Le renouvellement, ou pas, du contrat du sélectionneur Vahid Halilhodzic est loin d'être réglé. Plus les jours passent et plus s'éloignent les chances de le voir prolonger son engagement à la tête de l'équipe nationale. Une gorge profonde très au fait de ce dossier fait savoir que «le coach Vahid n'est plus dans la réflexion par rapport à son avenir en Algérie. Dans sa tête, sa future trajectoire est dessinée. L'équipe d'Algérie ne fait pas partie de ses projets après le Mondial». Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a décodé le mutisme que le Bosnien observe sur la question de son avenir. Les sollicitations renouvelées du président de la FAF afin qu'il prolonge son contrat jusqu'à la CAN-2015 au Maroc n'ont produit aucun effet. Vahid Halilhodzic maintient le suspense sur son avenir et déclare «être totalement concentré sur la préparation pour la Coupe du monde au Brésil», une manière d'évacuer cette question qui fâche. Le président de la FAF ne compte pas perdre la main dans ce dossier. Après avoir balancé une information sur les contacts avec l'Italien Giovani Trappatoni, il y a plus d'un mois, il a accéléré le jeu au cours des dernières heures en faisant venir l'entraîneur français Christian Gourcuff (Lorient) qui était à Alger dimanche et a visité le centre technique de Sidi Moussa, alors que Vahid Halilhodzic se trouvait sur place. La présence à Sidi Moussa du coach de Lorient, qu'il quittera en mai, était un message fort au sélectionneur en place. A travers cet épisode, Mohamed Raouraoua veut signifier à Vahid Halilhodzic que la voie de sa succession est ouverte. Sur ce chapitre, notre gorge profonde indique : «L'éventualité d'un changement à la tête de l'équipe nationale avant la Coupe du monde n'est pas totalement écartée, malgré les propos apaisants des deux concernés (Raouraoua-Halilhodzic) sur cette question. La fédération peut à tout moment limoger le sélectionneur. Elle aura à débourser six mois de salaire au coach et le tour sera joué.» L'après-Vahid est actionné. En arrivera-t-on à cette extrémité ? Ce ne serait pas la meilleure chose à faire à quelques semaines du début de la Coupe du monde 2014. L'intérêt de l'équipe nationale impose aux deux parties (président-sélectionneur) de ne pas trop perturber les joueurs par un conflit inutile.Des sources proches de la fédération et du staff technique laissent croire que des joueurs ont été consultés sur cette question. La solution idéale serait que la FAF et le sélectionneur rendent publiques rapidement leurs options respectives sans chercher à se blouser mutuellement sur leurs véritables intentions. Une fois le ballon dégonflé, chacun se concentrera sur son sujet et son avenir.