«Le CABBA est devenu une vache à traire» Le wali Azzedine Mecheri a tenu une réunion d'urgence en présence de seulement six membres du conseil d'administration en l'absence de Messaoudène. Le premier responsable a convié la presse sportive locale pour la prendre témoin vis-à-vis de l'opinion publique de ce qui se passe au sein d'un club géré de manière anarchique : «Je n'ai nullement l'intention de m'ingérer dans les affaires du club, mais en ma qualité de responsable des subventions qui sont allouées au club je suis en droit de demander où est passé cet argent. Dans ce contexte, nous avons demandé à Messaoudène d'apporter des éclaircissements concernant les dépenses, mais il nous a remis un rapport et non pas un bilan clair et précis qui ne m'a pas du tout convaincu. On l'a convoqué pour cette réunion, mais son portable était fermé, c'est ce que j'appelle tout simplement de la lâcheté. On me dit qu'il est démissionnaire (encore une fois !), mais il doit savoir qu'il ne peut pas partir comme ça sans avoir présenté son bilan. Il a préféré peut-être la CAN à son club qui se trouve en pleine difficulté. Pour cette raison, je lui demanderai une dernière fois de prendre ses responsabilités sinon je saisirai officiellement la brigade financière de la police pour ouvrir une enquête.» «Le CABBA est devenu une vache à traire» «Ce club qui appartient à toute la wilaya est devenu une vache à traire pour des opportunistes de tout bord. Normalement, on prend des responsabilités au sein d'un club pour servir et non pas pour se servir. Nous avons aidé les entreprises privées des actionnaires de la sspa à investir dans différents domaines, mais en contrepartie ils sont incapables d'aider cette équipe dans les moments difficiles. J'ai promis en début de saison 10 milliards de centimes et je tiendrai ma promesse, mais entretemps il faut subvenir aux besoins de cette équipe en sollicitant des sponsors. Ce n'est pas mon rôle d'aller inviter des opérateurs à donner leur argent même si beaucoup sont prêts à aider, mais lorsque le club sera géré de manière plus transparente.» «L'entraîneur n'a qu'à s'occuper du terrain» «J'ai lu sur les colonnes d'un journal la déclaration de l'entraîneur qui accuse tout le monde d'être responsable de la situation à commencer par la plus haute instance qui est la wilaya. Qui est ce monsieur pour pouvoir nous juger ainsi . Je lui dirai de s'occuper avant tout de ce qui se passe sur le terrain. Comment un entraîneur puisse avoir de telles remarques déplacées, alors qu'il ne joue même pas son propre rôle convenablement. La veille d'un match important (c'était face au CAB ndlr), il était à Alger laissant son équipe à l'abandon. On m'a fait savoir que c'était une forme de revendication de son dû (au même moment Senouci le DG de la spa intervient pour lui faire remarquer qu'Abbas a été régularisé au 31-12-2012).»
«Même le médecin de l'équipe fait du chantage» «J'ai su que le médecin de l'équipe a refusé de parapher les documents inhérents aux demandes de licences des nouvelles recrues, sous prétexte qu'il n'a pas encaissé son argent. C'est une forme de chantage inacceptable qui déshonore son auteur, car il a exploité une situation difficile pour mettre son service en valeur. Je le dis encore une fois, nul n'est indispensable dans ce club.»
«La prime contre le WAT, je m'en charge» «Pour parer au plus pressé, je demande aux membres du CA présents (ils étaient 6 au total) de désigner un intérimaire afin de préparer dans les meilleures conditions le prochain match contre Tlemcen, et je mettrai à leur disposition une somme de 100 millions en guise de prime en attendant le versement de la subvention de l'ordre de 1 milliard 200 millions de centimes qui servira à régulariser partiellement les joueurs.»