Ghezzal marque, Henaya explose Alger : Tous frères, tous derrière les Verts ! A Alger, c'était comme en 1962 ! C'est ainsi qu'ironisait une vielle femme au lendemain de la victoire de l'EN face au Rwanda. C'était comme en 62 en effet, ou presque. A l'époque, les villes n'étaient pas aussi peuplées, mais l'ambiance se rapproche à s'y méprendre. A l'époque, on chantait à la gloire du FLN, hier on trinquait pour l'EN ! Notre front de libération à nous ! La frénésie des chiffres et des statistiques qui avaient fait tourner les méninges à plus d'un, ne s'est point emparée des foules qui ont fêté la victoire des Verts jusqu'aux premières lueurs du nouveau jour qui s'est levé sur Alger La Blanche, naturellement mise au Vert ! A une 1h10 du matin de ce lundi 12 octobre que la folle nuit des Verts avait poussé dans ses derniers retranchements, d'interminables files de voitures fermaient encore les rues de la capitale et de ses environs. Si les premiers coups de klaxons nés au coup de sifflet final de l'arbitre guinéen (qui s'est mis 36 millions d'Algériens sur le dos) se faisaient timides, l'arrivée des premiers revenants du «front» de la Mitidja a vite fait d'extraire la capitale de sa bulle pour fêter l'événement. «One …two…three… Viva l'Algérie !» Allez, que l'on savoure le moment présent. Après, le Caire, on aura tout le temps d'y penser. Cela faisait une semaine que la capitale se préparait au défilé que le but de Abd Rabbo avait fait reporter d'une nuit après la victoire de l'Egypte en Zambie. Alger languissait depuis une semaine. Et ce serait sacrilège si le score était resté à ce 0 à 1 à la faveur des Guinéens, et qui a plongé la capitale dans un silence de cathédrale. ô sacrilège ! Si Koléa avait accouché d'une souris ! Encore heureux que cette torture, car s'en était une, n'avait pas été longue, puisque quelques minutes plus tard Ghezzal viendra redonner espoir à tout un peuple. Les traits se détendent, les sourires s'étirent et c'est tout Alger qui rit aux éclats après le deuxième et le troisième but des Verts. Commence alors une folle nuit toute en couleurs. A. A. A. -------------------- Défilé à dos de cheval à Hadjout Comme partout dans les régions du pays, les localités limitrophes de la wilaya de Tipasa ont vécu une longue nuit, après la victoire des Verts face au Rwanda. Bou Ismaïl, Koléa et Cherchell ont été submergés de monde, juste après le coup de sifflet final du tristement célèbre Yacouba Keita, l'arbitre guinéen. Dans le centre de Hadjout, la circulation a été interrompue dans les principales artères. Concerts de klaxon, youyous de femmes et fumigènes ont caractérisé l'attraction principale des habitants de ces villes. Les femmes ont été de la fête aussi, jeunes et moins jeunes. Le fait marquant de cette soirée a été le défilé organisé à dos de cheval. Des jeunes avec le drapeau national en main ont traversé les ruelles du centre de Hadjout. -------------------- Blida : La Rose aux Verts, l'épine à Yakouba Keita ! A Blida, c'était carrément le délire. Là-bas, tous n'avaient d'yeux que pour les Verts à qui la ville avait donné ce qu'elle avait de plus cher, ses roses ! Quant à l'épine, c'est Yakouba Keita, le sinistre arbitre guinéen, qu'on l'a tendue avec tout le «bien» que l'on pense de lui. Les Blidéens ont longuement commenté les différentes bavures dont s'était rendu coupable l'arbitre du match qui a privé l'Algérie de deux buts limpides. Mais la fête était à la hauteur de l'événement. -------------------- Saïda La fête tourne au deuil A Saïda, la fête a tourné court. La joie a cédé la place au deuil après le décès tragique de Karim Seghouani (13 ans), fauché par un camion alors qu'il fêtait la victoire des Verts. -------------------- Ghezzal marque, Henaya explose Le village de Henaya à Tlemcen a explosé de joie, suite au but de l'égalisation de Ghezzal, son deuxième dans cette compétition, après celui marqué face à l'Egypte. Les attentes de la population de Henaya n'ont pas été vaines. Désormais, Ghezzal est la fierté de cette petite localité de Tlemcen. En effet, le ville de Henaya a vécu une grandiose fête, à la fin de la rencontre. De longs cortèges de voitures et de motocyclettes se sont formés en sillonnant les grandes artères de la ville. * Son père et sa famille étaient au stade Par ailleurs, nous avons appris par le biais d'un proche du joueur Ghezzal que son père, sa famille et ses amis se sont déplacés à Blida pour assister à la rencontre.