Halliche sur le banc , ce n'était pas une surprise Essaïd Belkalem a été titularisé, comme attendu, ce mardi face à la Tunisie. Le solide défenseur de la JSK a réussi, en l'espace de quelques mois, à convaincre Vahid Halilhodzic d'en faire l'un de ses hommes de main lors de cette CAN. Au regard de son rendement global, appréciable à souhait, le Kabyle aura été une bonne pioche pour le sélectionneur national qui a dû laisser sur le carreau Madjid Bougherra, longtemps blessé, et sur le banc, Rafik Halliche, pourtant retrouvé. Le défenseur central de la JSK aura donc séduit, pour sa première participation, dans un aussi grand tournoi. Passé au crible par au moins trois recruteurs de la Bundesliga, le défenseur international a donné bien des raisons à ses messieurs de vouloir revenir le revoir à l'œuvre face au Togo, ce samedi.
L'un des clubs a délégué son directeur sportif L'un des trois clubs intéressés par Essaïd Belkalem, sur conseil d'un agent de joueurs, a délégué son directeur sportif pour aller s'enquérir de visu du profil du défenseur de 24 ans. Les deux autres clubs se sont contentés d'envoyer des membres de leur cellule recrutement, mais cela ne diminue en rien de leur intérêt pour Essaïd Belkalem qui a suscité un vif intérêt chez ces clubs.
Eurosport Deutsch pour plus de médiatisation Le fait que la CAN est retransmise sur Eurosport Deutsch fait qu'Essaïd Belkalem est plus exposé outre-Rhin. Le match Tunisie-Algérie a été retransmis en direct sur la chaîne allemande et a permis du coup aux clubs intéressés de le voir jouer. «J'ai senti beaucoup d'enthousiasme chez certains dirigeants auxquels j'avais parlé de Belkalem. Après le match, on m'a appelé pour me dire beaucoup de bien de lui», nous a révélé notre source qui préfère pour l'heure taire les noms des clubs en question, car soucieux d'éviter qu'on vienne piétiner sur ses plates-bandes.
«Il a l'air très intéressant» S'il est encore trop tôt pour pavoiser, il n'en demeure pas moins qu'Essaïd Belkalem a laissé une forte impression ses courtisans. «Il a l'air très intéressant», s'est exclamé l'un des trois recruteurs, enchanté par le niveau de jeu du défenseur de 24 ans qui pourrait constituer une bonne pioche pour son club employeur cet été. Annoncé partant à l'Espérance de Tunis, Essaïd Belkalem a finalement bien fait d'être resté, puisqu'il y a des chances pour qu'il rejoigne la Bundesliga à l'intersaison. Déçu, Halilhodzic n'a même pas dîné Tout le monde a vu Halilhodzic après le coup de sifflet final de M. Bakary Pape Gassama, de nationalité gambienne. Le sélectionneur était, en effet, très déçu de cette défaite inattendue. Il a livré ses impressions aux journalistes algériens, tout en montrant sa déception et sa colère. Une fois au Kwa-Maritane Hotel, lieu d'hébergement des Verts, Vahid Halilhodzic n'en revenait toujours pas de ce résultat. Il a regagné rapidement sa chambre, sans manger avec le groupe, selon une source bien informée. La même source nous indique que le sélectionneur national a refusé de manger du fait qu'il n'avait pas l'envie. Selon des témoignages recueillis dans les rouages de l'EN au Kwa-Maritane, Halilhodzic était profondément touché. Il n'a parlé avec personne Vahid Halilhodzic n'a adressé la parole à personne à l'hôtel. Il a, en effet, tenu un discours aux joueurs dans le vestiaire où il les a sermonnés sur certaines choses, avant de se rendre à la conférence de presse pour livrer ses impressions d'après-match. A l'hôtel, il s'est isolé pour ne s'adresser à personne, sauf à ses adjoints, avant d'aller s'enfermer dans sa chambre. Il avait les larmes aux yeux Vahid Halilhodzic, qui n'a pas admis la défaite, avait les larmes aux yeux, tellement sa déception était grande. Certains membres de la délégation, notamment les adjoints, ont essayé de lui remonter le moral, bien qu'ils soient eux-mêmes abattus. Les joueurs ont revu le match et se sont mordus les doigts Par ailleurs, selon une source bien informée, les joueurs ont tous revu le match dans la soirée en différé à travers la chaîne sud-africaine, Super Sport, qui détient les droits de retransmission. La majorité d'entre eux étaient vraiment choqués et n'en croyaient pas leurs yeux de voir l'EN perdre de cette manière. Les coéquipiers de Lacen se mordent les doigts d'avoir laissé filer trois précieux points, alors que la Tunisie était largement à leur portée. Raouraoua a quitté le stade dans une colère noire Présent au Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a suivi le match Tunisie-Algérie à partir de la tribune officielle, en compagnie du président de la CAF, Issa Hayatou. Le président de la FAF misait énormément sur une victoire lors de ce premier match, pour mieux entamer cette compétition. Le président de la fédération a déjà l'expérience dans ces tournois et sait pertinemment qu'un bon début mettra les Verts dans une bonne posture pour franchir le premier tour. Seulement, grande fut la déception de Mohamed Raouraoua, après la défaite de l'équipe d'Algérie, qui était tout simplement inattendue, au vue de la physionomie de la rencontre. Le président de la FAF a été aperçu dans la tribune officielle, et à sa sortie du stade, la colère se lisait sur son visage, au point où une personne assise à ses côtés nous a dit ne l'avoir jamais vu dans un tel état. Le président de la fédération, qui a, faut-il le rappeler, mis tous les moyens humains et financiers à la disposition de l'EN pour bien se préparer et réaliser une participation positive dans cette CAN, semble déçu du résultat. La colère est légitime suite aux efforts qu'il a déployés à tous les niveaux pour mettre l'EN dans les meilleures conditions possibles. Il sera de retour samedi pour assister au match face au Togo A partir du stade de Rustenburg, Mohamed Raouraoua a rejoint directement Johannesburg, dans la nuit. Le président de la FAF a refusé de passer la nuit avec l'équipe au Kwa-Maritane, en ralliant Johannesburg où il sera retenu par des obligations auprès de la CAF et l'organisation de cette CAN. Selon une source bien informée, il sera de retour à Rustenburg samedi, le jour du match contre le Togo. Halliche sur le banc , ce n'était pas une surprise Complètement remis de sa blessure à la cuisse droite, Rafik Halliche, était d'attaque contre la Tunisie. Finalement, il a dû suivre la mort dans l'âme, le match à partir du banc de touche. Très bon lors des deux sorties amicales face à l'Afrique du Sud et Platinum Stars FC, Rafik, qui a réussi à faire douter le coach, n'a finalement pas réussi bousculer le duo composé par Belkalem et Medjani qui ont l'avantage de jouer ensemble. Vahid n'a pas voulu chambouler sa défense Il va sans dire que même si Vahid Halilhodzic a beaucoup d'estime pour Rafik Halliche qu'il qualifie d'élément de base pour son système défensif, il reste que le sélectionneur national n'a pas voulu prendre de risque en l'alignant d'entrée. Il est vrai aussi que tout n'a pas été parfait dans l'axe, avec ces hésitations parfois inquiétantes entre la paire Belkalem-Medjani. Seulement, Halilhodzic, en homme d'expérience, n'a pas voulu prendre de risque en alignant un axe central inédit dans un match aussi important, sachant que les automatismes ne sont pas encore au top entre Halliche et les deux autres défenseurs centraux. Halliche : «Le coach a fait ses choix, il faut les accepter, un point c'est tout !» Avant-hier, la déception se lisait facilement sur le visage de Halliche, mais il est resté quand même très courtois envers les journalistes. Interrogé à propos de sa blessure, Halliche confirme qu'il était bien d'attaque pour, mais il n'a pas voulu se prononcer sur les choix du coach : «On a fait un bon match, mais on a joué de malchance. Concernant ma non-participation au match, je crois que ce sont des choix tactiques qu'il faut accepter, un point c'est tout ! Hamdoulillah, ma blessure n'est pas grave du tout et j'étais prêt pour ce match, mais bon, maintenant, il va falloir bien préparer les deux prochains matches pour nous remettre dans la course à la qualification.»