Julio Cesar : «Brésil-Uruguay, c'est forcément un Clasico» Oscar Tabárez : «C'est motivant de jouer contre le Brésil» En attendant l'autre demi-finale, avec un choc 100% européen, entre l'Espagne et l'Italie jeudi soir, la Coupe des Confédérations nous offre un duel au sommet entre deux équipes phares d'Amérique du Sud. Le Brésil et l'Uruguay se retrouvent sur fond de rivalité historique, pour une place à la grande finale. Pourtant, au vu des statistiques, le Brésil part avec un petit avantage, puisque l'Uruguay n'a plus remporté la moindre victoire contre la Seleçao (quatre défaites et deux nuls) depuis le 1er juillet 2001 lors des éliminatoires du Mondial-2002. Néanmoins, il faudra s'attendra à un match assez spectaculaire, en présence de quelques éléments offensifs de classe mondiale, à l'instar de Neymar, Hulk ou Fred du côté brésilien, mais aussi Luis Suarez, Forlan ou Cavani du côté uruguayen. Le Brésil est sur une courbe ascendante Souvent critiqué avant l'entame de cette compétition, la Seleçao comptait sur la Coupe des Confédérations pour entamer une opération séduction auprès de tout un peuple, à un an de la fameuse Coupe du Monde qui se déroulera sur le sol brésilien. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en s'offrant trois larges victoires en autant de matchs, dont une dernière impressionnante face à l'Italie (4-2), les coéquipiers prodige Neymar ont déjà réussi leur pari. En attendant de rencontrer probablement l'Espagne en Finale, pour un test grandeur majeur, le brésil devra confirmer sa bonne forme actuelle face à une défense uruguayenne en souffrance depuis des mois, en encaissant pas moins de 18 buts lors de ses 10 derniers matchs officiels. De quoi s'attendre donc à un nouveau festival du prodige brésilien Neymar, véritable attraction depuis le début de ce tournoi. La Céleste capable de jouer les trouble-fêtes Après une première défaite face à l'Espagne «1-2» et une courte mais précieuse victoire face au Nigéria « 2-1», l'Uruguay s'est logiquement qualifié pour les demi-finales de la Coupe des Confédérations après sa large victoire sur Tahiti (8-0), grâce notamment à un quadruplé d'Abel Hernandez, dimanche à Recife. Et pourtant, le technicien uruguayen Oscar Tabarez avait mis plusieurs de ses cadres au repos, laissant ses trois meilleurs buteurs, Forlan, Suarez et Cavani, sur le banc pour confier l'attaque à Lodeiro et Abel Hernandez. La Céleste aura assez d'arguments offensifs, pour percer n'importe quelle défense, en espérant joueur un mauvais tour aux brésiliens, qui se voient déjà en finale de leur «propre» compétition. Effacer un lointain mauvais souvenir pour les Brésiliens Brésil-Uruguay, une affiche qui rappelle de très mauvais souvenirs pour le peuple brésilien. En effet, la demi-finale de la Coupe des Confédérations sera la 71e confrontation entre les deux voisins sud-américains. Or, si le bilan penche en faveur du Brésil (32 victoires à 19, et 19 nuls), il y a une défaite qui n'a toujours pas été digérée. En 1950, lors de l'unique Coupe du monde qu'il ait organisée à ce jour, avant celle de l'année prochaine, le Brésil comptait bien consacrer son émergence par une couronne planétaire. Cette année-là, la sélection auriverde n'a besoin que d'un match nul pour remporter le titre au Stade Maracana de Rio de Janeiro (ndlr : l'ultime match n'est pas une finale mais un match du tour final et c'est la seule fois où cette formule de compétition sera adoptée). Malgré l'ouverture du score brésilienne, la Celeste renverse la tendance (2-1) et plonge le pays dans une profonde tristesse. Le Brésil a pris une forme de revanche en battant l'Uruguay de Francescoli au Maracana dans le tour final de la Copa America 1989, d'un but de la tête de Romario (1-0). Mais rien n'y fait : le match de 1950 n'est toujours pas tombé dans l'oubli. ---------- Julio Cesar : «Brésil-Uruguay, c'est forcément un Clasico» Le gardien brésilien Julio Cesar a déclaré que le Brésil devra être vigilant face à l'Uruguay en demi-finale de la Coupe des Confédérations, ce soir à Belo Horizonte, où il n'y a pas de favori pour ce genre de rencontre : «Brésil-Uruguay, c'est forcément un Clasico. Certains trouvent même que c'est une rivalité plus intense qu'avec l'Argentine. Ils ont remporté la Copa América 2011, donc ils sont en confiance. Le Brésil a bien joué lors des derniers matches et ils voudront changer cette situation. Je trouve que la Seleção pratique un très beau jeu. J'espère que le Brésil s'en sortira, mais je ne vois pas de favori. Il faudra être vigilant. Ils ont une attaque très forte donc il faudra être attentif car un détail peut faire basculer la rencontre en leur faveur» a affirmé le portier de QPR. Au premier tour de la Coupe des Confédérations, le Brésil a remporté ses trois matches et terminé premier du groupe A, tandis que l'Uruguay a gagné deux rencontres et perdu contre l'Espagne, finissant deuxième du groupe B. Fred : «J'ai la confiance de Scolari» Auteur d'un doublé face à l'Italie, l'attaquant Fred a prouvé qu'il merite bel et bien la confiance de son entraîneur Scolari, qui a été le premier à témoigner sa confiance à Fred. «Il a disputé six ou sept matches sous mes ordres et il a marqué six ou sept buts. Je ne vois pas ce que je pourrais lui demander de plus. Je sais que certaines personnes ne l'aiment pas. On ne le trouve pas sympathique, on lui reproche ceci ou cela mais le fait est qu'il a toujours été présent pour moi», martèle le technicien brésilien. Dans un entretien accordé à FIFA.com, l'ancien buteur de l'OL était déjà revenu sur le sujet : «Comme il a déjà eu l'occasion de le dire, Scolari a confiance dans ce groupe. Il est toujours derrière nous. Quel que soit le titulaire, il a toujours sa confiance. Ça nous fait du bien.» Forlan : «Il n'y a pas que Neymar !» Même s'il ne joue pas encore dans un grand club européen comme c'était le cas par le passé «Manchester United, Atlético Madrid ou l'Inter Milan», Diego Forlan, qui évolue actuellement au Brésil, il ne faudra pas se focaliser uniquement sur le prodige Neymar, avant d'affronter le Brésil ce soir : «Le match sera très difficile, le Brésil contre l'Uruguay cela a toujours donné des grands matchs, prévient-t-il. Tout le monde sait que Neymar est un grand joueur et ce ne sera pas facile mais il n'y a pas que lui dans cette équipe. Et nous allons essayer d'être meilleur.» La dernière fois que les deux équipes se sont croisées, il n'y a pas eu photo. Lors des qualifications au Mondial 2010, le Brésil l'avait largement emporté à Montevideo (4-0). A cette époque-là, le prodige brésilien disputait la Coupe du Monde des moins de 17 ans. Oscar Tabárez : «C'est motivant de jouer contre le Brésil» Sélectionneur de l'Uruguay, Oscar Tabàrez affirme que son équipe aura la lourde tâche d'affronter le pays hôte dans cette demi-finale, mais en espérant jouer le coup à fond afin de viser une place en finale : «Ce sera dur. Le Brésil est une grande équipe qui jouera à la maison. C'est motivant de jouer contre le Brésil en raison de son niveau de jeu et de sa façon de vivre le foot. C'est même un privilège d'affronter l'équipe la plus titrée au monde.»