« Raouraoua n'est qu'un membre ordinaire de l'une des commissions de la FIFA et qu'il n'a joué aucun rôle au profit de son pays.» Le président adjoint de la FEF, qui est aussi membre du bureau exécutif de la FIFA, a affirmé que l'instance internationale ne pourra pas faire rejouer le match de barrage entre l'Egypte et l'Algérie du moment que dans le temps réglementaire il n'y a pas eu d'incidents susceptibles d'influer sur le résultat final. Il a ajouté que Mohamed Raouraoua n'est qu'un membre ordinaire de l'une des commissions de la FIFA et qu'il n'a joué aucun rôle au profit de son pays, précisant que ce sont les médias égyptiens qui ont fait de lui un héros. * On vous reproche de ne jouer aucun rôle en faveur de l'Egypte en votre qualité de membre exécutif de la FIFA, contrairement à Raouraoua, qui est membre de la commission de discipline qui a monté la FIFA contre l'Egypte et réalisé tous ses objectifs ; alors ? Tout d'abord, les gens doivent savoir que Raouraoua est un membre ordinaire de l'une des commissions de la FIFA et que ce sont les médias égyptiens en revanche qui fabriquent des héros en carton. Une certaine presse n'a cessé d'insister sur le rôle qu'il a joué en faveur de l'Algérie, alors qu'il n'en est rien. Il a essayé d'annuler le résultat de la rencontre du Caire qui s'est terminée en faveur de l'Egypte sous prétexte de l'agression sur ses joueurs, mais il a échoué. De mon côté, j'ai envoyé des documents qui prouvent notre innocence. Mais la presse m'accuse toujours à tort de tourner le dos à mon pays, en dépit de mon poste important au sein de la FIFA. En tout cas, je fais toujours de mon mieux pour rendre service à mon pays. D'ailleurs, Hassan Saqr et Samir Zaher sont toujours là pour témoigner. * Quelle est la différence entre Raouraoua et vous ? Raouraoua est un membre ordinaire d'une commission parmi plusieurs au sein de la FIFA. Il n'a aucun rôle, contrairement à mon poste qui est membre du bureau exécutif. Blatter me présente dans n'importe quelle occasion comme un collègue. Raouraoua a le droit en sa qualité de président de la fédération de son pays de déposer plainte auprès de la FIFA. Tous les présidents des fédérations du monde peuvent le faire, mais ce sont les médias égyptiens qui véhiculent une autre image de lui en faisant de lui un héros. * Quelle est la véracité des informations faisant état d'une éventuelle possibilité de rejouer le match à cause de ce qui s'est passé au Soudan ? Il faut être francs avec nous-mêmes, la FIFA ne fera pas rejouer le match, d'autant plus que les rapports des commissaires au match ne portent aucun incident susceptible d'influer sur le résultat final. Il a été noté un jet de fumigènes après le but inscrit, l'entrée de certains supporters sur le terrain avant le coup d'envoi, en plus de certains autres petits incidents qui ne peuvent en aucun cas changer l'issue de cette partie. * Pourquoi alors la FEF a conçu un dossier sur les incidents de Khartoum pour le présenter à la FIFA ? Pour prouver ce qui s'est passé et prendre des sanctions contre l'Algérie afin que ces incidents ne se reproduisent plus à l'avenir. * Et pourquoi n'avez-vous pas déposé plainte contre l'Algérie à l'issue du match aller à Blida ? Car les incidents, à savoir le jet de fumigènes, ont été enregistrés à l'intérieur du stade au moment où le match se jouait. Ce qui a été mentionné sur les rapports des commissaires au match. La FIFA a infligé une sanction financière à l'Algérie. Contrairement à ce qui s'est passé au Caire, c'est-à-dire avant le match et au moment de l'arrivée de la délégation algérienne. Des incidents que le commissaire au match ne peut pas voir et mentionner dans ses rapports. C'est la raison pour laquelle Raouraoua a convoqué les commissaires pour constater ce qui leur est arrivé, et nous avons de notre côté présenté toutes les preuves prouvant notre innocence. Au final, le résultat de cette rencontre n'a pas été annulé, comme ils l'ont réclamé. * Que pensez-vous des incidents qui ont émaillé le dernier match à Khartoum ? C'est inadmissible, mais il faut reconnaître que les médias égyptiens et algériens réunis ont une part de responsabilité en chauffant à blanc les supporters des deux camps. * Mais ce sont les Algériens qui ont agressé les supporters égyptiens ? L'erreur que nous avons commise, c'est de ne pas avoir envoyé les véritables supporters qui savent comment se comporter dans des cas pareils. A la place, nous avons envoyé des comédiens et des acteurs qui devaient normalement se trouver soit au théâtre, soit à la télévision, soit au cinéma, mais pas dans des tribunes d'un stade de football. * Serait-ce une erreur alors d'avoir choisi le Soudan pour la domiciliation de ce match d'appui ? Bien au contraire, le Soudan a bien réussi dans sa mission de terre d'accueil. Les responsables du Soudan étaient dans un embarras total, d'autant plus que ce sont des supporters arabes qui affrontaient des supporters arabes. Ils devaient se comporter avec prudence dans cette situation pour éviter d'être accusés de partialité au profit de l'une des deux sélections. In Al Masry Al Youm