Ghrib Radiation à vie + 200.000 DA Chaouchi 2 ans de suspension ferme + 100.000 DA Menad 2 ans de suspension dont 1 an ferme + 100.000 DA Babouche 1 an de suspension ferme + 100.000 DA Privation du MCA de la prime de la Coupe d'Algérie D'aucuns considèrent que la commission de discipline de la ligue a frappé d'une main lourde dans ce qui est désormais appelée l'affaire du scandale de la Coupe d'Algérie. Pourtant, et comme nous l'a indiqué une source autorisée de la Ligue de football professionnel, ladite commission n'a fait qu'appliquer les règlements, notamment l'article 79, se basant sur les rapports accablants de l'arbitre, du commissaire au match et des services de sécurité. L'article 79, le malheur des Mouloudéens «Comme on ne peut pas prévoir la bêtise humaine, il n'y avait pas dans les règlements de la Coupe d'Algérie un article qui sanctionne le refus d'une équipe d'aller recevoir ses médailles, mais on va éplucher tous nos règlements et ceux des fédérations étrangères pour trouver l'outil juridique qui sanctionnera les coupables.» Cette phrase, c'est un responsable du football qui nous l'a dite au lendemain de la finale de la Coupe d'Algérie. Ce responsable ne croyait pas si bien dire puisque les membres de la commission de discipline ne sont pas allés loin pour trouver de quoi sanctionner Ghrib, Menad, Chaouchi et Babouche. L'article 79 de l'amendement du code disciplinaire de juin 2012 dit clairement que «l'outrage, l'atteinte à l'honneur et à la considération de la fédération, des ligues, de leurs structures ou de leurs membres exposent les personnes fautives aux sanctions suivantes : six matchs de suspension ferme pour le joueur fautif, deux ans de suspension fermes pour les responsables du clubs. En cas de récidive, le joueur prendra un an alors que le responsable sera radié à vie. Les insultes du vestiaire et du tunnel, circonstances aggravantes En regardant les sanctions de l'article 79, source de tous les problèmes du Mouloudia, on se rend compte qu'elles sont plus clémentes que celles prises par la commission de discipline. Pourquoi ? La réponse est simple : il y a plusieurs circonstances aggravantes selon les rapports de l'arbitre et du commissaire au match. Déjà et durant le match, Menad était dans tous ses états sur la main courante, ce qui lui a valu un premier rapport du commissaire au match. Au coup de sifflet final, l'arbitre M. Haïmoudi et ses deux assesseurs ont entendu des vertes et des pas mûres de la part de Ghrib, Chaouchi, Babouche et d'autres joueurs. Dans le tunnel menant aux vestiaires, c'est le commissaire au match qui a été inondé de grossièretés. La boucle a été bouclée dans le vestiaire lorsque le ministre de la Jeunesse et des Sports en personne et les représentants de la fédération ont été accueillis par un florilège d'insultes. Bouznad a mis en garde sur les risques encourus Dans le vestiaire et malgré le brouhaha qui régnait, Nadir Bouznad le secrétaire général de la FAF, qui connaît bien les règlements a pu placer quelques phrases pour mettre en garde les Mouloudéens sur les risques qu'ils étaient en train de prendre en insultant tout le monde et en s'entêtant à ne pas recevoir leurs médailles. Ses mises en garde ont été accueillies par les insultes de Chaouchi qui a insisté auprès de Bouznad et Berdja de transmettre ses grossièretés à leur responsable, entendez par-là le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua. Malgré la déception de la défaite, les Mouloudéens savaient, grâce à Bouznad, ce qu'ils risquaient. Cela a pesé lourd lors de la prise des sanctions. Les Mouloudéens se sont promis de se partager les responsabilités Il y a quelques jours, deux des principaux responsables de la mascarade du 1er mai, à savoir Réda Babouche et Faouzi Chaouchi, ont désavoué publiquement Omar Ghrib. «Nous ne sommes que des employés du club et nous avons appliqué les consignes des dirigeants», ont-ils dit. Quelques heures plus tard, ils ont tout démenti pour dire que la responsabilité de ne pas aller recevoir les médailles était collective. Une manière de diluer la responsabilité dans le groupe et compliquer ainsi la tâche de la commission de discipline. Réda Babouche, par exemple, se serait évité la sanction d'une année s'il avait avoué avoir été empêché d'aller recevoir la médaille. Il a préféré se solidariser avec les autres, il l'a payé cher. Communiqué de la LFP Affaire de la finale de Coupe d'Algérie USM Alger / MC Alger du 1er mai 2013 La commission de discipline réunie les 06 et 07 mai 2013 au siège de la Ligue de football professionnel a examiné l'affaire du match de la finale de la coupe d'Algérie 2013, jouée le 1er mai 2013 au stade du 5-Juillet Alger. Après étude des différents rapports versés au dossier et visionnage des différents enregistrements vidéo de la rencontre, Après audition des officiels (arbitres et commissaire), Après audition des dirigeants et joueurs du MC Alger concernés dans cette affaire. Compte tenu de la gravité des faits et du caractère inédit des infractions commises par les dirigeants et joueurs du MC Alger qui ont boycotté la cérémonie de remise des médailles, Compte tenu du comportement inacceptable et antisportif de certains dirigeants et de certains joueurs en flagrante violation des règles de l'éthique sportive et du fair-play, ainsi que des règlements constituant des outrages aux officiels, officiels de match ainsi qu'aux instances sportives. Dans ses délibérations, la commission de discipline a tenu compte du bon comportement des supporters du MC Alger qui ont respecté les règles du fair-play préservant ainsi les intérêts du club. Après délibération, la commission de discipline a décidé, en application des codes disciplinaires de la FAF et de la FIFA, d'infliger les sanctions suivantes : 1 Ghrib Omar (dirigeant) Sanction : Interdiction à vie d'exercer toute activité ou toute fonction en relation avec le football pour outrage aux officiels et aux instances sportives avec faits aggravant à compter du 08 mai 2013 et une amende de deux cent mille dinars (200.000 DA), avec proposition de radiation du mouvement sportif national. 2 Menad Djamel (Entraîneur) Sanction : Deux (02) ans de suspension dont un (01) an avec sursis de toute activité dans le football pour outrage et atteinte à l'honneur envers officiels de match et incitation des joueurs à l'indiscipline à compter du 08 mai 2013 et une amende de cent mille dinars (100.000 DA). 3 Babouche Réda (Joueur) Sanction : Un (01) an de suspension ferme pour outrage envers officiels, contestation de décision et manquement à ses responsabilités de capitaine d'équipe, à compter du 08 mai 2013 et une amende de cent mille dinars (100.000 DA). 4 Chaouchi Fawzi (Joueur) Sanction : Deux (02) ans de suspension ferme pour outrage, atteinte à l'honneur et propos diffamatoires envers officiels de match et instances sportives à compter du 08 mai 2013 et une amende de cent mille dinars (100.000 DA). 5. Amrouche Hocine Président du conseil d'administration : Sanction : Une amende de deux cent mille dinars (200.000 DA), pour violation de l'obligation de réserve. Par ailleurs :Le club MC Alger sera privé de l'indemnité octroyée par la FAF aux finalistes de la coupe d'Algérie. Qu'ont-ils dit pour se défendre ? Ghrib : «Je n'ai voulu manquer de respect à personne» Le coordinateur de la section football du Mouloudia a été le seul à avoir tenu des propos cohérents depuis le début de l'affaire. Pour se défendre, il a dit «ne jamais vouloir porter atteinte à l'honneur des autorités et que la décision de ne pas recevoir les médailles avait été prise par les joueurs qui étaient trop déçus de la manière avec laquelle ils ont perdu la finale.» Cela ne lui a été d'aucune utilité puisque les images de la télé ont complètement désavoué le dirigeant mouloudéen. Menad : «J'étais dans un état second» Sans pour autant rien enlever du mérite de l'USMA, Menad a continué à accuser Haïmoudi d'avoir donné un coup de pouce à l'USMA. «Comprenez moi, a-t-il dit aux melbres de la commission de discipline, je venais de perdre deux finales consécutives, j'étais dans un état second, je ne pouvais pas aller recevoir ma médaille même si je n'ai incité personne à faire de même.» Un membre de cette même commission de discipline nous dira : «Le regretté Keddou n'a pas perdu deux finales, mais cinq, mais cela ne l'a jamais empêché de féliciter le vainqueur et d'aller serrer la main aux officiels tel un seigneur.» Chaouchi : «Tout le monde sait que quand je perds, je deviens une autre personne» Faouzi Chaouchi a pour sa part tenté de justifier son comportement hystérique par son attitude après une défaite. «Tout le monde me connaît, je deviens une autre personne après une défaite, je ne savais pas ce que je faisais», a-t-il dit se piégeant lui-même puisque le rapport de l'arbitre disait que Chaouchi et bien après les incidents, était descendu du bus du Mouloudia pour aller insulter et menacer l'arbitre de la rencontre M. Haïmoudi et ses deux assesseurs. Babouche : «Je persiste à dire que c'était une décision collective» Le seul à avoir plus ou moins reconnu l'erreur de ne pas monter recevoir les médailles et saluer le vainqueur a été le capitaine Réda Babouche. Mais ce dernier a quand même répété à satiété que «la décision de rester dans le vestiaire était collective.» Une solidarité qui lui vaudra un an de suspension et sans doute la fin de sa carrière.
