Absent face à l'ASK pour cumul de cartons, l'attaquant Mustapha Djallit n'a pas raté pour autant l'occasion de se rendre au stade Birouana samedi dernier pour voir la prestation de ses coéquipiers face à des Khroubis largement prenables, mais qui auront finalement joué un mauvais tour aux Bleu et Blanc, au grand malheur de l'enfant du Sahara qui aurait aimé être sur le terrain et profiter des largesses de la défense visiteuse. Cela confirme on ne peut mieux l'hypothèse que le numéro 14 tlemcénien est devenu un titulaire indéboulonnable dans l'échiquier de Fouad Bouali. Arrache et Fellahi pas vraiment à la hauteur Il avait le choix entre la puissance physique de Arrache et la technique de Fellahi pour pallier l'absence de Djallit aux avant-postes, mais au final, le coach tlemcénien Fouad Bouali a choisi d'aligner le premier cité au coup d'envoi avant de le remplacer par le second à l'heure de jeu. Les deux joueurs qui ont tant attendu une telle occasion pour gagner quelques points précieux aux yeux de leur staff technique mais aussi du public tlemcénien devraient s'en vouloir à mort d'avoir livré une prestation tout juste moyenne, à l'image de toute l'équipe du reste. Même Ghazali n'a pas brillé Si Arrache et Fellahi n'ont pas brillé face aux Khroubis, c'est le cas de la majorité de l'équipe tlemcénienne puisque même le chouchou de la galerie locale, Youcef Ghazali, s'est retrouvé orphelin de son complice en pointe, en ne trouvant pas ses repères sur le terrain avant de céder sa place à un quart d'heure de la fin au très jeune Benharoun qui aura fêté sa première apparition en équipe première. Ce dernier est souvent récipiendaire du titre de capitaine d'équipe dans l'échiquier de Tayeb Bouali, l'entraîneur des juniors. Djallit, buteur et… passeur décisif C'est la vérité que de dire que Djallit ne marque pas à chaque match du Widad, mais c'est la vérité aussi que de reconnaître à cet attaquant hors pair une qualité rarissime chez la plupart des hommes du secteur offensif. Djallit, le gentleman des surfaces doit-on dire, ne manque jamais de décaler un coéquipier dans une position favorable, oubliant parfois que lui-même pouvait tenter sa chance de là où il est. En tout cas, ce n'est pas le prometteur Ghazali qui va nous dire le contraire, lui qui est régulièrement gâté par l'enfant terrible du club des Zianides. De retour face au MCO L'entraîneur tlemcénien, qui a toujours considéré Mustapha Djallit comme le meilleur attaquant de l'élite depuis sa prise de fonction à la tête de l'équipe, contrairement à un de ses prédécesseurs, pourtant connu pour être un enfant du club, qui n'avait de cesse de le décourager au point de lui faire perdre toute envie de jouer au football, donne la preuve aujourd'hui qu'il ne s'est pas trompé du tout sur son jugement, voire son intuition de technicien et d'éducateur. A plus forte raison que le virevoltant attaquant est devenu un titulaire indéboulonnable dans l'échiquier widadi en plus d'être sélectionné en équipe nationale. A l'aube d'affronter le MCO chez lui, le coach Bouali peut dormir tranquille, sachant qu'il dispose d'un atout offensif des plus sûrs et surtout des plus efficaces. Othmane Riyad Baba-Ahmed Ce que pense de lui la vox populi «Djallit est un cadre dans le sens complet du terme» Acclamé, adulé avant de commencer à entendre les pires insultes de la part du public tlemcénien et de redevenir à nouveau le héros local, Mustapha Djallit a eu souvent des rapports mi-chaleureux, mi-froids avec cette galerie qui paraît souvent impatiente, mais qui reste tout autant pleine de ses connaisseurs. D'ailleurs, l'attaquant tlemcénien a fini par gagner l'estime de tout le monde à Tlemcen en refusant plus d'un milliard pour rejoindre la lointaine USMAn. Un cadre dans le sens complet, voilà ce que dit franchement de lui la vox populi dans la ville des Zianides, en plus d'être considéré, au-delà du coach Bouali et de son staff, comme l'un des meilleurs attaquants de l'élite. A tout seigneur, tout honneur. O. R. B.-A.