L'Algérie au Mondial, Indépendance day L'année 2009, qui s'achèvera dans quelques heures, restera gravée dans la mémoire de tous les Algériens, marquant le retour de notre sport-roi au premier plan sur la scène internationale. Et de quelle manière ! Absent lors des deux dernières éditions de la CAN, notre football vient de renaître de ses cendres. Les camarades de Ziani, emmenés par l'emblématique Cheik Rabah Sâadane, ont réussi à écrire l'une des plus belles pages de l'histoire du football algérien, permettant à notre sélection nationale de se qualifier au Mondial, 24 après sa dernière qualification à Mexico. Avant le début des éliminatoires, les plus optimistes misaient seulement sur une qualification en Coupe d'Afrique des nations. En effet, l'Algérie n'a pas été gâtée par le tirage au sort, son groupe étant composé du double champion d'Afrique, l'Egypte, et deux bonnes formations, la Zambie et le Rwanda. Les Pharaons avaient les faveurs des pronostics pour décrocher une place au soleil au pays de Mandela. Certains sont même allés jusqu'à dire que la troisième place du groupe qualificative à la CAN se jouera entre l'Algérie et le Rwanda. Cependant, les Verts ne l'entendaient pas de cette oreille, eux qui ne voulaient en aucun cas manquer ce grand événement mondial en terre africaine de surcroît. Impossible n'est pas Algérien, les Guerriers du désert ont défié tous les pronostics, réussissant ainsi le pari d'écarter les Pharaons de leur chemin. 28 mars 2009 : l'Algérie tient bon à Kigali Pour leur premier match des qualifications dans ces éliminatoires combinées Coupe du monde et Coupe d'Afrique 2010, la bande à Sâadane a fourni une prestation honorable à Kigali face au Rwanda, bien que la partie se soit achevée sur un score vierge. Le point ramené de ce périlleux déplacement était un bon début pour jouer une place qualificative en Coupe d'Afrique qui était l'objectif assigné au sélectionneur national. 7 juin 2009 : les Verts humilient l'Egypte à Tchaker Deux mois après le match de Kigali, l'heure de vérité avait sonné pour les camarades de Ziani qui étaient tout simplement confrontés au favori du groupe, fort de son statut de double champion d'Afrique en titre. Mais comme l'Algérie demeure la bête noire des Pharaons, la bande à Sâadane a cru en ses chances de perpétuer la tradition instaurée par leurs aînés. Dans un stade nommé Tchaker qui a toujours porté bonheur aux Guerriers du désert, le onze national ne s'est pas permis de gagner la partie seulement. En effet, les camarades de Saïfi ont infligé une sévère correction aux Pharaons assimilée à une démonstration de force, dans un stade en délire. Les Egyptiens, qui n'avaient pas perdu par un tel score depuis plusieurs années, ont senti le ciel leur tomber sur la tête, notamment après avoir manqué leur premier match au Caire face à la Zambie. Fidèles à leurs traditions, les Egyptiens n'ont pas trouvé mieux que de verser dans l'intox pour justifier l'humiliation subie, en inventant une histoire d'intoxication. Alors que pour la sélection nationale, cette victoire sur un score d'une telle ampleur lui a permis tout simplement de prendre la tête du groupe et semer le doute dans le camp de Samir Zaher. 20 juin 2009 : une victoire à Chililabombwe, le rêve est permis Quinze jours plus tard, l'Algérie était face à autre défi qu'il fallait relever. C'était face à la Zambie dans l'enfer de Chilalabombwe. Un match où la défaite était interdite, du moment que la Zambie comptabilisait déjà quatre points. Le rêve d'aller au Mondial était alors né chez nos Verts. Emmenés par un Bouguerra des grand jours, le onze national réussit à accrocher la Zambie à son tableau de chasse, en s'imposant par deux buts à zéro. Cette victoire était synonyme de tapis rouge pour l'Algérie pour aller en Afrique du Sud, puisque la suite du calendrier était en notre faveur. La peur avait donc changé de camp et l'Algérie était désormais devenue un favori en puissance. Ceux qui avaient minimisé des chances de l'Algérie d'aller même en Coupe d'Afrique avaient fini par parler de Mondial, plus même, à y croire. Dans la rue, c'était l'optimisme total chez un peuple très passionné de football. «On ira on Mondial, rien ne nous arrêtera !» Une déclaration faite avec beaucoup de conviction. Les Algériens ne vivaient qu'au rythme de l'EN et on ne respiraient que foot. D'ailleurs, même le sexe faible s'est mis de la partie, s'intéressant soudainement à tout ce qui avait relation avec notre sélection. Pour toute une nation, les joueurs sont devenus des idoles, Saâdane un Cheikh et Raouraoua un leader. 6 septembre 2009 : une très courte victoire face à la Zambie et des regrets L'Egypte gagne à Kigali, les Verts regrettent d'avoir perdu deux points face au Rwanda. Place aux calculs. Pour son quatrième match des éliminatoires, l'Algérie était tenue par l'obligation de résultat, autrement dit gagner par un bon score afin de soigner son goal-average. Par une soirée ramadhaneque, les Verts ont éprouvé toutes les peines du monde pour venir à bout d'une accrocheuse équipe zambienne sur un éclair de Saïfi auquel le directeur du jeu avait refusé un but valable en première mi-temps et qui aurait pu changer le cours du jeu. Les Guerriers du désert se sont contentés d'une toute petite victoire, mais qui maintenait intactes leurs chances d'aller au Mondial. 11 octobre 2009 : une victoire malgré la partialité de l'arbitre guinéen Les Pharaons réussissent l'exploit à Chililabombwe, relançant ainsi leurs chances d'aller au Mondial. La pression est forte sur les joueurs algériens qui devaient gagner par un score large pour éviter toute mauvaise surprise au Caire. Déterminés, les camarades de Ziani entament le match convenablement, mais ils avaient en face d'eux un autre adversaire qui n'était autre que l'arbitre guinéen et ses deux assistants qui ont refusé deux buts à notre sélection en première période, dont celui de Antar Yahia qui restera gravé dans les annales. Menant au score par deux buts à un, le petit lutin Ziani réussit à inscrire un troisième but, celui de l'espoir. 14 novembre 2009 : le sang algérien a coulé, scandale à ciel ouvert, tous les coups sont permis Le football laisse place à la politique, les Egyptiens se permettent tous les coups pour s'assurer une qualification au Mondial et gagner la rencontre par un écart de trois buts. Le bus de la sélection algérienne est caillassé, le sang des joueurs a coulé, c'était tout simplement un scandale à ciel ouvert orchestré par les Egyptiens. Il n'y avait plus de match à jouer. En dépit de tout ce qu'ils ont enduré, les Algériens tenaient leur qualification au Mondial, avant d'encaisser un but à l'ultime minute des arrêts de jeu entaché d'un hors-jeu flagrant. Malgré cette défaite, l'Algérie a eu le droit de disputer le match barrage à Oum Dorman, à Khartoum, puisqu'il était impossible de se qualifier en terre égyptienne. Tout le monde était unanime à dire que si l'Algérie avait réussi à se qualifier au Caire, personne n'aurait échappé à l'hystérie des Egyptiens gonflés à bloc par une presse travestie à la solde du système. 18 novembre 2009 : l'Algérie au Mondial, Indépendance day Sur un terrain neutre, à Khartoum, tous les yeux étaient braqués vers le stade d'Oum Dorman. Loin de leurs policiers, privés de leurs pratiques honteuses, les Egyptiens n'avaient rien à espérer face à la réalité du terrain. Pont aérien pour les supporters, toute une nation était derrière leur équipe, une grande pression pesait sur les épaules des joueurs, car le rêve de tout un peuple était entre leurs mains. Les Egyptiens ont eu la surprise de leur vie, une fois sur le terrain : le stade était presque acquis à l'Algérie, au point d'avoir l'impression de jouer à Tchaker. 39', un long centre de Ziani, la balle rebondit, Antar Yahia reprend le cuir d'une frappe très puissante et Boum. L'Algérie ouvre le score, un but qui suffira aux poulains de Sâadane d'aller en Afrique du Sud. Quelques minutes après le coup de sifflet final, les Algériens sont dans la rue pour fêter la qualification au Mondial, dans une ambiance qui ressemble à celle du jour de l'Indépendance. Ce jour du 18 novembre 2009 restera gravé dans les annales du football algérien. Les supporters des Verts s'en souviendront très longtemps, c'est certain. K. M. ------------------------ Aboutrika honoré par Le Buteur et El Heddaf Bien avant le match aller entre l'Algérie et l'Egypte, nos deux journaux Le Buteur et El Heddaf ont tenu à honorer la star de l'équipe d'Al Ahly et de la sélection égyptienne, Mohamed Aboutrika. C'était à la fin du mois de mars, dans une cérémonie grandiose à l'hôtel Sheraton. En guise de reconnaissance pour ses performances, connu pour sa modestie et son éducation, Aboutrika, qui demeure un exemple à suivre pour la jeunesse, a été donc récompensé par nos deux journaux, un événement qui aura marqué l'année 2009 sur le plan sportif. La star égyptienne avait déclaré : «Je suis très honoré par cette consécration, cela me va droit au cœur.» Malgré les déplorables événements qui sont survenus au Caire, les Algériens gardent toujours d'Aboutrika l'image d'un joueur aux grandes qualités, que cela soit sur le plan sportif ou moral. 12 août 2009 : premier match de Meghni avec l'Algérie Tirant profit des nouvelles dispositions de la FIFA, le joueur algérien de la Lazio de Rome, Mourad Meghni, joue son premier match avec l'EN, à l'occasion de la rencontre qui a opposé notre sélection nationale à celle de l'Uruguay, le 12 août 2009, au stade du 5-Juillet. Le joueur a forcé l'admiration grâce à ses qualités techniques. L'Algérie a gagné un joueur de grande valeur qui a contribué à la qualification de notre pays au Mondial. 19 décembre 2009 : l'ESS remporte la Coupe de l'UNAF Affectés par leur échec en finale de la Coupe de la CAF face au Stade Malien, les Sétifiens n'ont pas baissé les bras, en prenant une belle revanche sur le sort. Quelques jours après la débâcle de Bamako et malgré le fait que l'ESS ait été tenue en échec lors du match aller de la finale de l'UNAF disputé au stade du 8-Mai-45 face à l'Espérance de Tunis, les camarades de Hadj Aïssa ont réussi à arracher le trophée au stade Radès, aux tirs au but, après avoir accroché les Tunisiens chez eux (1-1), le 19 décembre 2009.