«Les Burkinabés nous ont dominés grâce à leur puissance physique, mais on a bien réagi en seconde période» «C'est grâce à notre rage de vaincre et notre solidarité qu'on a pu faire la différence» Désigné pour animer le jeu offensif de l'EN, Yacine Brahimi, à l'image de l'ensemble de l'équipe, a éprouvé du mal à orienter le jeu des Verts en première mi-temps. Seulement, transcendé certainement par le discours de Vahid Halilhodzic, Yacine a eu un meilleur rendement où il a été précieux dans la conservation du ballon après l'ouverture du score de l'EN. Le milieu de Granada n'a certes pas sorti son meilleur match avec les Verts, mais il a montré qu'il a du cœur et surtout qu'il sait se battre face aux gabarits burkinabés. Un match costaud, compliqué mais c'est la joie qui prédomine en ce moment, racontez-nous tout cela ? C'est exactement cela, on est fiers d'avoir réussi à décrocher notre billet pour le Mondial. C'est même extraordinaire de jouer devant un public pareil, c'est magnifique, on n'avait pas le droit de les décevoir, on remercie tout le peuple algérien qui est resté derrière nous du début jusqu'à la fin. C'est grâce à leur soutien que nous avons pu aller chercher cette qualification. Comment avez-vous trouvé cette équipe du Burkina ? On a joué une équipe très soudée, coriace qui se battait sur tous les ballons. Elle a réussi à nous mettre en difficulté, notamment en début de match et tout au long de la première période. On s'attendait à un match difficile parce que tout le monde a vu que cette équipe pouvait être dangereuse et Hamdoulilah, la fin est heureuse pour nous. Quel a été le secret du succès ? Je pense qu'on s'est en sortis grâce à notre rage de vaincre et cette solidarité dans le jeu que nous avons montrée aujourd'hui (mardi). Ce sont ces deux facteurs essentiels qui nous ont permis d'assurer notre qualification au Mondial. Vous parlez de difficultés en première mi-temps, qu'est-ce qui s'est passé dans la tête des joueurs à ce moment-là ? C'est vrai que l'enjeu du match nous a un peu inhibés. Il y avait trop de pression avant le match. C'est normal parce qu'il s'agit d'une place au Mondial à arracher et, Hamdoulilah, on n'a pas déçu, c'est le principal. Les Burkinabés ont aussi mis beaucoup d'impact physique, c'était dur non ? C'est vrai, les Burkinabés nous ont dominés en première période grâce à leur puissance physique, on perdait le ballon dans les duels, mais en seconde période, le coach a remis les choses en place, et on a su comment les prendre à défaut pour marquer ce but libérateur. Après, dans des matchs comme ça, l'important est de gagner quelle que soit la manière. Et sur le plan personnel, vous vous êtes sentis comment ? Franchement, dans des matchs d'une telle intensité, les prestations individuelles sont reléguées au second plan. Aujourd'hui (mardi), il fallait être là collectivement et Dieu merci, on a bien réagi et on a assuré l'objectif. On s'est battus du début jusqu'à la fin et l'Algérie est au Brésil, c'est ce qu'il faut retenir. Vous êtes arrivé en pleines éliminatoires, et vous allez jouer inch'Allah un Mondial avec l'Algérie, que ressentez-vous ? De la fierté, je ne vous cache pas que j'ai toujours rêvé de porter ce maillot de l'Algérie, et je suis très fier d'avoir contribué à cette qualification au Mondial brésilien, Vive l'Algérie et je remercie encore une fois le public algérien pour son soutien. A qui vous avez pensé au coup de sillet final, et à qui vouliez-vous dédier cette qualification ? J'ai pensé au peuple algérien, et je veux dédier cette qualification à ma famille et à tous mes proches et les gens d'El Goléa (son patelin).