Saïfi : «Les Egyptiens auront notre réponse sur le terrain» Hassan Yebda est arrivé, hier, à 12h30 à l'aéroport de Florence, en même temps que son coéquipier de Portsmouth, Nadir Belhadj, en provenance de Londres. Ils avaient trouvé à l'accueil l'omniprésent Walid Sadi qui les attendait avant de les conduire à bord de son spacieux véhicule jusqu'au centre Coverciano. Saïfi, le premier arrivé à Florence Les deux joueurs avaient été devancés par Rafik Saïfi qui avait transité par Paris avant de rejoindre l'Italie. L'ex-Merlu avait une mine joyeuse et rassurante. Il fallait l'approcher de plus près pour se rendre compte de la concentration dans laquelle il baigne déjà, avant même de rejoindre le stage de Coverciano. Quelques échanges amicaux avec le virtuose d'Al Khor nous renseignaient sur le rôle que va avoir Saïfi dans le groupe des Verts. En sa qualité de deuxième capitaine des Verts, Rafik nous a dit toute sa volonté et celle de ses camarades de mener l'Algérie au Mondial. «Je ne veux parler que sur le terrain, pas dans les médias !» Pour ceux qui pouvaient encore en douter, Rafik a tenu à ne plus à faire la moindre déclaration avant ce match «car il ne sert à rien de raconter n'importe quoi aux supporteurs, alors que le plus important se fera le jour du 14 novembre au Caïro-Stadium. Ce n'est pas à travers les médias que va se jouer le billet pour la Coupe du monde. C'est pour cela que je voudrais rester concentré sur le match et uniquement sur ce match», a-t-il ajouté. Yebda arrive en boitant La discussion avec Saïfi était tellement passionnante qu'elle a failli nous faire rater l'arrivée de Nadir Belhadj et Hassan Yebda, les deux Britishs de Pompey. Le choc était terrible en voyant Yebda traîner la patte. On avait vraiment beaucoup de peine à voir Hassan boiter en se dirigeant vers le parking de l'aéroport. La scène avait des allures de tristesse, malgré le sourire qu'affichait l'enfant de Taourirt Aden. Chaque pas de Yebda était une douleur pour le regard On s'est de suite convaincu qu'il sera out pour le match du 14 contre l'Egypte. Le cœur se serrait un peu plus à mesure qu'il posait douloureusement le pied sur ce sol italien. Chaque pas frappait à la fois notre regard et notre cœur tel un fouet. L'avalanche des blessures dans le camp des joueurs algériens nous sont revenues aussitôt en mémoire. Ziani, Bougherra, Meghni, Mansouri, Yahia et puis Yebda. Six dans les yeux de ces envieux qui veulent notre ruine ! «Franchement, ce n'est pas méchant» On ne pouvait s'empêcher de demander à Hassan de nous décrire ce qu'il ressentait, comme pour lui soustraire cette douleur, mais surtout pour avoir une idée plus précise sur son mollet. Car à le voir boiter de la sorte, en se dirigeant vers le véhicule, on avait du mal à croire que ce joueur aurait des chances de jouer dans une semaine. Ce n'est qu'après avoir compris notre inquiétude que Yebda nous dira : «Franchement, ce n'est pas méchant. Je vous assure que ce n'est pas grave. Je vais entamer les soins nécessaires et vous allez voir que tout va s'arranger d'ici peu.» «Je boite juste par précaution» Ensuite de nous rassurer un peu plus avec un large sourire : «Ne vous inquiétez pas, je boite juste par précaution. Je ne veux pas solliciter mon mollet avant de voir les médecins de l'EN. Sinon, ce n'est même pas douloureux. Je vous assure que ce n'est pas méchant. Je peux poser mon pied normalement, mais je ne veux pas m'aventurer, car il faut faire préserver le mollet au maximum, avant d'entamer les soins avec les médecins de l'EN. Je sais que ça va aller mieux dans un ou deux jours.» Il a fini par marcher normalement pour rassurer les présents Et pour que nos yeux ne pleurent plus comme au premier regard, Hassan a appuyé son pied en marchant dessus de manière très ordinaire. Il a fait la trentaine de pas qui le séparaient du véhicule sans boiter. C'était le signe que tout le monde attendait de lui. Yebda n'avait pas menti donc. Il pouvait marcher comme avant, un guerrier qui veut se préserver avant de retourner à la grande bataille. Pour l'avoir vu faire ces pas sans souffrir, on peut vous assurer qu'il a dit toute la vérité sur son mollet. Nacym D.