«Si on ne me laisse pas tirer les coups francs, autant rester sur le banc» Le défenseur malien, Moussa Coulibaly, malgré la joie de la victoire, a tenu à afficher sa colère envers certains de ses partenaires qui l'ont empêché de s'exprimer pleinement sur les balles arrêtées, un exercice qu'il affectionne tout particulièrement. La coqueluche des Chnaoua compte s'entretenir avec Alain Michel pour essayer de trouver une solution au problème qui le ronge de l'intérieur. * On imagine votre soulagement après avoir obtenu une victoire précieuse face au NAHD qui vous permet de prendre tout seuls les commandes du championnat ? On est tous très soulagés d'avoir pu sortir indemnes de ce derby. On a beaucoup souffert pour venir à bout de cette coriace équipe du NAHD qui nous a posé énormément de problèmes, surtout durant la seconde mi-temps. * Vous attendiez-vous à une telle réaction de votre adversaire qui a montré un tout autre visage que celui affiché contre l'USMH ? Pour être franc avec vous, on s'attendait à cette réaction de notre adversaire. Vous savez, lorsque une bête est blessée, elle tente de réagir. C'est ce qui s'est passé le week-end dernier face à une formation du NAHD qui a montré de belles choses. C'est ce qui rend notre victoire encore plus belle. * Cela a été une sorte de revanche pour vous qui gardiez un mauvais souvenir du match aller de l'an dernier... C'est une sorte de revanche pour nous qui avons pris part à cette rencontre cauchemardesque. Mais les choses ont été différentes cette fois-ci, nous étions plus solides dans les trois compartiments du jeu. * Justement, vous avez dû avoir des sueurs froides lors du dernier quart d'heure, lorsque le NAHD a été à maintes reprises en position de revenir à la marque... Nous avons subi le jeu lors du dernier quart d'heure, mais le plus important c'est que nous avons su résister aux assauts de notre adversaire. C'est une source de satisfaction de pouvoir garder sa cage vierge. * N'avez-vous pas eu des craintes de voir votre partenaire Zeddam sortir prématurément après avoir reçu le cuir en pleine figure alors qu'il souffre d'une fracture au niveau du nez ? J'avais des craintes, mais je savais que Hamza est un gars robuste qui a su faire preuve de beaucoup de courage pour aller au terme de la rencontre en produisant un match très solide, que ce soit dans le jeu aérien ou celui au sol. * On a constaté que vous peiniez durant ce derby en se montrant moins clinquants sur le plan collectif. Comment expliquez-vous cela ? C'est simple. C'était notre premier match au stade du 5-Juillet après plus d'une année. Il nous faut du temps et des matchs pour retrouver nos sensations et nos points de repères sur cette pelouse qui est excellente, il faut le préciser. Ça fait plaisir de jouer sur une telle surface. On tâchera d'être meilleurs lors de nos prochains rendez-vous. * Et le premier sera contre l'USMH… C'est un autre derby contre une équipe qui affiche une forme éblouissante en ce début de saison. Encore un défi qu'on doit relever si on veut rester en haut de l'affiche. * En tout cas, il faudra montrer un tout autre visage que celui affiché contre le NAHD si vous voulez sortir victorieux de votre face-à-face ? Il est clair qu'on va s'améliorer au fil des matchs qu'on jouera au stade du 5-Juillet. Il faut aussi savoir qu'un match ne ressemble jamais à un autre. On n'aura que quelques jours pour préparer ce derby. En attendant, il faut se remettre au travail pour se préparer pour nos prochains rendez-vous. * On a remarqué durant la partie que vous avez été excédé par l'attitude de certains de vos partenaires qui ne vous ont pas permis d'exécuter des coups francs qui étaient idéalement placés... Je suis frustré, voire excédé, par l'attitude de mes partenaires qui m'ont à chaque fois refusé le droit de tirer les coups francs qui étaient pourtant bien situés par rapport au but. D'ailleurs, je ne peux plus accepter cette situation. Je compte d'ailleurs en parler avec le coach. Si on ne veut pas me laisser tirer, je préfère rester sur le banc de touche. * Vous semblez très énervé... Oui, car j'aurais aimé faire parler ma frappe, surtout qu'il y avait de bonnes situations, surtout en seconde mi-temps. * Une dernière question. Vous devez être déçu de ne pas avoir rallié le Mali pour passer la fête de l'Aïd El Fitr auprès de votre famille, non ? Je ne pouvais pas, car je n'avais pas assez de temps pour rejoindre mes proches au Mali. Ce sera pour la prochaine fois, Inch'Allah. Je profite de cette occasion pour souhaiter un bon Aïd à tous nos supporters et à tous les Algériens. Entretien réalisé par Tarek Che