La forme des PME/PMI, leurs faibles capacités financières et la faiblesse de leurs ressources humaines, représentent les principaux obstacles de la majorité des entreprises dans le domaine de la prévention. Le Conseil National des Assurances a consacré le 11éme numéro de son bulletin aux assurances pour les PME/PMI. En 2009, la production réalisée auprès des entreprises non agricoles aurait atteint la somme de 43 milliards de dinars, en hausse de 28,8% par rapport à l'année 2008. Ce marché représente 56,6% de l'ensemble du marché des Assurances. Sont intégrées dans ce segment, toutes les entreprises ou organisations quel que soit leur secteur d'activité, à l'exception du secteur agricole: les entreprises du secteur des Hydrocarbures, de l'Habitat, des Travaux publics, des Services, du Transport et du Commerce en y adjoignant les administrations. Ces assurances comprennent l'ensemble des couvertures concernant les biens des entreprises (non agricoles), incendie et engineering, notamment, l'assurance automobile dite des flottes ou parc des entreprises, telle que nous l'estimons pour chaque entreprise, les assurances «Transports» quel qu'en soit le mode ou l'objet couvert (le corps ou les facultés), à l'exception des assurances des corps de bateaux de plaisance ou de pêche artisanale, les assurances de personnes des ménages payées par les entreprises. Les assurances «crédit à l'exportation» et l'assurance du crédit inter entreprises. En termes de structure, la branche IARD, détient 59,4% de ce segment avec comme principales sous branches l'incendie et l'engineering. L'assurance «Automobile» (assurance des flottes) arrive en 2ème position avec une part de 23,7%, suivie de la branche transports (14,4%). Les assurances de personnes restent toujours faibles avec un poids de 2,1% en 2009 contre 3,8% en 2008. Le PIB hors agriculture a atteint en 2009, 9. 290 milliards de dinars. Le taux de pénétration de l'assurance auprès des entreprises non agricoles passe de 0,37% en 2008 à 0,46% en 2009. En termes de structure, la branche IARD, détient 59,4% de ce segment avec comme principales sous branches l'incendie et l'engineering. L'assurance «Automobile» (assurance des flottes) arrive en 2ème position avec une part de 23,7% suivie de la branche transports. « Au-delà de la couverture contractée, les entreprises doivent adopter une démarche prudentielle et préventive en s'inscrivant à leur tour dans une démarche de collaboration avec les assureurs appelés à développer de nouveaux produits, alliant souplesse et prise en charge et prenant en considération les contraintes des entrepreneurs. Ce serait le prélude d'un rapprochement pour la mise en place, par la mise en commun des moyens, d'une réflexion et du développement autour de la prévention» souligne le Secrétaire du Conseil National des Assurance dans l'éditorial. M. BENBOUABDELLAH estime que le rôle de l'assurance ne doit pas se limiter uniquement aux produits proprement dits de couverture, mais surtout, et en étroite collaboration avec les parties intéressées, à l'exemple du Conseil National Consultatif de la PME/PMI, veiller à mettre en place et développer une politique de prévention des risques qui est un élément majeur d'une gestion responsable de l'entreprise. « A cet égard, le document unique sur l'évaluation des risques que doit réaliser chaque entreprise constitue un outil d'évaluation et d'aide à la mise en place d'une démarche préventive efficace» a-t-il indiqué. « C'est à ce niveau que nous relevons une situation paradoxale : la gestion des risques devant être une vision centrale et stratégique pour l'entreprise, mais elle demeure abordée par défaut, car le risque est latent et invisible. Il existe là où nous ne l'avons pas anticipé», note le secrétaire du CNA. Les entreprises moyennes, n'étant pas assez sensibilisées au sujet, demeurent avec des approches très lacunaires. « Nous avons de nombreux exemples de PME/PMI qui ont mis la clé sous la porte, après un sinistre incendie ou un accident grave d'un salarié qui a eu pour conséquence l'inculpation pénale du dirigeant. Même sur les risques naturels, le cas d'une PME qui avait l'habitude de stocker ses données essentielles au sous-sol. Une inondation a eu lieu, détruisant ses données, et l'entreprise ne s'en est jamais remise», a relevé M. BENBOUABDELLAH. La réalité a montré qu'en cas de sinistres, l'entreprise pouvant se retrouver dans une situation très préjudiciable : arrêt de l'activité, dégradation ou destruction de matériels ou de locaux, faillite, etc. Ceci est d'autant pénalisant que les contrats d'assurance souscrits ne couvrent pas ces pertes d'exploitation, en particulier lorsque l'état de catastrophe naturelle n'est pas déclaré. « L'actualité récente nous montre que les risques naturels soient-ils ou autres, sont pratiquement sous-estimés, mal évalués et parfois même ignorés par les entrepreneurs parce qu'ils n'y ont pas été confrontés ou n'accordent pas ou peu d'importance aux mesures préventives qui pourraient être mises en œuvre » regrette M. BENBOUABDELLAH. En imposant certaines assurances, le législateur algérien a voulu préserver autant les intérêts des victimes d'une éventuelle insolvabilité des auteurs présumés responsables, au sens des articles 124 et suivants du Code civil algérien, d'accidents générés par leur activité professionnelle, que ceux de l'entreprise dont les biens immobiliers peuvent être totalement ou partiellement détruits du fait d'une catastrophe naturelle. De leur coté, les assureurs algériens ont mis en place une panoplie d'offres dont certaines spécialement conçues pour les PME/PMI à l'image de la «multirisques industrielle et commerciale», de l'assurance groupe adaptée aux entreprises de moins de 25 personnes ou encore de la police «assurance en cas de décès des associés». « Il reste aussi à convaincre les PME et les PMI de se prémunir contre les conséquences pécuniaires de la survenue d'un sinistre aux moyens de la communication et de la concertation active.