Les joueurs regrettent les deux points de Kigali C'est fait, nos capés ont passé leur avant-dernier test avec succès, ils ont répondu comme d'habitude aux attentes de tout un peuple et ils ont défendu crânement leur statut de leader en préservant leur première place au classement du groupe C. Du coup, la victoire des Egyptiens avant-hier à Chililabombwe n'aura fait que maintenir les Pharaons sous perfusion jusqu'au 14 novembre, le jour où Ziani and Co devraient porter le coup de grâce. Comme le dit si bien l'adage de chez nous, «koul aâtla fiha khir». Néanmoins, le prochain voyage pour le Caire, on l'imagine bien, ne sera pas de tout repos. On n'ira pas pour une virée sur le Nil, ni pour une randonnée dans les Pyramides. Les Verts doivent se préparer à ce qu'il conviendra d'appeler dès aujourd'hui : la bataille du Caire. Pas de match amical le 11 novembre Dès le coup de sifflet final, Saâdane savait ce qu'il lui restait à faire désormais. Préparer un commando pour ladite bataille. Le mot n'est pas très fort, car dans quelques semaines, les Verts seront en terre hostile. Ils le savent très bien, aucun cadeau ne leur sera fait. Le sélectionneur national, épaulé par le président de la FAF, devrait tenir une réunion dans les heures qui viennent pour mettre tout en place afin de réunir toutes les conditions nécessaires pour la réussite de cette opération. Concernant le calendrier de l'EN avant le rendez-vous du Caire, des décisions ont déjà été prises. La première a été d'annuler le match amical du 11 novembre. Pour rappel, la sélection nationale devait affronter le onze de Raymond Domenech, mais en raison de la situation actuelle de l'équipe de France dans les éliminatoires de la Coupe du monde, les Bleus ont été contraints de faire l'impasse sur cette rencontre. Entre-temps, les Verts ont reçu pas moins de trois propositions que le staff technique national étudiait afin d'en retenir une. Finalement, aucune d'entre elles ne sera retenue, il n'y aura pas de match amical le 11 novembre. Les données ont changé, le match de l'Egypte devient capital, et de ce fait il n'est pas question de prendre les risques de contracter des blessures à quelques jours de la rencontre. Aussi, sur le plan de la concentration, il ne faut pas que les joueurs soient distraits par un quelconque autre match que celui du Caire. Regroupement à Castelet La deuxième décision, c'est de domicilier le prochain regroupement de l'EN, celui qui va précéder le match, à Castelet, au sud de la France. Au même endroit où les Verts s'étaient préparés pour le match aller contre l'Egypte. La sélection nationale y élira domicile environ une semaine avant le jour J et ralliera Le Caire depuis Marseille trois jours avant. Le choix de Castelet est motivé par plusieurs raisons. La principale, c'est pour permettre au groupe de se concentrer entièrement sur son sujet. En plus, puisque la majorité des joueurs jouent en Europe, ils n'auront pas à faire un long périple pour rejoindre leur lieu de regroupement. C'est donc à Castelet que tout sera mis en place avant de s'envoler vers l'Egypte. Nos atouts Si les conditions de cette finale du Caire seront, on l'imagine bien, hostiles aux Algériens ; si le Cairo Stadum sera tout acquis à la cause des Pharaons, le commando de Saâdane ne manquera pas d'atouts pour autant, et aura de forts arguments à faire valoir. D'abord, trois points d'avance au classement et un goal-average fort confortable, de quoi mettre nos capés dans le meilleur couloir avant le coup d'envoi et ajouter de la pression sur les épaules des Egyptiens qui auront beaucoup de mal à rattraper cet immense retard. Psychologiquement, la peur sera dans l'autre camp. Chaque minute qui s'écoulera fera plonger davantage Shehata et ses protégés dans le doute, et c'est ce dont doivent profiter les camardes de Saïfi pour mieux gérer les différentes phases du match. Surtout, il ne faut pas oublier nos principaux atouts : l'esprit de combativité, l'amour des couleurs nationales et notre… nif. Basset M. ------------------- Les joueurs regrettent les deux points de Kigali «Le Rwanda est la seule équipe que nous n'avons pas encore battue», nous rappelait Karim Matmour lorsque nous lui avions demandé si l'Algérie allait viser un gros score face au Rwanda. Les deux équipes se sont quittées sur le score de parité de zéro partout au match aller, à Kigali. C'est le seul point que l'équipe rwandaise a pu récolter lors de ces éliminatoires. Les Verts étaient partis faire le plein, mais ce jour-là, personne n'a osé cracher sur ce petit point qui était bon à prendre à l'extérieur. Trois mois après, un brin de regret s'est fait ressentir chez les joueurs de l'EN. Les coéquipiers de Saïfi qui commentaient avant-hier la victoire de l'Egypte en Zambie ont, pour la plupart, regretté le match aller à Kigali. Ce jour-là, l'Algérie est passée juste à côté d'une victoire que personne n'aurait contestée, vu les nombreuses occasions qu'elle s'était procurées. Entre autres celle de Ghezzal qui avait touché le poteau ! Cette action-là aurait pu valoir son pesant d'or aujourd'hui, ont commenté les joueurs, si par chance, l'attaquant de Sienne avait réussi à cadrer. Jusque-là personne n'en parlait, mais la victoire de l'Egypte en Zambie a rappelé aux joueurs de l'EN que les points du match de Kigali auraient pu plier ces éliminatoires bien avant cette journée. L'Algérie aurait besoin seulement d'un petit point hier soir face au Rwanda, à Bilda, pour entériner sa qualification au Mondial. Advienne que pourra si l'Egypte battait la Zambie par plus d'un but ! L'Egypte prolonge le suspense. «ça ne change rien à notre tableau de route que l'Egypte ait pu battre la Zambie, du moment qu'on s'y attendait. On ira en Egypte pour gagner ! », a commenté le sélectionneur national, Rabah Saâdane, peu après le fin du match Zambie-Egypte. Ça ne change peut-être rien aux ambitions des Verts, mais avec six points dans l'escarcelle, les joueurs de l'EN auraient fait de leur déplacement au Caire une excursion aux Pyramides, comme disait l'autre. A. A. A.
