« Cette décision a pour effet de casser et de détruire l'équipe » Alors qu'il était déterminé à aller au bout de ses convictions afin de venir en aide à son équipe, qui était en difficulté en cette fin de saison, Djamel Menad a vu son enthousiasme refroidi par les responsables de Sonatrach qui lui ont signifié, jeudi matin, par le biais d'un huissier de justice, son licenciement. A ce propos, Djamel Menad nous dira : «Effectivement, les responsables de Sonatrach m'ont envoyé un huissier de justice à mon domicile et non sur mon lieu de travail comme cela a été rapporté dans certains médias. C'est dommage d'en arriver là alors qu'il ne restait que quelques jours avant la fin du championnat.» « Cette décision a pour effet de casser et de détruire l'équipe » Très en rogne après les responsables de Sonatrach, Menad n'a pas mâché ses mots pour exprimer son mécontentement. «Je ne comprends pas qu'on puisse me suspendre à quelques jours de la fin du championnat. On aurait dû attendre la fin de saison afin de ne pas desservir l'équipe. Cette décision de me suspendre lors du sprint final a pour effet de casser et de détruire l'équipe alors qu'elle est en course pour une place en Ligue des champions», nous a-t-il lancé. « Mon problème ce n'est pas Sonatrach, mais plutôt Amrouche qui est derrière tous ces agissements » Ayant plein sur le cœur, Menad croyait dur comme fer qu'on allait le laisser aller au bout de l'aventure afin de ne pas pénaliser l'équipe. Finalement, la firme pétrolière a été intransigeante avec l'ancien international qui n'a pas manqué de pointer un doigt accusateur vers le président du CA, Hocine Amrouche, qui est, selon lui, coupable de tous les maux. «A dire vrai, mon problème ce n'est pas Sonatrach, mais le président du conseil d'administration, Hocine Amrouche, qui est derrière tous ces agissements qui nuisent au groupe.» « Après le résultat de mon recours, je vais me battre afin de toucher mes indemnités pour licenciement abusif » Connu pour être quelqu'un de combatif et qui ne lâche jamais prise, Menad a une nouvelle fois confirmé son envie de se battre pour être réhabilité dans ses droits. «J'attends avec impatience le résultat de mon recours. Après avoir pris connaissance de la décision, je vais me battre pour toucher mes indemnités pour licenciement abusif car j'ai été lésé dans cette affaire où j'ai servi de bouc émissaire.» « Personne ne m'empêchera de travailler à l'étranger » Menad a décidé de lancer un message fort à l'endroit des instances dirigeantes, celles-là même qui l'ont lourdement réprimandé. «Je le dis et le redis, personne ne m'empêchera de travailler à l'étranger. C'est mon droit le plus absolu d'exercer et de monnayer mes connaissances dans des pays étrangers.» « On m'a sanctionné sans prendre en ligne de compte tous les services rendus à la nation » Apparemment très affecté par le fait d'avoir essuyé de lourdes sanctions sans qu'on prenne en ligne de compte tous les services rendus à la nation, Menad dit : «Ce qui me chagrine le plus, c'est de voir qu'on m'a sanctionné lourdement sans qu'on prenne en ligne de compte tous les services rendus à la nation. On a balayé d'un revers de la main tout ce que j'ai accompli tout au long de ma carrière de joueur, que ce soit avec les clubs ou l'Equipe nationale. Tout mon passé a été effacé sans la moindre hésitation. C'est comme ça qu'on remercie ceux qui ont servi le football national.» Menad garde bon espoir de voir le Mouloudia terminer sur la deuxième marche du podium. - Nouzaret n'a pas tari d'éloges sur lui Sarramagna sur les tablettes du Mouloudia Une semaine seulement depuis son installation au poste de manager général du club, que Abdenour Kaoua a reçu plusieurs CV de joueurs et d'entraîneurs étrangers. Le portier de la glorieuse équipe de 1976 a clairement affirmé qu'il a déjà une feuille de route à suivre, faisant de la mise en place d'une base de vie pour l'équipe l'un de ses principaux objectifs. Toutefois, cela ne l'empêche pas de penser d'ores et déjà à entamer l'opération recrutement, à commencer par un staff technique hautement qualifié et qui corresponde aux ambitions du club. Bien que Abdenour Kaoua ne veuille pas se précipiter, afin de faire le bon choix, parmi les techniciens proposés, certains d'entre eux ont été retenus, à l'image du Français Christian Sarramagna. Ce dernier a été proposé par un proche du Mouloudia et qui lui a été conseillé par Robert Nouzaret. Ce dernier qui a marqué son passage par le bon travail qu'il a effectué, malgré le fait qu'on lui ait mis les bâtons dans les roues, n'a pas tari d'éloges sur Christian Sarramagna qu'il connaît assez bien, sachant que ce dernier a une très riche expérience en tant que technicien qu'il pourra mettre au profit du Mouloudia, mais aussi son vécu en tant que joueur, lui qui a fait partie de la fameuse équipe stéphanoise finaliste de la Ligue des champions face au Bayern de Munich. Il a déjà travaillé au Mali et en Tunisie En plus de sa longue carrière en France, Sarramagna a aussi exercé en Mali en tant que sélectionneur national durant deux années, de 1998 à 2000 avant de revenir en 2006, alors qu'en 2011 il a pris en main le club de Hammam Lif en Tunisie. C'est cette expérience en Afrique qui pourra lui permettre de réussir au MCA. Bien qu'il n'ait pas un palmarès étoffé en tant qu'entraîneur, du fait qu'il n'a remporté que le titre de champion de France de Division 2 en 1993 avec le FC Martigues, ainsi que trois autres titres en divisions inférieures, il n'en demeure pas moins qu'il a effectué du bon travail dans les différents clubs où il a exercé, accordant la priorité à la discipline et au beau football. Ainsi, Christian Sarramagna sera dans la liste que le MCA va retenir pour étudier soigneusement la piste, et on ne manquera pas de faire appel à Nouzaret et se renseigner sur lui. La même source ajoute qu'en dépit des nombreux techniciens qui seront aussi proposés au MCA, ce sont les techniciens français ou ceux qui parlent la langue française auxquels la priorité sera accordée. Bien qu'elle ait évité au Mouloudia l'implosion On se montre ingrat envers Sonatrach Le retour de Sonatrach aux affaires du club a coupé l'herbe sous les pieds des affairistes de bas étage. Profitant des moments difficiles que le vieux club algérois traverse pour les raisons que tout le monde connaît, ces parasites ont refait surface, appuyés par ceux qui ont perdu certains privilèges dont ils jouissaient par le passé, pour mener une campagne de déstabilisation contre la firme pétrolière et se montrer ingrats envers elle. Ils ont fait de la suspension infligée par la FAF et la domiciliation du derby leur cheval de bataille, pour faire croire que Sonatrach ne défend pas assez les intérêts du club, ne tarissant pas d'éloges sur ceux qui ont mené le club à la déliquescence, le criblant de dettes, et le discréditant à la fois envers les instances, jetant ainsi l'opprobre sur ce prestigieux club, pourtant symbole du mouvement sportif national. Ceux qui ont la mémoire courte doivent impérativement se rappeler qu'avant le retour de Sonatrach, les Mouloudéens attendaient le messie pour sauver leur club, du fait que la société sportive était en cessation de paiement, à cause d'une « gestion » chaotique. Le salut du Mouloudia est passé donc par le retour de la firme pétrolière aux affaires du club, qu'elle a quitté suite à des actions menées par des aventuristes aux ambitions démesurées. Sonatrach a évité au Mouloudia l'implosion, et au lieu de se montrer redevables envers elle, on se montre malheureusement ingrat. Les joueurs payés, les résultats suivent Ceux qui ont la mémoire courte doivent se rappeler que c'est grâce à l'apport financier de Sonatrach que le Mouloudia a réalisé de bons résultats. En effet, et depuis l'entame de la saison, la majorité des joueurs attendaient la régularisation de leur situation financière. Si le club leur devait à tous trois mensualités au minimum, certains joueurs attendaient leur argent depuis six mois. Les poulains de Menad commençaient donc à en avoir marre des engagements non tenus de la direction du club. Ceux qui connaissent bien le Mouloudia redoutaient le pire pour leur équipe. Le MCA allait même vivre l'une des saisons les plus difficiles de son histoire, en raison de la masse salariale très élevée du groupe et qui dépasse largement les moyens du club qui ne trouve que l'emprunt comme ultime solution, et à quel prix ? C'est la venue de Sonatrach qui a permis de débloquer la situation, en payant les joueurs, d'où les résultats qui ont suivi. Le mérite revient donc à Sonatrach et à personne d'autre. Sonatrach ne reculera devant rien pour professionnaliser le club Toutefois et en dépit de toutes les manœuvres de déstabilisation, Sonatrach n'est pas prête à faire marche arrière pour assainir la situation et professionnaliser le club. La firme pétrolière n'est pas prête à faire marche arrière pour mener sa révolution et rompre avec les pratiques du passé. La direction du club songe à mettre tous les moyens nécessaires, pour mettre en œuvre son plan d'action, sachant qu'elle va rencontrer des obstacles imaginés par ceux qui ne veulent pas voir le club fonctionner d'une manière professionnelle digne de ce nom.