Il rassure les jeunes : «S'ils sont bons, je n'hésiterai pas à les aligner» En Tunisie depuis mardi soir, ce n'est qu'hier matin qu'Hubert Velud a animé son premier point de presse depuis l'arrivée des Rouge et Noir à Sousse. Souriant et décontracté, le coach usmiste nous accorda plusieurs minutes durant lesquelles il est revenu sur plusieurs sujets faisant par la même occasion des révélations intéressantes. Sans doute le sujet qui tient le plus les supporters en haleine, ce sont les «indésirables» dont le Français a parlé. Non retenus pour les trois dernières rencontres après avoir passé à côté de leur sujet à El-Eulma selon Rolland Courbis, le successeur de ce dernier a tendu la main aux Djediat, Feham, Gasmi et Boudebouda en déclarant : «Je viens d'arriver, donc pour moi la page est blanche. D'ailleurs, c'est ce que j'ai dit aux joueurs lors de la réunion que j'ai tenue mercredi. J'ai un œil neuf du moment que je suis nouveau. Je leur ai affirmé que je connais tout le monde, mais en même temps personne. Je dis cela parce que j'ai une idée à propos de ce groupe, mais je ne connais pas assez les joueurs. Il va falloir que je les découvre par moi-même, un par un. Ils n'ont pas été écartés du moment qu'ils ont toujours fait partie du groupe, mais pas sélectionnés dans la liste des 18. Les joueurs à statut doivent s'affirmer surtout que la sélection est dure à faire en présence de 26 joueurs de haut niveau et dont les niveaux sont équivalents. C'est à l'entraîneur de faire les bons choix. Bien sûr moi, je viens de débarquer. Avec moi, les compteurs ont été remis à zéro, ce qui veut dire que je vais voir tout le monde. Jusque-là le peu que j'ai vu a été agréable à voir puisque je n'ai vu que des joueurs motivés et qui se donnent à fond à chaque fois sur le terrain.» Des propos qui ne devront que rassurer les concernés. Il rassure les jeunes : «S'ils sont bons, je n'hésiterai pas à les aligner» L'USMA renferme les meilleurs espoirs du championnat, c'est pour cette raison que cinq éléments ont été promus en équipe première lors de l'intersaison. Les Frioui, Bekakchi, Baïteche, Rabti et Chettal ont tous été titularisés au moins une fois depuis le début de saison. Voulant savoir s'il compte leur faire confiance, la réponse du coach a été nette, claire et précise : «Quand j'ai parlé des cadres, j'ai dit qu'il faut qu'ils assument leur statut. Qu'ils doivent toujours être avides et se donner à fond pour le club. Pour les jeunes, s'ils sont là, c'est pour prendre les places. S'ils sont là, c'est qu'ils ont aussi des qualités. Ils doivent continuer à pousser et c'est ce qui permettra d'avoir une concurrence saine. Cela fera avancer le groupe. Moi, personnellement, tout ce que je peux dire à ce sujet, c'est que je suis un entraîneur qui n'a pas peur du tout d'aligner un bon jeune s'il doit jouer, malgré toute la pression que j'ai autour.» «Nous avons été mis dans les meilleures conditions, à nous de faire notre boulot pour que la préparation soit réussie» Lors de cette conférence de presse qu'il a tenue, Hubert Velud est revenu sur ce séjour que les Usmistes passent en Tunisie et plus précisément à Sousse et sur les conditions de travail en nous disant : «Pour le moment, tout se déroule bien, nous n'avons pas à nous plaindre. Il faut savoir aussi que ce n'est pas la première fois que je viens en Tunisie, puisque j'ai eu l'occasion de le faire auparavant. C'est la cinquième ou sixième fois que je viens ici, donc j'ai mes repères. Les conditions d'hébergement sont excellentes, le terrain d'entraînement est bon, à nous alors de faire notre boulot pour que la préparation soit réussie.» Et d'enchaîner à propos de la durée du stage : «Normalement, c'est suffisant mais on n'a pas le choix, il faut s'adapter et c'est ce que nous essayons de faire.» «Je ne m'attendais pas à ce que mon adaptation soit faite aussi rapidement et bien» En ce qui concerne son adaptation, il a tenu à souligner que jusque-là «tout se déroule comme je le souhaite, peut-être même mieux. Je ne m'attendais pas à ce que mon adaptation soit faite aussi rapidement et bien. J'en suis satisfait. Comme je vous l'ai dit, j'essaye de trouver mes repères en faisant le nécessaire pour connaître le mieux possible le groupe ainsi que mon staff. Jusque-là, ça se passe plutôt bien, pourvu que ça dure». «Avec les membres du staff technique, je suis sur la même longueur d'ondes à tous les niveaux» Après avoir signé son contrat, beaucoup de choses ont été dites et écrites à propos du staff avec qui il allait travailler surtout que des noms comme celui de Kheireddine Madoui, son ex-adjoint à l'ESS, a été cité comme un possible renfort. A ce sujet, il a révélé : «J'ai supervisé l'équipe à Oran, je suis en train de le faire cette semaine. Jusque-là, j'ai vu des choses bonnes, d'autres moins, à moi de faire ma synthèse. Cette mini trêve tombe à pic, c'est vrai que ce n'est pas comme si j'étais venu en début de saison, mais je vais continuer à faire tout mon possible pour en profiter au maximum. J'avais dit tout à l'heure qu'il me fallait des points de repère et avec le staff que j'ai trouvé en place, le feeling est vite passé, ce qui est un grand avantage. Avec eux, je suis sur la même longueur d'ondes à tous les niveaux. J'ai fait venir Mounir (Zeghdoud, ndlr), parce que c'est ce que je voulais. Armand Séne fait jusque-là exactement ce que je veux, les autres assistants aussi. Ils sont rentrés dans mon fonctionnement, je suis agréablement surpris et c'est aussi un signe de bon augure pour moi.» «J'ai expliqué aux joueurs ma manière de travailler, ils savent donc à quoi s'attendre et faire» Nous l'avions mentionné lors de notre précédente édition, Hubert Velud s'est contenté de suivre avec un œil attentif le déroulement de la première séance d'entraînement effectuée ici à Sousse. Lors de la seconde séance, le coach a pris les choses en main. Voulant savoir si c'est sa méthode de travail, il nous a répondu : «Oui, c'est ma méthode. J'ai expliqué aux joueurs ma manière de travailler, ils savent donc à quoi s'attendre et faire. Lors de la séance d'entraînement du matin, c'est vrai que je me suis contenté d'observer mais lors de la seconde je suis intervenu un peu plus. C'est normal puisqu'il y avait de la tactique et de la technique au menu. Ça m'arrive de déléguer la mission de diriger à mes adjoints, mais lorsqu'il y a de la tactique, j'interviens. D'ailleurs, il faut s'attendre à ce que je le fasse un peu plus demain. Ma crainte de départ était qu'il y ait trop de temps pour l'adaptation, mais pour l'instant tout se passe bien. Je me sens à l'aise dans le vestiaire, et c'est ce qui est important.» «Ce que je souhaiterais, c'est qu'on soit plus explosifs offensivement et plus percutants» L'ex-sélectionneur du Togo est satisfait de l'état physique des joueurs, et il l'a souligné : «Physiquement, les joueurs sont bons. J'ai pu le constater à Oran face au MCO. Ils peuvent finir un match sans avoir des soucis sur ce plan, ce qui est positif. Par contre, ce que je voudrais, c'est qu'on soit plus explosifs offensivement et plus percutants.» «Mis à part Zemmamouche et Khoualed, je ne connais pas bien les autres absents» Lors de ce stage, c'est avec un groupe amoindri que les Rouge et Noir ont fait le voyage à Sousse. Si Zemmamouche et Khoualed ont été obligés de rester à Alger à cause de leurs engagements avec les Verts, Seguer et Rabti, eux, ont été contraints de ne pas faire le voyage pour les raisons que nous avions étalées dans nos précédentes éditions. Au sujet des absents, Velud a dit : «J'aurais aimé les avoir sous ma coupe, mais ce ne fut pas le cas. C'est bien d'avoir deux joueurs en Equipe nationale. Zemmamouche et Khoualed, je les connais parfaitement, mais ce n'est pas le cas pour les deux autres. C'est vrai que j'aurais voulu qu'ils soient là, surtout pour Khoualed afin de travailler tactiquement, mais hélas, on n'a pas toujours ce qu'on veut, il faut s'adapter et puis c'est tout.» «Je sais que je peux appeler Courbis, mais je ne vais pas le faire pour ne pas le déranger» Lors d'une déclaration qu'il a accordée au Buteur, Rolland Courbis nous a affirmé qu'Hubert Velud peut l'appeler à n'importe quel moment. Interrogé à propos des déclarations de son prédécesseur, le coach de l'USMA nous répliqua : «C'est gentil de sa part. Je sais que je peux l'appeler, mais je ne vais pas le faire parce que je sais qu'il est occupé et je ne veux pas le déranger. Si j'ai besoin d'une information, je sais que je peux l'obtenir de Dziri et Armand mais par amitié et sympathie, je l'appellerai forcément mais pas dans l'immédiat. Je préfère laisser passer quelque temps.» «La Supercoupe, c'est un trophée que je voudrais bien remporter» Pour finir, Velud a parlé de ses objectifs et de ses ambitions : «Nous avons du potentiel, mais il faut le développer. Je sais que ça sera dur de réaliser ce que Courbis a fait. Ce que j'aimerais, c'est bien sûr qu'on s'affirme plus dans le championnat afin de retrouver la compétition internationale. Il y aura aussi la Coupe d'Algérie, une compétition précieuse, fantastique et d'un goût spécial, vu son charme mais on ne peut pas la mettre comme objectif. Nous disputerons le trophée des champions (Supercoupe face à l'ESS, ndlr). C'est un trophée intéressant que j'aimerais bien remporter (sourire).»