Les joueurs doivent bel et bien de l'argent à leur club La régularisation de la situation financière des joueurs fait toujours l'actualité au sein du vieux club algérois, au moment où les dirigeants du Mouloudia, à leur tête le président Sadek Amrous, persistent et signent à dire que les joueurs ont perçu leur argent et qu'ils n'ont qu'à se concentrer sur leur travail. Certains éléments crient à qui veut l'entendre qu'ils n'ont pas encore perçu une partie de leur argent, malgré toutes les promesses qui leur ont été faites, puisque les joueurs en question ont failli boycotter le dernier stage de préparation qui a eu lieu à Sousse, n'étaient les assurances des dirigeants qui avaient promis, une nouvelle fois, aux joueurs de régler leur problème dès leur retour à Alger. Ainsi, d'aucuns se demandent si les joueurs sont réellement payés, comme l'affirment les dirigeants, ou si ce sont les coéquipiers de Badji qui veulent encaisser de l'argent supplémentaire. Cependant, les récentes déclarations faites par Alain Michel jeudi dernier n'ont fait qu'enfoncer les dirigeants du vieux club algérois, puisque le technicien français n'a pas hésité à dire que ses joueurs étaient préoccupés par le problème financier. «Nous avons mal géré l'avant-match, car les joueurs avaient l'esprit préoccupé par la régularisation de leur situation financière», avait affirmé l'entraîneur du Mouloudia. Cette déclaration du technicien français atteste bel et bien que certains joueurs n'ont pas encore perçu leur argent Alain Michel souhaite donc que la direction du club se penche sérieusement sur le problème financier et ce, avant le début de la phase retour, sachant que d'autres échecs risquent de mettre l'avenir du Mouloudia en péril. De l'argent très mal géré Certes, le Mouloudia n'est pas le seul club à n'avoir pu régulariser la situation financière de ses joueurs. Mais il faut reconnaître que ce ne sont pas tous les clubs qui ont bénéficié des milliards de la Sonatrach, comme cela est le cas pour le MCA. Contrairement à la saison précédente, l'actuel bureau a eu le privilège de bénéficier d'une importante aide financière de Sonatrach et ses filiales. Dès lors, tout le monde pensait que le MCA allait s'assurer une certaine prospérité financière. Malheureusement pour le MCA, on s'est retrouvé dos au mur faisant face à des joueurs qui réclament toujours leur argent au même titre que les créanciers. Une situation qui a poussé les Mouloudéens à se demander comment le club s'est retrouvé à vivre de tels problèmes. C'est dire que tout l'argent que le Mouloudia a encaissé a été mal géré. Ce qui revient à dire que l'actuel bureau a montré toutes ses limites en matière de gestion du club. K. M. Amrous : «J'ai été vendeur de raisin et fier de l'être» Au lendemain de l'élimination de l'épreuve populaire, certains supporters du Mouloudia n'ont pas hésité à monter au créneau pour exprimer leur désarroi et leur mécontentement concernant la gestion anarchique du club. Cette frange de supporters n'a pas hésité à s'attaquer directement au président Sadek Amrous, l'accusant de manquer tout simplement d'envergure pour diriger un club comme le Mouloudia. Devenu par la force des choses la cible privilégiée des Chnaoua, Amrous a tenu à se défendre en répondant à ses détracteurs. «Je tiens à préciser à ceux qui ont voulu me descendre en flammes que j'ai été effectivement, à 18 ans, vendeur de raisin. J'ai commencé à travailler dès mon plus jeune âge pour aider ma famille et en même temps j'évoluais avec les seniors de la Bordj Menaïel. J'ai été vendeur de raisin et fier de l'être. Je n'ai pas honte de mon passé, car il n'y a pas de sot métier», a vociféré le boss des Vert et Rouge qui était dans tous ses états. « Ceux qui m'ont critiqué n'ont même pas 100 dinars pour payer leur place », Décidé à contre-attaquer, Amrous n'a pas mâché ses mots pour qualifier les supporters qui se sont attaqués à lui d'opportunistes qui n'ont même pas de quoi payer leur ticket d'entrée. Ceux qui n'ont pas hésité à me critiquer n'ont même pas 100 dinars dans leur poche pour payer le ticket d'entrée. Alors j'estime que ces personnes-là n'ont pas droit à la parole », a conclu le premier responsable du Doyen. L. M. Zeddam :"Il faudra se racheter à Bologhine face à El Harrach" Hamza Zeddam était en larmes à la fin du match de Coupe d'Algérie face au CRB jeudi dernier à Tizi. Le libéro mouloudéen a trouvé du mal à accepter cette élimination au goût amer. En ralliant le vestiaire, il a éclaté en pleurs, notamment après avoir fourni une prestation de haute facture. * On imagine votre déception après cette élimination... * Ah oui ! Je ne vous cache pas que j'étais très déçu de cette élimination inattendue. On avait fourni une prestation de haute facture lors de ce match, mais malheureusement, la chance nous a tourné le dos. Lors des 90' et des prolongations, on pouvait facilement ouvrir le score. * Ne pensez-vous pas que vous avez raté une chance de passer, car vous étiez favoris ? * Oui, je suis tout à fait d'accord avec vous. Tout le monde s'attendait à ce que l'on se qualifie au prochain tour de la Coupe d'Algérie, y compris nos supporters. Mais finalement, on les a déçus. Mais il faut savoir que c'est ça la coupe. La chance a cette fois-ci souri au CRB auquel je souhaite bonne chance. * Vous auriez sans doute voulu tirer un penalty, n'est-ce pas ? * Non, ce n'est pas ça. Une défaite aux tirs au but est toujours amère. Si l'entraîneur m'avait choisi, j'aurais tiré le plus normalement du monde. * En tout cas, les supporters vous ont longtemps applaudi à la fin parce que vous étiez en larmes... * Oui, le geste des supporters m'a beaucoup touché, eux qui m'ont soutenu dans ces moments difficiles. J'ai mis du temps pour réaliser que le CRB s'était qualifié. Je n'ai pas pu retenir mes larmes à cause de cette élimination. Je voulais aller le plus loin possible dans cette épreuve et, pourquoi pas, la gagner, surtout que le Mouloudia a remporté ce trophée deux fois de suite contre l'USMA. * Comment voyez-vous maintenant la suite du parcours ? * Je pense que maintenant, il faut oublier ce match de coupe et penser à la suite du parcours en championnat. Il nous faudra récolter le maximum de points lors des 16 prochains matchs de la phase retour pour nous classer dans le haut du tableau. * Le match de l'USMH approche à grands pas ; des appréhensions ? * Ce sera un derby qui se joue souvent sur des détails. On fera de notre mieux pour les battre, car on n'aura pas le droit de décevoir encore une fois nos supporters. La rencontre va avoir lieu au stade de Bologhine et devant nos supporters. Tout le monde est conscient que la victoire est impérative. A présent, il faut oublier le match du CRB et commencer à penser à celui d'El Harrach. Entretien réalisé par Hamza Rahmouni