Un recrutement intelligent cet été 5 victoires, 12 buts marqués, 1 seul encaissé, voilà le bilan d'une équipe de l'AS Roma assez brillante en ce début de saison, au point de prendre logiquement les commandes de la Série A après cinq journées, en devenant la véritable bonne surprise en ce début de Championnat. Après deux saisons compliquées, les Romains rêvent déjà d'un quatrième scudetto, même si la route est encore très longue en présence notamment de nombreuses grosses écuries, à l'instar de Naples, les deux clubs de Milan mais aussi et surtout la Juventus, qui a raflé le titre de champion ces deux dernières saisons...... Un départ historique Avec une 5ème victoire consécutive pour ce début de saison, Rudi Garcia est rentré définitivement dans l'histoire de l'AS Roma. L'entraîneur français nommé cet été, a battu un record qui date de la saison 1960/1961, où la série s'était arrêtée à 4 victoires de rang. Un début de saison assez marquant pour les coéquipiers de l'attaquant Gervinho, qui devront néanmoins enchainer six victoires de suite supplémentaires, pour tenter d'égaler le record de Luciano Spalletti, qui reste pour l'heure loin avec son record de 11 victoires consécutives lors de la saison 2005/2006. Une victoire de prestige face à la Lazio En plus d'un sans-faute en ce début de saison, le club giallorosso a remporté le fameux derby de la ville de Rome face à la Lazio. Une victoire de prestige pour les camarades du milieu de terrain De Rossi, qui n'ont plus remporté le derby depuis mars 2011. En effet, cette victoire a mis fin à une terrible série de désillusions face à la Lazio, avec 4 défaites et 1 nul. Rudi Garcia, le nouveau boss de la Louve Arrivé en toute discrétion et à la grande surprise générale à la tête de l'AS Roma cet été, l'entraîneur français Rudi Garcia, n'a pas mis beaucoup de temps pour devenir le véritable patron de cette formation romaine. Une victoire dans le derby, et une place de leader après un sans-faute en ce début de saison, l'ancien entraîneur du LOSC, a non seulement gagné l'estime des joueurs, où des figures emblématiques du club, à l'instar de Totti ou De Rossi, ont loué les grandes qualités du technicien français, mais en convaincant aussi des vrais spécialistes du ballon rond en Italie, à l'image de Spalletti et Capello, qui ont tenu à saluer le jeu pratiqué par la Roma en ce début de saison. En ayant un véritable charisme, Rudi Garcia, a vraiment un impact positif en Italie, où la presse italienne le surnomme désormais le sergent Garcia, lui qui fait l'effort pour bien s'adapter à sa nouvelle vie à Rome, comme il l'a affirmé sur RTL : «Ça se passe bien. Ça fait maintenant plus de deux mois que je parle italien tous les jours avec mes collaborateurs. Je connaissais deux mots avant d'arriver. Mais c'est une langue qui me plaît, et je pense que pour le respect des Italiens et de mes tifosis, il était important de montrer que j'avais envie de m'intégrer le plus vite possible.» Un pari risqué...mais payant jusqu'à présent S'il est adopté désormais par le peuple de la Roma, l'entraîneur Rudi Garcia, peut néanmoins remercier les dirigeants du club de la Louve d'accepter de révéler le défi ensemble, où le directeur général de l'AS Roma, Mauro Baldissoni, a évoqué même un choix courageux au moment de la nomination de l'ancien entraîneur lillois, lors d'un entretien accordé sur Radio1 : «Nous savons que nous n'avons encore rien fait de grand, la saison est à peine commencée, mais nous sommes contents que le travail fait jusqu'ici est positif et que nous avons les prédispositions pour encore nous améliorer. Rudi Garcia ? Nous sommes très satisfaits de son travail, il a déjà démontré qu'il était un entraîneur important en France. Chaque choix implique du courage, ensuite les faits démontrent qu'il est soit juste, soit une erreur. La societa a décidé de continuer avec un choix de jeu qui par le passé nous a donné moins de chance. Nous avons souffert de l'impact du guide technique sur le potentiel de l'équipe et Garcia a démontré qu'il était l'homme nouveau.» Retrouver l'Europe... En espérant le Scudetto Malgré l'excellent début de saison et la grande euphorie qui entoure le club de la Louve avec cette place de leader après cinq journées de Série A, l'entraîneur Rudi Garcia refuse de s'enflammer pour autant, en ne voulant pas parler de Scudetto mais plutôt d'une qualification à une compétition européenne la saison prochaine : «5 victoires pour mes débuts ? Cela fait plaisir, mais la chose la plus importante est d'entrer dans l'histoire à la fin de saison. Nous avons gagné 5 matchs, en n'oubliant pas que nous avons joué 3 fois à l'extérieur. Mais aussi que nous avons toujours gagné avec 2 buts d'écart minimum. Le mérite revient aux joueurs, j'ai un groupe fantastique. Un bilan ? C'est trop tôt, nous le ferons après 10 matchs. C'est un bon début, nous avons fait des choses très importantes pour le futur.... L'objectif ? Retrouver l'Europe. Il ne faut pas oublier que ça fait deux saisons que la Roma ne joue pas de Coupe d'Europe. Il nous faut retrouver l'Europe à la fin de la saison. Après, vous me connaissez, je ne suis pas le moins ambitieux de tous. Mais je pense qu'il ne faut pas se mettre une pression inutile, il y a de très grands clubs en Italie. On verra ce qu'on est capable de faire. Mais c'est vrai que ce début de saison donne confiance à tout le monde, aux joueurs et pour moi c'est le plus important, mais aussi à nos supporters et aux dirigeants, qui le méritent..... Scudetto ? Excusez-moi, je ne comprends pas ce mot (rire).» Un recrutement intelligent cet été S'il ne dispose pas de moyens financiers colossaux à l'instar de Naples ou de la Juventus, qui peuvent se permettre de recruter de grandes stars à l'image de Higuain pour le Napoli et Tevez pour la Vieille Dame, l'AS Rome a réussi néanmoins un recrutement très étudié et équilibré, en satisfaisant les besoins de l'entraîneur Rudi Garcia : «Je suis content de l'effectif que j'ai et je suis aussi content que le mercato soit terminé. On a une équipe très équilibrée et tout ce dont on a besoin c'est de se concentrer et travailler. J'espère juste qu'on n'aura pas trop de blessés. On a des joueurs très expérimentés ici mais aussi de très jeunes joueurs, comme Dodò, Romagnoli, Jedvaj, Caprari, Ljajic... J'aurai besoin d'eux toute la saison, ils sont tous importants pour moi». Gervinho, De Sanctis, Maicon, Benatia, des joueurs confirmés Malgré la grande crise financière qui secoue une grande partie du football italien, où certains clubs sont contraints de vendre leurs meilleures pépites, comme c'était le cas du Milan AC dans un passé récent, l'AS Rome a réussi à recruter des éléments avec un riche vécu, qui ne vont nullement être impressionnés par la pression ou le grand enjeu des rencontres en Italie, à l'instar du portier De Sanctis «36ans Naples», les deux défenseurs Maicon «32ans Man City» et Mehdi Benatia «26ans Udinese», ainsi que l'attaquant Gervinho «26 Arsenal». Ajoutant à cela le milieu de terrain Strootman «23ans PSV» et l'attaquant Ljajic «21ans Fiorentina», et vous aurez l'un des meilleurs recrutements effectué durant ce mercato estival. Lamela, Marquinhos, Osvaldo et Stekelenburg les grosses pertes Mais pour réussir ce genre de transactions, les Romains ont été contraints de perdre certains éléments confirmés mais en récupérant un énorme pactole, comme c'était le cas lors de la vente du milieu de terrain offensif Lamela à Tottenham, mais surtout du défenseur brésilien Marquinhos au PSG. A noter le départ des deux indésirables, à savoir le portier néerlandais Stekelenburg, loin de son meilleur niveau ces derniers mois, mais aussi de l'attaquant italien Osvaldo, certes décisif mais en ayant des relations très tendues avec le public romain, qui a exigé son départ cet été. De Rossi est toujours là Mis puis retiré de la liste des transferts par l'AS Roma, Daniele De Rossi est finalement resté en Italie cet été. Formé à l'AS Rome, club dont il est devenu professionnel en 2001, le milieu de terrain de la Louve était courtisé par de nombreux grands clubs cet été, à l'instar du PSG, Chelsea mais aussi Manchester United. Capable d'évoluer en milieu de terrain mais aussi de dépanner avec brio dans l'axe de la défense comme c'est souvent le cas avec la sélection italienne, celui qui représente avec Totti l'âme du club romain, est en train de réussir un excellent début de saison à l'image de l'équipe, au grand bonheur de Mauro Baldissoni, le directeur général de la Louve : «Le club n'a pas l'intention d'accepter des offres pour Daniele et lui n'a pas l'intention de partir, a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Radio anch'io sport à quelques jours de la fermeture du marché des transferts estivaux. C'est la Roma que De Rossi veut emmener au plus haut et nous voulons le faire ensemble. Daniele est une partie intégrante de l'histoire de la Roma.» Totti, le Roi est toujours vivant ! Il est presque immortel ce Francesco Totti ! Celui qui a fêté hier ses 37ans, reste un pilier essentiel dans le onze de départ de la Roma cette saison encore, avec un bilan royal de «4 passes décisives et 1 but en 5 matchs». Des prestations qui ont vite poussé les dirigeants romains à prolonger Le Capitano giallorosso jusqu'en juin 2016. Une reconversion est également prévue pour celui qui a signé son premier bail avec la Roma en 1994. «C'est un rêve. Mon rêve infini et le rêve de tous les enfants romains et romanisti : jouer avec la Roma, être le Capitano, porter seulement ce maillot, continuer à le faire... simplement fantastique. Je veux dire merci au Président et à toute la Societa, aux dépendants et collaborateurs qui me démontrent chaque jour une affection sincère. Et merci aux tifosi, ils sont uniques et cela me rend fier d'être leur capitaine, parce que nous aimons tous la Roma de cette manière, une manière absolue, sans «si» et sans «mais», jour et nuit, complètement et toujours». Pour rappel, celui qui a débuté dans le monde professionnel lors du mois de mars 1993, comptabilise 20 ans plus tard, 538 matchs de Série A et 228 buts, avec notamment un Scudetto, 2 coupes d'Italie et 2 SuperCoupe. Il a en tout et pour tout joué 681 matchs avec la Louve et inscrit 283 buts.