudres. Sinon, je n'ai absolument rien à reprocher à Serrar qui n'a rien à voir ni de près ni de loin dans tout ce qui s'est passé.»
« Hamar est l'agresseur, non pas la victime » Serrar ménagé, Hamar égratigné ! Hannachi n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le président de section de l'Entente, Hamar, qu'il accuse d'avoir tout fait pour que le match déborde de son cadre sportif. « Que je sache, Hamar est un agresseur, pas une victime. Un stadier et un proche ont été physiquement agressés. L'une des victimes a déposé plainte sur le champ, et le PV de la police est là pour étayer ce que je dis. »
« Les stadiers doivent être bannis de tous les stades d'Algérie » La question des stadiers est de nouveau remise sur le tapis. Pour Hannachi, « les stadiers doivent être bannis de tous les stades d'Algérie. J'entends parler çà et là du stade de Tizi Ouzou, mais a-t-on oublié ce qui nous est arrivé à Bologhine face au Mouloudia ? Les stadiers, ce n'est pas l'affaire de tel ou tel club... » Ali Hamouche