«Chez nous d'ailleurs, tout le monde connaît la JSK, c'est le club le plus titré d'Algérie, c'est un honneur pour moi de jouer sous ses couleurs.» Tout le monde sait que, depuis le début de saison, le président de la JSK, Mohand Cherif Hannachi, avait déclaré que la JSK ferait appel aux services d'un centre avant qui viendrait donner un coup de starter à une attaque qui demeure le point faible de la JSK cette saison. En effet, depuis le début de la saison, la JSK n'a pas cessé de trébucher. Dès l'ouverture du mercato, la direction kabyle avait envoyé plusieurs invitations aux quatre coins du continent africain, dans l'espoir de mettre enfin la main sur cet oiseau rare. Dès lors, plusieurs joueurs ont atterri à Tizi Ouzou où ils ont été soumis à des tests de présélection sous l'il attentif de l'actuel coach, Jean-Christian Lang. Mardi dernier, deux Africains ont débarqué à Tizi Ouzou, le Nigérian, Boris Somebeya et le Burkinabé Abdoul Rahmane Diarra. Une séance test a eu lieu en fin d'après-midi de mardi dernier et voilà que la JSK a porté son choix à quelques heures de la clôture du mercato sur le Burkinabé Diarra qui, nous affirme-t-on, a signé désormais un contrat de trois ans et demi. Diarra s'est présenté samedi dernier sur la pelouse du stade du 1er-Novembre pour la première fois depuis qu'il est arrivé à la JSK.
«Un accueil chaleureux m'a été réservé à l'aéroport international Houari-Boumediène» L'international espoir burkinabé, Diarra, qui nous a reçus à l'hôtel Amraoua, son lieu d'hébergement, juste après la séance d'entraînement de samedi dernier, paraissait heureux de venir jouer en Algérie, notamment à la JSK avec laquelle il compte réaliser un excellent parcours. Il a tenu d'emblée à revenir sur cet accueil chaleureux de la délégation qui l'attendait à l'aéroport international Houari Boumediène, à sa tête le premier responsable de la JSK, Mohand Cherif Hannachi. «D'abord, je tiens à remercier vivement toutes les personnes venues me recevoir à l'aéroport lorsque j'ai débarqué en Algérie, notamment le président de la JSK et mon manager, ça m'a fait vraiment plaisir. Cela confirme tout le bien que je pensais de ce club, c'est une vraie marque de considération», a déclaré Diarra.
«Je pense que je n'ai pas tout montré durant l'exercice test» Dès son arrivée à Tizi Ouzou, Diarra n'a pas tardé à se mettre en tenue de travail pour la séance test à laquelle il a été invité quelques heures seulement après son arrivée en Kabylie, mais le joueur affirme n'avoir pas tout montré lors de cette séance vu le temps très réduit qui lui a été consacré : «Je peux vous assurer que ce que j'ai montré ce jour-là ne représente qu'un centième de ce que je suis capable de faire avec le ballon. Vous savez bien que je suis arrivé à une heure avancée de la matinée, à 6 heures du matin. J'ai rejoint directement Tizi Ouzou et dans l'après-midi j'ai commencé le test. C'est un peu compliqué pour un joueur de faire preuve de ses qualités dans de telles conditions. C'est un grand changement pour moi que ce soit sur le plan du climat ou autre, mais j'espère que je me suis bien comporté sur le terrain avec l'équipe B de la JSK (il voulait parler des juniors). Avec plus de temps vous verrez ce dont je suis capable de faire.»
«Si on m'a invité à signer un contrat, c'est qu'on m'accorde un intérêt certain» Abdoul Rahmane Diarra ne doute pas qu'il sera officiellement retenu au sein de l'effectif de la JSK pour la suite du parcours. Il pense que si on lui a proposé déjà de parapher un contrat de trois ans et demi, c'est parce que l'entraîneur Lang a décelé en lui des qualités et les exigences techniques recherchées : «Je pense que si on m'a retenu, c'est parce que déjà j'ai convaincu même si la séance a été très réduite. Je pense qu'avec un travail supplémentaire, je serai beaucoup mieux, surtout avec l'équipe type.»
«A l'hôtel, j'ai rencontré Showboy et il m'a déjà parlé des tests qui se sont déroulés depuis le début» En arrivant à l'hôtel Amraoua, Diarra a fait connaissance de l'attaquant nigérian, Showboy, qui, lui aussi, avait été soumis aux tests : «J'ai rencontré ici même l'attaquant nigérian, Showboy. Il m'a fait part de son bref passage à la JSK avec laquelle il aurait aimé décrocher un contrat avec la JSK. Malheureusement pour lui, il n'a pas convaincu les dirigeants, il m'avait dit que la JSK est à la recherche d'un avant-centre type. Il regrette le fait de ne pas comprendre le français et qu'il n'ait pas eu suffisamment de temps pour s'exprimer, je lui souhaite un avenir radieux.»
«Je n'ai suivi que les tirs au but de JSK-ASO» N'ayant pas effectué le déplacement avec sa nouvelle équipe à Koléa mercredi dernier pour le compte des 32es de finale de la Coupe d'Algérie pour accomplir les formalités administratives avec la JSK à Tizi Ouzou, Diarra est resté dans l'après-midi de jeudi dans sa chambre à l'hôtel Amraoua. Par ailleurs, il regrette le fait d'avoir raté le match JSK-ASO retransmis en direct sur la chaîne satellitaire Canal Algérie. Il affirme avoir demandé au personnel de l'hôtel de lui brancher sa télé sur ce canal, mais, le pauvre, il a été orienté sur A3 où se jouait ESS-USMH ! Néanmoins, il a pu suivre la série fatidique des tirs au but suite auxquels la JSK a été éliminée. «Je n'ai pas effectué le déplacement avec mon équipe, on m'a demandé de rester à Tizi pour en finir avec les dernières formalités de mon contrat. Dans l'après-midi, je suis rentré dans ma chambre et j'ai souhaité vraiment suivre à la télé le match. Dommage, on m'a servi un autre match ESS- USMH, que j'ai d'ailleurs suivi avec beaucoup de plaisir. J'ai quand même rattrapé les tirs au but. A la fin, je ne vous cache pas j'étais triste pour eux, j'aurais aimé qu'ils passent aux 16es de finale comme ça d'ici là j'aurais été qualifié pour jouer et j'aurais pu prendre part à cette Coupe... Je voulais vraiment y apporter ma touche.» «Dites aux Kabyles que je répondrai à leurs attentes» Devant l'inquiétude des supporters quant à la ligne offensive de la JSK, Diarra a tenu durant notre conversation à assurer le public kabyle qu'il apporterait le plus attendu de lui : «Je ne ménagerai aucun effort pour être à la hauteur de la confiance placée en ma personne, je sais que les supporters aiment beaucoup les buts et marquer des buts est ma mission, mais aussi c'est l'uvre d'un avant-centre avec la participation de l'ensemble des joueurs. Je vais tout donner pour que le public soit heureux et encourage son équipe.»
«Trouver Coulibaly à la JSK est un réel plaisir» L'avant-centre canari a trouvé une bonne ambiance au sein de l'effectif kabyle, car il l'a bien dit, malgré leur élimination de la coupe, les joueurs ont retrouvé le chemin des entraînements avec beaucoup de sérénité. Néanmoins il n'a pas caché son plaisir de trouver parmi le groupe le Malien, Coulibaly, qui, faut-il le dire, veille au grain pour assurer à Diarra une bonne adaptation à son nouvel environnement. Ce n'est pas du tout un hasard, il y a une histoire de fraternité entre les deux peuples malien et burkinabé : «Je suis heureux de trouver un Malien à la JSK... Coulibaly est un frère pour moi, vous savez que nous partageons une frontière avec la République du Mali. Avec Coulibaly, je compte des liens de parenté si vous voulez dire, on parle le même dialecte, le Bambara. Sa présence me donnera davantage de forces pour m'adapter rapidement, je suis heureux d'être avec lui à la JSK.»
«Tout petit, j'entendais déjà parler de la JSK» Inviter à nous faire part de ses premières impressions sur sa nouvelle formation Diarra dira : «Je vous fais une confidence. Pour moi, la JSK n'est pas un club inconnu. Depuis mon plus jeune âge, j'entends parler de ce club qui voyage bien en Afrique. On a dit beaucoup de belles choses sur la JSK et au fin fond de l'Afrique on lui manifeste un énorme respect. Chez nous d'ailleurs, tout le monde connaît la JSK, c'est le club le plus titré d'Algérie, c'est un honneur pour moi de jouer sous ses couleurs.» Et d'ajouter : «Il est vrai que ces dernières années, elle rate ses sorties à l'échelle africaine, j'espère que l'année prochaine sera la bonne et on fera une bonne entrée en C1. Mon ex-club l'Etoile filante d'ailleurs sera de la partie et vous ne savez pas à quel point j'ai hâte de retrouver la compétition africaine.» Lyès A.