Zeghli réintègre le groupe. Certains joueurs refusent de restituer les chèques de garantie. Le rideau n'est pas tombé sur le championnat de Ligue 1. Mais pour la JSMB, le verdict est presque tombé. Il est frustrant, notamment pour ses milliers d'inconditionnels qui ne pensaient nullement que leur club allait quitter l'élite au terme de l'exercice actuel. A Béjaïa, on aurait bien souhaité faire le bilan pour justifier un statut honorable et ne pas se lamenter sur le sort de l'équipe. Celui de l'équipe béjaouie est, le moins que l'on puisse dire, écœurant. Maintenant que le constat est là, d'aucuns diront que la JSMB n'avait ni la politique de ses moyens ni les potentialités avérées pour pouvoir faire face au rythme effréné de la Ligue 1 tant ses dirigeants n'ont pas réussi à atterrir sur le tarmac du professionnalisme puisqu'ils ont éprouvé les pires difficultés au niveau de la gestion financière du club. Cela a déjoué les plans, et la JSMB retourne à la case départ avec toutes les conséquences qui peuvent défiler par la suite. Les chamboulements tous azimuts dans la gestion du club, aussi bien au niveau administratif que technique, sont autant de tares qui ont fait que la relégation était prévisible, voire programmée. Le recrutement remis en cause dès le départ Le recrutement reste le point noir des dirigeants qui n'ont pas fait de grandes affaires à l'intersaison. Hormis quelques éléments qui ont droit à des circonstances atténuantes, à l'image de Meddahi, les autres n'ont convaincu personne. Pour les connaisseurs et les supporters, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Durant l'intersaison, les dirigeants n'ont pas fait un choix judicieux en optant pour un recrutement de joueurs dont les limites étaient criantes. Les membres de la direction ont commis l'irréparable en engageant, dans l'absolu, des éléments de seconde zone. Le comble est qu'ils ont donné les pleins pouvoirs à un recruteur en total décalage avec la réalité des transactions et les principes fondamentaux du recrutement, qui a opté pour un ramassis de joueurs qui se sont retrouvés portant un « costume » plus grand qu'eux. Il faut dire que les premiers dirigeants dont on ne doute pas de la bonne foi, et dont on reconnait l'intégrité et l'honnêteté, ont fait dans la naïveté et l'inanité. Il s'avérera, par la suite, que plus de la moitié de l'effectif engagé n'avait pas le niveau requis pour tenir la cadence alors qu'ils avaient coûté les yeux de la tête à la trésorerie du club. Autant dire que c'est de l'argent jeté par la fenêtre. En somme, l'échec est ahurissant. Le mercato hivernal, l'autre absurdité Le déclin qui a sanctionné la fin de la première phase du championnat a donné matière à réfléchir quant à un renforcement qualitatif lors du mercato hivernal. Les dirigeants de la JSMB à leur tête le président Tiab et Rachid Redjradj, se sont aussitôt lancés dans une course contre la montre pour tenter de renforcer l'effectif par des éléments susceptibles d'apporter le plus escompté, et, par conséquent, atteindre le but qu'est le maintien. Et là, encore, c'est l'échec consommé puisqu'un seul joueur a été recruté cet hiver, David Louhoungou, en l'occurrence, mais qui comme tout le monde le sait, n'a ni le profil ni le niveau pour jouer en Ligue 1. C'était pourtant l'occasion de rectifier les erreurs de l'été dernier, mais la direction n'a rien fait pour arrêter la saignée qui a envoyé le club en Ligue 2. Un effectif vulnérable et limité Avec un effectif aux qualités précaires, la JSMB est passée d'une équipe qui n'avait pas de fond de jeu à une équipe qui... n'en a toujours pas. C'est une équipe qui est restée constante dans son imperfection et son jeu déficient. Sans âme aucune, elle rencontre les pires difficultés à domicile, de surcroît face à des formations prenables. Quel que soit le précepte prôné, le résultat est demeuré le même. La formation béjaouie, qui n'a pu franchir la barre des 13 points après 20 matches joués, a accusé dans le domaine psychologique et tactique d'énormes déficits. Ses joueurs n'ont pas pu se montrer à la hauteur lors desdites rencontres qui ont été gâchées par manque de lucidité, de concentration et autre culture tactique qui a fait encore défaut à un groupe qui n'a su toujours pas gérer un résultat. Depuis le début de saison, la JSMB ne faisait que confirmer cette impression, celle d'une équipe qui avait du mal à développer un jeu cohérent et productif. Tension et indiscipline dans le vestiaire ! Si le choix des joueurs n'est pas exempt de tout reproche, le maintien de joueurs en méforme ou qui n'ont pas ramené le plus attendu a fait grincer des dents. Les titularisations des uns et des autres sont l'autre exemple d'une gestion à deux visages. L'ambiance n'était pas toujours bonne dans le vestiaire. Les clans au sein du groupe sont nés et l'indiscipline était de mise, ce qui laissait souvent place à un climat tendu, où l'esprit de groupe et l'amour du maillot n'avaient pas de place. Le groupe n'est pas le plus bel exemple d'une union sacrée. Ainsi, les mauvais résultats aidant, des tensions naissaient régulièrement, ce qui a poussé certains à boycotter les entrainements à maintes reprises. Tous ne visaient pas dans la même ligne de tir, ce qui a causé des fissures qui ont fini par faire couler le navire. 4 entraîneurs se sont succédé à la barre technique Autres causes, autres maux, le chamboulement non stop au niveau de la barre technique a eu raison de la stabilité du groupe. La JSMB a été dirigée sur le plan technique par 4 entraîneurs depuis le début de saison, ce qui contraste lourdement avec la tradition du club qui était un exemple de stabilité dans ce volet vu qu'avant cela un coach restait pour au moins une année. La formation béjaouie a débuté cette édition 2013/2014 avec Noureddine Saâdi qui a pris seulement trois points dans les cinq premiers matches avant d'être limogé. Talah a pris par la suite. Avec les mauvais résultats lors des deux matches qu'il a dirigés, un nul à domicile et une défaite face à la JSK ce dernier a été limogé à son tour, et on a confié l'équipe à l'entraîneur Djabour qui a pu récolter pas moins de 9 points sur 14 matches. Une situation qui a précipité son départ. Ce dernier a été remplacé par Hamouche qui n'a pu rien faire du moment qu'il a trouvé une équipe déjà désespérée et les carottes déjà cuites. --------------- Zeghli réintègre le groupe Après plus d'une semaine consacrée aux soins et à une rééducation spécifique, le jeune lutin béjaoui, Kamel Zeghli, qui s'entraîne depuis quelques semaines maintenant en solo, a réintégré le groupe et le travail collectif hier matin. Il faut dire aussi que le joueur se sent très bien pour le moment, ce qui a poussé le staff médical de la JSMB à l'autoriser à reprendre le travail et participer aux exercices avec ballon programmés par le staff technique. Il ne veut pas rater le match de la JSK Kamel Zeghli qui a raté les quatre derniers matches de son équipe suite à cette même blessure, s'entraîne régulièrement et ne veut surtout pas rater le match de ce week-end face à la JSK. Ce dernier est en train de travailler dur aux entraînements, afin de convaincre son entraîneur de lui faire confiance face aux Canaris. Zeghli veut jouer ce match pour surtout prouver à tout le monde qu'il reste toujours le joueur sur lequel la JSMB pourra compter afin d'apporter un plus, que ce soit en attaque ou bien en défense. --------------- La préparation du derby a débuté hier matin Au lendemain de leur dernière défaite face au CABBA, les coéquipiers de Boukmacha ont bénéficié d'une journée de repos. Cela leur a permis de faire le vide, de récupérer des efforts qu'ils ont fournis et, surtout, digérer la dernière défaite qui leur a fait beaucoup de mal. Bref, les Vert et Rouge ont repris le chemin des entraînements hier dans la matinée. Le staff technique a donné rendez-vous à ses capés à 9h au stade de l'Unité Maghrébine pour la séance de reprise. Comme d'habitude, le coach a profité de cette première séance de la semaine pour réunir ses poulains. Il est revenu avec ses hommes sur le match précédent dans un premier temps avant de passer au programme de la préparation du match face à la JSK. Le moral dans les chaussettes ! C'est dans une ambiance morose que les joueurs de la JSMB se sont remis au travail, pour préparer le prochain match contre la JSK. C'est dire que le moral des Vert et Rouge est au plus bas, conséquence des derniers revers. Inutile de dire que l'atmosphère était maussade. En plus de l'épuisement mental, la déception se lisait sur le visage des joueurs qui ont travaillé à contrecœur. 9 joueurs manquaient à l'appel Une fois n'est pas coutume, le groupe était amoindri lors de la reprise. Le staff technique se trouvait dans l'embarras, en raison de nombreuses absences hier à l'entraînement. En effet, ils se sont exercés avec un effectif réduit, et cela les a inquiétés, lorsqu'on sait que ce genre de comportement avait pénalisé leur équipe lors des récents matches. Pour cette reprise, pas moins de neuf joueurs ont manqué à l'appel. Il s'agit de Louhoungou, Tatem, Bouabta, Belgharbi, Bouziani, Meddahi, Saïghi, Kacem et Agoune. Un huissier de justice pour constater les absences Lors de la séance d'entraînement d'hier matin, un huissier de justice était présent au stade de l'UMA. Beaucoup se sont interrogés sur cette présence, mais, finalement, dans l'entourage du club, une information a filtré. Cet huissier de justice a été appelé par les dirigeants de la JSMB, dans le but de constater l'absence des joueurs qui n'ont pas été autorisés à prolonger leur séjour. Ainsi, les responsables de la JSMB possèdent un document pour défendre sa cause dans la mesure où certains joueurs se trouvent, selon leur propre version, en abandon de poste. --------------- Certains joueurs refusent de restituer les chèques de garantie Rien ne va plus à la JSMB. Les jours passent et se ressemblent, comme l'ont déclaré les joueurs béjaouis. Alors que certains éléments ont déjà rendu les chèques de garantie qu'ils ont pris avant d'être régularisés au début du mois courant, certains autres, qui sont connus de tous d'ailleurs, n'ont pas encore remis les chèques qu'ils ont pris. Malgré qu'ils aient promis à Tiab de les rendre la semaine dernière, ces joueurs continuent de faire la sourde oreille. La direction compte sévir cette fois-ci La défaite concédée samedi passé et qui a vu la JSMB hypothéquer ses chances de se maintenir en Ligue 1, n'a pas laissé les responsables de la JSMB indifférents. Comme il fallait s'y attendre, le président Tiab aurait déjà décidé de passer aux sanctions, afin de mettre les joueurs devant leurs responsabilités. D'après nos informations, le président de la JSMB songe à bloquer les salaires des joueurs des prochains mois jusqu'à nouvel ordre, jugeant qu'il est inconcevable de payer des joueurs à coups de centaines de millions sans qu'ils n'accomplissent le travail pour lequel ils sont payés. Les résultats réalisés jusqu'à présent ne répondent guère aux ambitions du club. Tiab en France Le président Tiab s'est déplacé, avant-hier matin, en France pour des soins. Le chairman de la JSMB serait de retour dans deux semaines. Ainsi, le président Tiab qui a raté presque tous les matches de son équipe depuis le début de saison, ne sera pas présent au stade de l'UMA, ce samedi, à l'occasion du derby face à la JSK. A en croire une source très proche du président, ce dernier compte bien prendre les mesures nécessaires à l'encontre de certains joueurs dès son retour au pays.