«Le but de Ziaya nous a scié les jambes.» «C'est dans ces moments difficiles qu'on a besoin des Chnaoua.» Une lourde défaite face à l'USMA, c'est révoltant quand même... Oui, bien sûr. Sincèrement, on ne s'attendait pas à une telle défaite. On avait bien préparé le match et on l'avait bien commencé. On a raté quelques occasions en première mi-temps avant d'encaisser un but. Ce but de Ziaya nous a fait sortir du match carrément. Il nous a même scié les jambes. On avait le moral à plat avant d'encaisser un deuxième but. On était vraiment abattus. Cette lourde défaite nous touche beaucoup, on ne s'attendait pas à un tel scénario. Beaucoup pensent que le but raté par Lavatsa était le tournant du match... Non, il ne faut incriminer ni Lavatsa ni Bellaïd. On avait encaissé un but contre le cours du jeu et sur une erreur de la défense. C'est vrai, Lavatsa avait raté un but tout fait, mais il ne faut pas l'incriminer. Nous avions donné le meilleur de nous-mêmes mardi en coupe, ç'a influé sur nous sur le plan physique. Ce n'est pas la fin du monde. On est à la quatrième place. On va se donner à fond pour terminer la saison sur le podium et essayer de décrocher cette coupe d'Algérie. Les supporters sont vraiment touchés car c'est la troisième défaite d'affilée face à l'USMA... Oui, je comprends. Un derby c'est particulier. Les supporters veulent toujours la victoire mais il faut comprendre que dans le football, il y a un vainqueur et un vaincu. Quelle est la solution selon vous ? Je pense que les supporters doivent se montrer patients. Il faut prendre l'exemple de l'USMA. Il y a quelques années, le Mouloudia était la bête noire de l'USMA. Même avec la venue de Haddad, la première saison était catastrophique et l'USMA avait lutté pour le maintien. Finalement, le club a retrouvé sa stabilité et des couleurs. Ils jouent les premiers rôles ces dernières années. A la fin du match, vous avez eu une altercation avec un supporter... Non, ce n'était pas une altercation. J'ai essayé de faire comprendre à ce supporter que Bouali est âgé et quelqu'un de calme. Je lui ai aussi dit que nous assumons tous la responsabilité de cette défaite. Mais tout est rentré dans l'ordre avec ce supporter. Je lui ai parlé au téléphone et je lui ai expliqué que le Mouloudia a besoin de ses supporters dans les moments difficiles. ------------ La reprise est prévue jusqu'à présent au 5-Juillet Les supporters préparent une virée et ne comptent pas se taire La reprise des entraînements du Mouloudia risque d'être mouvementée ce mardi. Officiellement, la séance de la reprise est prévue sur le terrain annexe du stade du 5-Juillet. Seulement, il y a des chances qu'elle soit délocalisée vers le terrain militaire de Ben Aknoun. La cause est bien simple, fuir la gronde des supporters. Ces derniers sont en train de s'organiser pour préparer une virée importante sur le lieu des entraînements pour la séance de la reprise. Du coup, le premier constat fait c'est que ça promet beaucoup pour cette séance de reprise, après la défaite humiliante. Une défaite qui a beaucoup touché les inconditionnels des Vert et Rouge dans leur amour-propre. Selon nos informations, les supporters ne comptent pas se taire et vont se faire entendre encore une fois (après la défaite face à l'USMH) où ils reprocheront à certains joueurs leur manque de volonté à défendre les couleurs du plus prestigieux club du pays. Une partie devrait se rendre au siège aujourd'hui pour rencontrer Boumella Par ailleurs, des supporters de différents fiefs du Mouloudia se sont réunis hier pour se mettre d'accord et aller faire une virée au siège du club à Hydra et s'entretenir avec le PDG du club, Boudjemaâ Boumella. Selon notre source, cette frange de supporters devrait se rendre aujourd'hui ou au plus tard demain au siège rencontrer Boumella et exiger des changements. ------------ Le choix de Blida remis en cause Au lendemain de la lourde et humiliante défaite face au voisin et ennemi juré, les questions ne cessent de se poser. La prestation médiocre de l'équipe face aux Rouge et Noir et notamment cette défaite risquent de faire bouger la maison des Vert et Rouge. Seulement, selon les spécialistes et des proches du club, le choix du stade Mustapha-Tchaker de Blida peut être remis en cause pour plusieurs raisons. La première raison, c'est que c'était prévisible que sur le plan technique, le Mouloudia ne pouvait pas battre l'USMA sur une pelouse naturelle. Le match aller qui avait eu lieu au stade du 5-Juillet en est la meilleure preuve. Puis, l'USMA avait réussi à battre avec l'art et la manière l'ES Sétif en Supercoupe à Blida. Elle a démontré que c'est une équipe qui est presque intraitable sur les grands terrains en pelouse naturelle. L'autre raison, c'est ce qui s'est passé après le match. Les supporters du Mouloudia ont affronté ceux de l'USM Blida, qui avaient soutenu l'USMA pendant le match. Des affrontements qui auraient pu provoquer de graves incidents n'était la présence massive des supporters du club. Cela dit, la direction du Mouloudia a commis une erreur en optant pour Blida. Elle devait en premier lieu penser à la sécurité de ses supporters. D'anciens dirigeants veulent déstabiliser l'équipe en prévision du match de coupe Au Mouloudia, apparemment les choses ne sont pas près de changer, malgré l'arrivée de la Sonatrach, comme actionnaire majoritaire. La lourde défaite face à l'USMA semble être une bonne occasion pour certains anciens dirigeants, notamment un dirigeant qui a été radié à vie du mouvement sportif, de prendre le train en marche et manipuler les supporters pour se retourner contre la direction du club. Une campagne a été lancée pour « bien préparer » la demi-finale de Coupe d'Algérie face à la JSM Chéraga à Bologhine. Les Chnaoua ne doivent pas entrer dans ce genre d'histoire qui ne peut que nuire au club. ------------ Face au niveau limité de certains joueurs Djaouchi et Chita vont avoir leur chance La lourde défaite face à l'USMA fera tomber des têtes. Après l'annonce du départ de Fouad Bouali qui a refusé de revenir sur sa décision, à cause de sa dispute avec un supporter, la direction du club compte sévir afin de mettre fin à cette situation. Ainsi, une source proche du club nous a révélé que parmi les décisions qui seront prises, la confiance à certains jeunes du club est la priorité. Parmi eux, le baroudeur de l'équipe U-21, Hamid Djaouchi et le milieu de terrain Chita. Les deux jeunes qui ont été convoqués lors de certains matchs vont ainsi avoir la chance de jouer et montrer leur savoir-faire face à l'insuffisance de niveau de certains titulaires. Ainsi, les deux joueurs pourraient même être alignés lors du prochain déplacement de l'équipe à Chlef face à l'ASO, samedi prochain. Vers la mise à l'écart de Bellaïd Parmi les autres décisions qui devraient être prises, figure la mise à l'écart de Habib Bellaïd. Le longiligne défenseur mouloudéen pourrait ainsi faire les frais de son erreur fatal face à l'USMA, qui a amené le premier but de Ziaya. Cette erreur impardonnable risque de lui couter sa place, puisqu'on chuchote qu'il ne sera plus aligné. Au cas où ça se confirme, le joueur devra se contenter uniquement des entraînements avec l'équipe et suivre les matchs à partir de la tribune, et ce, jusqu'à la fin de la saison. ------------ La presse a été diabolisée... Et la responsabilité des joueurs dans tout ça ! Au Mouloudia, les joueurs ne s'adressent plus aux médias depuis quelque temps, sauf certains joueurs qui ont répondu parfois aux sollicitations des journalistes, par respect. Hormis ces quelques occasions, les coéquipiers de Hadj Bouguèche ne s'expriment plus dans la presse. Ce que ces derniers ne savent pas, c'est que cette dernière n'est pas du tout pénalisée par ce mutisme, dès lors qu'il s'agit tout simplement d'un manque de respect à l'égard des supporters qui veulent parfois connaitre l'état d'esprit des joueurs à travers les interviews. Ce boycott a été décidé par certains joueurs, accusant la presse d'avoir abordé le sujet de leurs exigences financières quant à la prime de la finale de la Coupe d'Algérie. Bref, on ne peut pas accuser tous les joueurs car dans le monde entier, il y a le bon et le mauvais, mais ce qu'il faut savoir c'est qu'à travers cette démarche, ils se sont mis de la pression. Avec le départ de Geiger et l'arrivée de Bouali, tout le monde pensait que les choses allaient changer. Mais finalement, le Mouloudia est retombé dans ses travers. On a même l'impression qu'après un succès, c'est la victoire des joueurs et après une défaite, c'est la faute à la presse. La question qui se pose actuellement est : les joueurs vont-ils faire leur mea culpa cette fois-ci dans cette lourde défaite ou non. Après un tel match, il ne faut pas se voiler la face pour dire que les joueurs n'ont pas de responsabilité car ils sont avec Fouad Bouali, les seuls responsables de cette désillusion. L'autre bouc émissaire, le public et le stade de Bologhine Certains joueurs (pas tous) qui ne cherchent que les excuses pour justifier leurs échecs ont trouvé un autre bouc émissaire, outre la presse. Il s'agit du stade de Bologhine et les supporters, trop exigeants, qui réclament les bons résultats. Ces joueurs ont trouvé la parade : «Le terrain de Bologhine est trop exigu et ne nous permet pas de faire le jeu. C'est un avantage pour les équipes visiteuses». Cet argument qui ne tient pourtant pas la route aux yeux des connaisseurs du football, a été livré par la suite par l'entraîneur Fouad Bouali. Plus que ça, au cours du stage en Espagne, les joueurs avaient clairement demandé à Kaci-Saïd de domicilier les matchs du Mouloudia à Blida pour montrer soi-disant leur savoir-faire (on a vu face à l'USMA ce qu'ils savent faire). Fort heureusement que le manager général du club, un ancien international et entraîneur aussi, s'est rendu compte que l'argument du stade ne tenait pas la route. Il a ainsi maintenu la domiciliation du club à Bologhine. Aujourd'hui, les supporters ne doivent qu'être heureux car si le Mouloudia était allé jouer à Blida plus tôt, le club serait déjà en crise. Le but de cette frange vicieuse de joueurs était carrément de fuir les supporters pour être à l'aise loin de la pression de la grande galerie mouloudéenne, quels que soient les résultats enregistrés, et se rendre par la suite à la banque (le 25 de chaque mois) pour toucher le magot.