Se dirige-t-on vers un cas Ziani bis ? Ecarté du groupe des Verts appelé à défendre les couleurs de l'Algérie face au Bénin, dans ce match aller très important pour la suite des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, prévu le 26 mars prochain à Blida, à partir de 20h, le milieu de terrain de l'EN, Ryad Boudebouz, prend son mal en patience et attend avec impatience les explications du sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, pour connaître les vraies raisons de sa mise à l'écart. Boudebouz, qui s'est jusque-là contenté de défendre son image contre ceux qui ont voulu le présenter comme un élément perturbateur, nocif au groupe, vis-à-vis du sélectionneur national et du président de la Fédération algérienne de football, a signifié à certains de ses proches qu'il ne voulait pas croire à la thèse de la sanction, sachant qu'il n'était pas l'unique fautif dans cette campagne africaine. Autrement dit, si sanction il y a, elle devrait être appliquée à l'ensemble des joueurs de l'EN présents avec lui dans sa chambre. Ryad Boudebouz, malgré l'extraordinaire élan de solidarité de tout un peuple, ne veut pas trop se prendre la tête. Modeste, le joueur, qui a fait des pieds et des mains pour aider à convaincre certains éléments professionnels de jouer pour leur pays d'origine, Yacine Brahimi et Faouzi Ghoulam en savent quelque chose, accepte mal le fait qu'on dise qu'il est un élément perturbateur. D'autre part, il ne veut pas aussi que son non-sélection prenne d'autres proportions. Son souhaite est de retrouver sa famille parmi les Verts le plus tôt possible : «Je ne tournerai jamais le dos à l'Algérie, je suis à la disposition du sélectionneur et de l'Algérie. Maintenant, ce n'est pas ma faute si mes amis en sélection m'estiment et viennent souvent passer du temps avec moi dans ma chambre.» Se dirige-t-on vers un cas Ziani bis ? Karim Ziani, l'ancien métronome des Fennecs, a aussi vécu une situation presque similaire à celle du milieu de terrain de Sochaux, Ryad Boudebouz. Ecarté pour des raisons purement techniques, Ziani, auquel on a reproché d'avoir refusé le banc des remplaçants, avait clamé haut et fort qu'il était toujours à la disposition de la sélection, quel que soit son statut, mais il se trouve toujours écarté des plans de Vahid Halilhodzic. Seulement, la réalité est complètement autre. Son fort caractère et son tempérament de leader l'ont condamné aux yeux du sélectionneur national qui accepte mal dans son groupe des joueurs ayant une forte personnalité. Sa famille toujours prête à le consoler A chaque fois qu'il vit une situation difficile, Ryad Boudebouz est entouré de sa petite famille, ses amis et surtout ses deux frères Celim et Mehdi. Ces derniers digèrent mal certaines choses dites au sujet de leur jeune frère cadet. Depuis l'annonce de la liste des joueurs retenus pour le prochain match de l'EN, ils n'ont pas quitté Ryad d'une semelle. Toujours présents au stade avec lui, Celim et Mehdi, qui habitent Colmar, ville distante de 100 km de Sochaux, lui rendent souvent visite à son domicile à Montbéliard.