«J'aurais pu apporter un plus» Abdoul Rahmane Diarra va devoir lever le camp. L'attaquant burkinabé Abdoul Rahmane Diarra, à l'essai à la JSK depuis quelques jours, ne sera pas retenu. C'est ce qu'a décidé, nous l'écrivions, l'entraîneur Lang à l'issue d'une ultime mise à l'essai au cours d'un match d'opposition au cours duquel le robuste attaquant n'aura pas réussi à en mettre plein les yeux à son coach qui n'en demandait qu'à voir. Il s'est au bout du compte révélé seulement bon, alors que Lang voulait d'un élément au-dessus du lot, alors retour à l'expéditeur ! Diarra rentrera donc chez lui aujourd'hui. «Nous voulions de quelqu'un de très très bon, alors que Diarra est seulement bon. Je ne voulais pas verser dans la politique de recruter pour juste recruter. J'avais besoin de le voir encore à l'uvre pour être conforté dans mon choix. Aujourd'hui, il a marqué trois buts c'est vrai, mais je ne pense pas qu'il soit meilleur que les joueurs que nous avons sous la main. D'où justement la décision de ne pas le retenir», a entre autres expliqué l'entraîneur français. En tous les cas au vu, la façon avec laquelle la JSK a procédé au «recrutement» de Diarra ne laissait aucun doute sur le sort qui allait être réservé au joueur qui, dès sa première mise à l'essai, a presque montré toutes ses limites, même si les dirigeants ont consenti de lui accorder un sursis de quelques jours auquel Lang mettra fin samedi. Après quoi, la JSK se contentera des trois recrues, Azuka, Achiou et Boussefiane. A. A. A. * Après plusieurs jours passés à Tizi Ouzou, voilà que la direction de la JSK a rendu son verdict hier soir au sujet de votre éventuel recrutement ; comment avez-vous accueilli cette sentence ? * Je vous assure que c'est vous qui m'informez. En ce moment précis, je n'ai pas eu vent de ça. Certes, hier on n'avait pas eu l'occasion de se voir après la fin de la dernière séance-test, je suis directement rentré à l'hôtel et ce matin je me suis présenté le plus normalement du monde à l'entraînement. Donc peut-être qu'ils me mettront au courant aujourd'hui dans l'après-midi. * Justement, l'entraîneur Lang nous a déclaré qu'il comptait avoir une discussion avec vous tout à l'heure... * Oui, mais comme vous me le faîtes savoir, c'est déjà reçu. Mais je vous rassure que je prendrai cela du bon côté. J'accepterai leur décision avec beaucoup de sportivité. Ainsi va la vie d'un footballeur. * Avouez quand même que vous auriez tant souhaité porter les couleurs de la JSK pour cette saison ? * Tout à fait, car la JSK est un grand club connu en Afrique. Rappelez-vous que lors de notre précédente entrevue à l'hôtel Amraoua la semaine dernière, je vous avais fait savoir que j'étais vraiment tenté de porter le maillot d'un des plus prestigieux clubs d'Afrique qui est la JSK. Mais comme les dirigeants n'ont pas trouvé en moi ce qu'ils cherchaient, je serai contraint de retourner chez moi le plus vite possible. Il faut savoir que le mercato est encore ouvert ailleurs. Pour le moment, je vais rejoindre mon club l'Etoile Filante de Ouagadougou où je suis signataire jusqu'au 16 février prochain. Après on verra avec mon manager. Je vous signale qu'avant de venir ici en Kabylie, j'ai eu déjà plusieurs propositions de plusieurs clubs, surtout d'Allemagne. Mais comme c'est la JSK qui m'a envoyé la première une invitation, j'ai dû donc venir d'abord en Algérie. J'ai d'ailleurs un autre point très important à vous signaler. * Lequel ? * Dans le texte de l'invitation, il était mentionné que je vienne ici à la JSK pour remplir les formalités administratives et apposer ma signature sur le contrat qui me serait proposé. Mais à mon arrivée, on me demande de subir des tests. Bon, j'ai pris ça du bon côté. Si on m'avait informé au départ que j'allais subir des tests, peut-être que j'aurai pris une autre destination. Mais bon, je ne regrette pas d'être venu. Je dois aussi reconnaître que l'entraîneur Lang est un grand monsieur qui connaît bien son travail et que les dirigeants de la JSK eux aussi sont seuls habilités à décider de recruter pour leur club. * Une autre aventure se dessine-t-elle pour vous déjà ailleurs ? * Certainement, moi je ne doute pas de mes capacités. Ce n'est pas parce que je ne suis pas retenu parmi l'effectif de la JSK que ma carrière est terminée, loin de là. Je suis encore jeune, j'ai des potentialités à faire valoir et je pense que ma carrière ne vient que de commencer. Je vais regagner mon pays le plus tôt possible, par la suite on verra avec mon manager pour relancer les contacts en Allemagne. * Des regrets tout de même ? * Mon seul et unique regret est le fait que je n'ai pas été retenu au sein de la JSK. Vous n'êtes pas sans savoir que j'ai tant souhaité réaliser de belles choses. J'avais hâte de découvrir le public des Canaris qui aiment les buts. J'espère que la JSK trouvera vite un attaquant qui lui convienne. * Votre club l'Etoile Filante de Ouagadougou sera présente lors de la prochaine édition de la C1 ; allons-nous vous retrouver ? * Vous savez, je suis vraiment tenté par une expérience en Europe. Mais dans le cas où ça n'aboutit pas pour cette année, oui, pourquoi pas ? Alors là je vous donnerai rendez-vous pour la prochaine Coupe d'Afrique. * Si jamais la JSK se ravise, allez-vous accepter une deuxième invitation * Cela dépendra de l'évolution des choses. Pour le moment, je pense déjà pouvoir réussir ma carrière en Europe. Entretien réalisé par Lyès A. Derrag touché à la cuisse L'ailier gauche Mohamed Derrag a quitté l'entraînement d'hier sur la pointe des crampons. Le joueur a ressenti une douleur à la cuisse due à un choc avec Diarra lors du match d'opposition joué la veille. Heureusement que la participation de Derrag au prochain match de championnat face au MCEE n'est pas remise en cause. Lang :« Face à Sétif on a gagné 3 points, pas 30 » L'entraîneur de la JSK, Jean-Christian Lang, nous a fait part de son étonnement dû aux absences, selon lui, non justifiées, de certains joueurs à la reprise vendredi dernier. Il s'est montré par contre rassuré, hier, après la séance programmée la matinée en disant que les joueurs sont enfin redescendus de leur nuage, après leur brillante victoire face au leader l'ESS. « Oui, maintenant je suis tranquille, les joueurs ont vite saisi mon message, je leur ai dit qu'il faut vite oublier le match face à Sétif. Ce jour-là on a gagné seulement 3 points... pas 30. Il faut savoir qu'en football, il faut 24 heures pour savourer une victoire et seulement 24 autres pour digérer une défaite. Ce que j'ai pu constater aujourd'hui, c'est que les joueurs ont bien réagi à mon message. Contrairement à la séance de samedi, aujourd'hui ils se sont bien comportés en mettant du cur au boulot. C'est le plus important. » «Boussefiane est un joueur sur qui je pourrai compter dans un avenir proche» Pour Lang, il n'y a pas l'ombre d'un doute. Techniquement, Boussefiane est un cran au-dessus. «J'ai décelé chez lui de grandes qualités techniques dès les premiers entraînements. Seulement, il va falloir qu'il travaille un peu plus son physique pour qu'il puisse se mettre au diapason. J'aime bien son état d'esprit. C'est un garçon qui veut travailler, qui veut rebondir, c'est certain. S'il continue à bosser avec la même envie, il est clair que c'est quelqu'un sur qui je pourrai compter dans un avenir proche», a fait savoir Lang. De quoi inciter l'ex-Usmiste à plus d'efforts. Lyès A. Le couffin du mercato :3 attaquants,0 avant-centre «Heureusement qu'il y a le mercato » ne cessait de répéter le président Hannachi à la mi-octobre lorsque son équipe peinait à gagner même à domicile. A cette époque - et c'est toujours valable aujourd'hui- l'attaque était d'une stérilité inquiétante, au point où le champion sortant à raté littéralement son début de saison. Du coup pour les dirigeants, la solution allait venir inéluctablement du mercato et de la venue d'un ou de deux éléments de «gros» calibre, nous annonçait-on à même de donner du punch aux avant-postes. Et pour ce faire, Hannachi s'est mis très tôt, presque avant tout le monde, à la recherche de l'oiseau rare. Au départ, c'est le Ghanéen Alex Asamoah qui semblait répondre au profil recherché. Mais les deux parties ne parviendront jamais à trouver un accord final. La JSK se tournera dès lors vers la piste de Izu Azuka et son compatriote Gambo Mohamed. Le club kabyle a enrôlé le premier et dut renoncer au second, après une succession d'imprévus qui ont fini par compromettre la transaction. Achiou signera quelques jours après. Son ex-équipier à l'USMA, Mohamed Boussefiane, viendra le rejoindre la veille de la clôture du mercato. Entre-temps, que de CV d'attaquants étrangers auront défilé sur le bureau de Hannachi. L'on citera, pêle-mêle, un Malien, deux Burkinabés, un Centrafricain, un Gambien, un Tchadien... et la liste est encore longue. Il y a eu aussi la piste «émigrée» à un moment donné. Il faut dire que Hannachi n'a pas lésiné sur les efforts dans ce dossier. Le renfort d'un vrai avant-centre étant devenu une nécessité. On aura tenté un dernier coup avec Diarra et Sambeya, mais tous deux ne répondaient pas au profil recherché. Le mercato a clos son barnum il y a plus d'une semaine et lorsqu'on fait les comptes, point d'avant-centre à la JSK. L'on sait tous que Achiou et Boussefiane ne sont pas des attaquants types. Le premier évolue plus dans un rôle de meneur de jeu, parfois d'ailier -indifféremment à gauche ou à droite, à l'image même de Boussefiane, un ailier droit type. Un « 7 » à l'ancienne. Mais la grosse désillusion demeure Izi Azuka qui s'est révélé ne pas être un attaquant de pointe type, lui qui a tendance à venir de loin ; une sorte de neuf et demi, si l'on veut. Maintenant, c'est vrai que ce garçon de 19 ans a de la qualité. Ses enchaînements, course-drible-tirs sont là pour l'attester, mais il n'est pas très sûr qu'il soit à l'aise dans le rôle d'avant de pointe. En parallèle, la JSK a laissé partir deux attaquants ; Boudjelid et Ouznadji. La JSK a-t-elle perdu au change ? Le mercato a-t-il dévié de son objectif initial ? Seul l'avenir nous le dira. Mais en attendant, ces questions ne se posent pas vraiment, du moins pas pour le moment, dans la mesure où Achiou a su apporter un réel plus grâce notamment à son expérience et son état d'esprit. Deux buts de marqués et une passe décisive. Bensaïd a, quant à lui, su justifier son maintien, alors qu'il était question qu'il parte. Deux buts en trois matches, c'est pas mal aussi. Seulement, wait and see... A. A. A.