Raouraoua-Halilhodzic : la guerre froide de retour A en croire une source de la Fédération algérienne de football, le caméraman de la sélection nationale, Samir Brixi, est dans le collimateur des responsables. Il est accusé de déstabiliser la sélection et de créer la zizanie au sein des Verts. Des rapports accablants sont parvenus sur la table des dirigeants et ce qui a amené à la conclusion que Brixi peut être néfaste à la sélection, selon notre source. Il serait allé voir Halilhodzic pour l'informer de la présence de Gourcuff L'affaire Gourcuff est la goutte qui a fait déborder le vase. En effet, après tout ce qui a été dit à l'encontre de Brixi, ce dernier a récidivé, donnant la preuve concrète à la Fédération qu'il ne se contente pas de son rôle de caméraman et qu'il veut se présenter comme un proche de Halilhodzic. En effet, au moment où Christian Gourcuff a fait son entrée au Centre technique national de Sidi Moussa, il a été aperçu par Brixi, lequel serait allé directement voir le sélectionneur pour l'informer de la présence de l'entraîneur du FC Lorient. Brixi ne se serait pas arrêté là. Il aurait dit à Halilhodzic : «Christian Gourcuff est là. Il est venu prendre ta place.» Ce sont ces propos qui ont mis Halilhodzic dans une colère noire. Les responsables l'attendaient au tournant Ce que Brixi ignore, c'est que la décision de le renvoyer a été prise il y a bien longtemps. La FAF n'attendait que le moment propice pour mettre la décision à exécution. S'il a poussé Halilhodzic à réagir à la venue de Gourcuff, c'est uniquement pour essayer de garder sa place le plus longtemps possible. En se montrant ainsi égoïste, Brixi a failli créer un incident sans précédent. Heureusement que le sélectionneur des Verts s'est tu, évitant toute polémique et autres provocations. Selon notre source, compte tenu de ses rapports très étroitsavec Halilhodzic, Brixi est attendu au tournant. L'affaire Taïder, les menaces à l'encontre de Feghouli et son ingérence dans le volet technique dérangent Il faut dire que Brixi n'en est pas à sa première bourde. Tout d'abord, c'est lui qui a orchestré l'affaire Taïder lorsqu'il est allé s'en mêler en annonçant au joueur qu'il allait être remplaçant face au Burkina Faso. Une affaire qui avait failli polluer l'ambiance parmi les Verts la veille d'un match capital. Heureusement que le joueur a fait preuve de réalisme et de responsabilité. L'autre affaire est celle de Sofiane Feghouli. L'attaquant du FC Valence a été autorisé par le président de la FAF et le sélectionneur national à faire l'impasse sur le match de la Slovénie pour se faire opérer des dents, mais Brixi a récidivé en envoyant des messages menaçants au joueur, comme si c'était lui le sélectionneur, alors que Halilhodzic s'était confiné dans le mutisme. Ces deux affaires ainsi que l'ingérence de Brixi dans le volet technique n'ont pas du tout été appréciées. Raouraoua-Halilhodzic : la guerre froide de retour Alors qu'il n'a pas apprécié la venue de Christian Gourcuff au Centre technique national de Sidi Moussa, le sélectionneur Vahid Halilhodzic n'a pas apprécié le fait qu'il ne soit pas mis au courant de la visite de l'actuel entraîneur de Lorient qui va lui succéder en juillet prochain. C'est ce que l'ancien coach du PSG a confié à certains de ses assistants. Il pense que la Fédération est en train de le provoquer en contactant Giovanni Trapattoni et Christian Gourcuff qui a visité le quartier général des équipes nationales. Halilhodzic n'a pas du tout aimé cette attitude et a fait savoir à certains de ses assistants qu'il répondrait à Mohamed Raouraoua. Le sélectionneur national décide de ne plus superviser les joueurs Selon la même source, pour contrecarrer Mohamed Raouraoua, Vahid a pris la décision de ne plus superviser le moindre joueur ni rendre visite à Boudebouz et Belfodil. Pis, même ses assistants ne verront aucun joueur de la sélection. C'est ce qu'il a annoncé à certains de ses collaborateurs dimanche à Sidi Moussa, au moment de la présence de Gourcuff. Une décision lourde de conséquences pour la sélection nationale. La Fédération algérienne de football compte réagir officiellement très prochainement. Les deux hommes ne vont pas se rencontrer au Brésil Selon une source bien informée, Mohamed Raouraoua n'effectuera pas le voyage au Brésil comme prévu pour visiter les installations réservées à la sélection nationale durant la Coupe du monde. Il était prévu que le président de la FAF aille au Brésil en compagnie de son vice-président, Djahid Zefzef, le président de la Commission des équipes nationales, Walid Sadi, ainsi que le sélectionneur national. Finalement, Zefzef et Sadi iront au Brésil avec Halilhodzic seulement. Le président Mohamed Raouraoua sera, lui, retenu par des réunions du Comité exécutif de la CAF. Ainsi, Raouraoua et Halilhodzic ne vont pas se rencontrer encore une fois.